Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1900 05 mars 1900
Description : 1900/03/05 (A4,N48,T6). 1900/03/05 (A4,N48,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783523
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
152 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Le premier signe de la maladie qui puisse être perçu à l'œil nu sur l'écorce
des cacaoyers est qu'une portion prend une teinte plus foncée; ceci est dû à ce
que les tissus sous-jacents sont saturés d'humidité ; à ce moment il n'y a géné-
ralement encore aucun signe de dépérissement de l'arbre. Dans les cas où l'écorce
malade a été percée par des insectes, de chaque piqûre il sort une goutte de
liquide de couleur vineuse qui, en coulant le long de l'écorce et en s'y dessé-
chant, y laisse une traînée couleur de rouille. En grattant l'écorce, on trouve des
tissus ramollis et d'une couleur indécise ou grenat foncé, et si saturés d'humi-
dité que des gouttelettes sourdent sur toute la surface excoriée ; celle-ci est
mouillée et savonneuse. Cela tient à ce que les tissus de l'écorce sont bourrés de
mycélium du champignon parasite et à ce que l'arbre, pour tâcher de réparer le
dommage causé, envoie, vers l'endroit atteint, des quantités inusitées de sève.
Lorsqu'un arbre montre sur son écorce cette tache suintante, c'est que
la maladie sévit déjà depuis quelque temps; car ce phénomène ne se produit
que lorsque le champignon s'est solidement installé dans les tissus du cacaoyer;
il peut y avoir mis des semaines ou des mois, selon le cas.
En continuant à observer la surface infectée, on finira, au bout d'un temps
qui peut varier dans des limites très larges, par voir apparaître sur l'écorce
des pustules blanches, de la dimension d'une tête d'épingle mais qui enflent de
jour en jour et peuvent arriver à la taille d'un gros pois; généralement, elles
deviennent roses avec le temps. Ce sont les fructifications (spores) du cham-
pignon, cause de la maladie. Vers l'âge de 8 à 10 ans, les cacaoyers ont généra-
lement l'écorce craquelée ; c'est dans les craquelures que l'on trouve le plus de
ces spores.
A mesure que les spores croissent et grossissent, elles passent, cela vient
d'être dit, d'un blanc sale à une coloration rose ; les deux teintes correspondent
à deux phases de la fructification et à deux manières de sporulation (à deux
sortes de gonidies) ; mais le champignon possède encore une troisième manière
de sporulation : des sporanges; ceux-ci apparaissent à la veille de la mort de
l'arbre et sont reconnaissables à l'œil nu : ce sont de petits corpuscules cramoi-
sis, sphériques, généralement réunis en petits amas ; chacune des sphères (spo-
ranges) n'atteint pas la grosseur d'une tête d'épingle, mais les groupes de spo-
ranges sont bien visibles tant par leurs dimensions que par le fait de leur
couleur; on en voit surtout sur l'écorce de vieux arbres ou branches abattus à
cause de la maladie.
C'est là le développement typique d'un ascosporé, le champignon subissant
toutes ses métamorphoses sur le même végétal, sur le cacaoyer.
Si l'on laisse le champignon se développer à son aise, si on le laisse faire tout
ce qu'il peut, il finit par envahir toute la circonférence de l'arbre; celui-ci se
trouvant ainsi cerclé est absolument dans le même cas que s'il avait subi une
incision annulaire; il est forcé de mourir; le temps qui peut se passer avant que
cela n'arrive, peut varier énormément, en raison de l'abondance du mycélium, de
la vigueur des parties demeurées saines, de la provision d'humidité qui est à la
disposition des racines, des attaques simultanées d'autres ennemis, etc.
Dans les expériences d'inoculation faites par Carruthers, des arbres d'égale
vigueur accusaient les uns à peine une progression perceptible du mal d'un jour
à l'autre, le cancer avançait, par exemple, d'un quart de pouce par jour; d'autres
en dix jours étaient couverts d'écorce malade sur 2 pieds de haut et tout autour
du tronc.
Le premier signe de la maladie qui puisse être perçu à l'œil nu sur l'écorce
des cacaoyers est qu'une portion prend une teinte plus foncée; ceci est dû à ce
que les tissus sous-jacents sont saturés d'humidité ; à ce moment il n'y a géné-
ralement encore aucun signe de dépérissement de l'arbre. Dans les cas où l'écorce
malade a été percée par des insectes, de chaque piqûre il sort une goutte de
liquide de couleur vineuse qui, en coulant le long de l'écorce et en s'y dessé-
chant, y laisse une traînée couleur de rouille. En grattant l'écorce, on trouve des
tissus ramollis et d'une couleur indécise ou grenat foncé, et si saturés d'humi-
dité que des gouttelettes sourdent sur toute la surface excoriée ; celle-ci est
mouillée et savonneuse. Cela tient à ce que les tissus de l'écorce sont bourrés de
mycélium du champignon parasite et à ce que l'arbre, pour tâcher de réparer le
dommage causé, envoie, vers l'endroit atteint, des quantités inusitées de sève.
Lorsqu'un arbre montre sur son écorce cette tache suintante, c'est que
la maladie sévit déjà depuis quelque temps; car ce phénomène ne se produit
que lorsque le champignon s'est solidement installé dans les tissus du cacaoyer;
il peut y avoir mis des semaines ou des mois, selon le cas.
En continuant à observer la surface infectée, on finira, au bout d'un temps
qui peut varier dans des limites très larges, par voir apparaître sur l'écorce
des pustules blanches, de la dimension d'une tête d'épingle mais qui enflent de
jour en jour et peuvent arriver à la taille d'un gros pois; généralement, elles
deviennent roses avec le temps. Ce sont les fructifications (spores) du cham-
pignon, cause de la maladie. Vers l'âge de 8 à 10 ans, les cacaoyers ont généra-
lement l'écorce craquelée ; c'est dans les craquelures que l'on trouve le plus de
ces spores.
A mesure que les spores croissent et grossissent, elles passent, cela vient
d'être dit, d'un blanc sale à une coloration rose ; les deux teintes correspondent
à deux phases de la fructification et à deux manières de sporulation (à deux
sortes de gonidies) ; mais le champignon possède encore une troisième manière
de sporulation : des sporanges; ceux-ci apparaissent à la veille de la mort de
l'arbre et sont reconnaissables à l'œil nu : ce sont de petits corpuscules cramoi-
sis, sphériques, généralement réunis en petits amas ; chacune des sphères (spo-
ranges) n'atteint pas la grosseur d'une tête d'épingle, mais les groupes de spo-
ranges sont bien visibles tant par leurs dimensions que par le fait de leur
couleur; on en voit surtout sur l'écorce de vieux arbres ou branches abattus à
cause de la maladie.
C'est là le développement typique d'un ascosporé, le champignon subissant
toutes ses métamorphoses sur le même végétal, sur le cacaoyer.
Si l'on laisse le champignon se développer à son aise, si on le laisse faire tout
ce qu'il peut, il finit par envahir toute la circonférence de l'arbre; celui-ci se
trouvant ainsi cerclé est absolument dans le même cas que s'il avait subi une
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