Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1900 20 février 1900
Description : 1900/02/20 (A4,N47,T6). 1900/02/20 (A4,N47,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378351p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
110 REVUE DES CULTURES COLONIALES
plus profonde encore de cette denrée, dont beaucoup de pays et, entre autres, plu-
sieurs colonies françaises sont sur le point de jeter sur les marchés de grandes
quantités.
Cette consommation est-elle susceptible de s'élargir? Voilà tout d'abord la
question qu'il faut se poser, avant de rechercher par quels moyens elle pourra
l'être. Or la réponse à cette question ne semble pas douteuse, elle doit être
pleinement affirmative. Les États-Unis, dont la consommation globale de café est
très élevée, ne tiennent pas la tête des pays consommateurs si on considère la
quantité moyenne absorbée annuellement par chaque habitant. C'est la Hol-
lande qui occupe ce premier rang avec une consommation par tête et par an qui
s'élevait, il y a 3 ans, à 10 k. 500; à la même époque, le Danemark arrivait
second avec une consommation de 7 kilos, la Belgique troisième avec 7 kilos.
La consommation de la France n'était alors que de L k. 500 par habitant; celle
de l'Allemagne s'en rapprochait. On voit que la France, l'Allemagne, la Belgique
ont encore beaucoup de chemin à faire pour rattraper la Hollande. Si les condi-
tions de la vie sont différentes entre ces divers pays et si l'on peut objecter que
la France, par exemple, ayant sa, boisson nationale, le vin, n'arrivera jamais au
même niveau que la Hollande, on peut affirmer cependant que la consommation
française, qui a progressé de plus de moitié durant les quarante dernières
années, peut se dévelepper encore très notablement, étant donné surtout que le
café reste à vulgariser en beaucoup de nos campagnes.
En France, le droit actuel de 156 francs les 100 kilos, représentant plus de
deux fois la valeur de la marchandise, est évidemment une entrave à la
consommation. Le gouvernement, qui juge le café une boisson excellente, puisqu'il
en fournit chaque matin à ses soldats, devrait s'efforcer, par un fléchissement
des droits de douane de le rendre plus accessible aux hommes lorsqu'ils sont
rentrés dans leurs foyers; il éviterait ainsi une contradiction dans sa conduite.
Une autre raison milite en faveur de l'abaissement des droits, c'est la raison
coloniale. Celles de nos colonies qui se sont attachées'à cette culture ne pourront
pas rivaliser contre la concurrence étrangère si on ne fait pas fléchir le droit en
ce qui concerne le café produit par elles. Depuis quelque temps déjà les colonies
réclament la franchise complète pour leurs cafés ; on devrait la leur accorder ou
tout au moins maintenir l'écart qui protège aujourd'hui nos cafés coloniaux. Ce
serait, en ce qui concerne nos possessions d'outre-mer, un moyen de rendre
moins aiguë la crise que traverse en ce moment le marché des cafés. Malheu-
reusement le projet gouvernemental actuellement à l'étude devant la Chambre
ne paraît pas devoir donner satisfaction à ce point de vue et améliorer la
situation. Edouard PAYEN.
VARIÉTÉS
LA MALADIE DES RACINES
OU MALADIE VERMICULAIRE DU CAFÉIER
[Suite et fin.)
Je reviens aux anguillules. J'ai exposé, comme je l'ai observé, le processus de
cette maladie; j'ai fait ressortir la tendance justifiée du café à renouveler ses
radicelles au fur et à mesure de leur destruction, puis à émettre autour du collet
des racines adventives qui vont dans toutes les directions à la surface du sol et
plus profonde encore de cette denrée, dont beaucoup de pays et, entre autres, plu-
sieurs colonies françaises sont sur le point de jeter sur les marchés de grandes
quantités.
Cette consommation est-elle susceptible de s'élargir? Voilà tout d'abord la
question qu'il faut se poser, avant de rechercher par quels moyens elle pourra
l'être. Or la réponse à cette question ne semble pas douteuse, elle doit être
pleinement affirmative. Les États-Unis, dont la consommation globale de café est
très élevée, ne tiennent pas la tête des pays consommateurs si on considère la
quantité moyenne absorbée annuellement par chaque habitant. C'est la Hol-
lande qui occupe ce premier rang avec une consommation par tête et par an qui
s'élevait, il y a 3 ans, à 10 k. 500; à la même époque, le Danemark arrivait
second avec une consommation de 7 kilos, la Belgique troisième avec 7 kilos.
La consommation de la France n'était alors que de L k. 500 par habitant; celle
de l'Allemagne s'en rapprochait. On voit que la France, l'Allemagne, la Belgique
ont encore beaucoup de chemin à faire pour rattraper la Hollande. Si les condi-
tions de la vie sont différentes entre ces divers pays et si l'on peut objecter que
la France, par exemple, ayant sa, boisson nationale, le vin, n'arrivera jamais au
même niveau que la Hollande, on peut affirmer cependant que la consommation
française, qui a progressé de plus de moitié durant les quarante dernières
années, peut se dévelepper encore très notablement, étant donné surtout que le
café reste à vulgariser en beaucoup de nos campagnes.
En France, le droit actuel de 156 francs les 100 kilos, représentant plus de
deux fois la valeur de la marchandise, est évidemment une entrave à la
consommation. Le gouvernement, qui juge le café une boisson excellente, puisqu'il
en fournit chaque matin à ses soldats, devrait s'efforcer, par un fléchissement
des droits de douane de le rendre plus accessible aux hommes lorsqu'ils sont
rentrés dans leurs foyers; il éviterait ainsi une contradiction dans sa conduite.
Une autre raison milite en faveur de l'abaissement des droits, c'est la raison
coloniale. Celles de nos colonies qui se sont attachées'à cette culture ne pourront
pas rivaliser contre la concurrence étrangère si on ne fait pas fléchir le droit en
ce qui concerne le café produit par elles. Depuis quelque temps déjà les colonies
réclament la franchise complète pour leurs cafés ; on devrait la leur accorder ou
tout au moins maintenir l'écart qui protège aujourd'hui nos cafés coloniaux. Ce
serait, en ce qui concerne nos possessions d'outre-mer, un moyen de rendre
moins aiguë la crise que traverse en ce moment le marché des cafés. Malheu-
reusement le projet gouvernemental actuellement à l'étude devant la Chambre
ne paraît pas devoir donner satisfaction à ce point de vue et améliorer la
situation. Edouard PAYEN.
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LA MALADIE DES RACINES
OU MALADIE VERMICULAIRE DU CAFÉIER
[Suite et fin.)
Je reviens aux anguillules. J'ai exposé, comme je l'ai observé, le processus de
cette maladie; j'ai fait ressortir la tendance justifiée du café à renouveler ses
radicelles au fur et à mesure de leur destruction, puis à émettre autour du collet
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