Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1900 05 mars 1900
Description : 1900/03/05 (A4,N48,T6). 1900/03/05 (A4,N48,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783523
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
142 REVUE DES CULTURES COLONIALES
attaquée, meurt lorsqu'un anneau complet de liber a été dévoré par la larve de
l'insecte. Les longicornes qui occasionnent ces dégâts sont principalement : le
Trachyderes succinctus, bien reconnaissable à la bande transversale jaune qui raie
ses élytres; YAcanthocleres rusticus, très commun, de couleur grise; le Gallichroma
elegans, etc. Nous avons à regretter que la chasse absurde faite aux petits
-oiseaux : sucriers, gorges-blanches et carouges, qui sont les grands ennemis,
des larves de ces insectes, soit la principale cause du développement exagéré de
ces derniers.
Je pense donc avoir démontré que si les cacaoyers sont cultivés seulement
dans les gorges à la Martinique, cela est dû à l'impossibilité de les cultiver sur
les plateaux à cause des vents et des cyclones. La station dans les gorges a eu
pour conséquence la multiplicité des tiges. Enfin, l'absence de soins, l'impar-
faite connaissance de la taille et de la fermentation peuvent être attribuées à ce
que les agriculteurs ne sont pas guidés comme ils devraient l'être, à une époque
où toutes les parties de l'agriculture commencent à tirer un bénéfice toujours
plus considérable des applications scientifiques.
On peut évaluer la superficie plantée en cacaoyers à 1.500 hectares et c'est à
peine si cette superficie, par des cultures ultérieures, pourrait s'élever à 4 ou
5.000 hectares, c'est-à-dire la dixième partie de la superficie cultivable de la
colonie. Il faudrait encore pour cela que l'on trouve moyen d'utiliser, avec des
arbres d'ombrage, une bonne quantité des terres du Sud.
Le rapport par arbre ne dépasse pas en moyenne 250 grammes de cacao mar-
chand et une culture judicieuse doublerait facilement ce rapport. Nous voyons
donc que si la culture du cacaoyer peut progresser à la Martinique, elle a néan-
moins un avenir limité.
GASTON LANDES.
VARIÉTÉS
L'INDIGO
SA CULTURE ET SA RÉCOLTE DANS L'INDE.
Le système de culture, d'ensemencement, de récolte et de traitement de l'in-
digo est le même dans les grandes factoreries que dans les factoreries auxi-
liaires, à cela près que les grandes factoreries se servent, généralement d'un
matériel à vapeur. La description de ces diverses opérations sera donc la même
pour la petite comme pour la grande industrie.
La première opération de culture à laquelle le commis de ferme aura à donner
son attention est celle qui consiste à retourner la terre (tummee) et qui se
pratique dès que la fabrication de l'année est terminée. Ce premier labour est
le « summum » de l'ensemencement futur : s'il est mal fait ou fait sans soin, il
y a peu d'espoir d'une prochaine récolte. Ce labour est pratiqué par un grand
nombre d'indigènes, marchant en ligne, chacun armé d'un « kodal », ou houe
indigène ; ces hommes sont surveillés non seulement par des contremaîtres indi-
gènes, mais, la plupart du temps, par le commis lui-même, en dépit de l'air de
matamores que se donnent les contremaîtres avec leurs grandes moustaches et
attaquée, meurt lorsqu'un anneau complet de liber a été dévoré par la larve de
l'insecte. Les longicornes qui occasionnent ces dégâts sont principalement : le
Trachyderes succinctus, bien reconnaissable à la bande transversale jaune qui raie
ses élytres; YAcanthocleres rusticus, très commun, de couleur grise; le Gallichroma
elegans, etc. Nous avons à regretter que la chasse absurde faite aux petits
-oiseaux : sucriers, gorges-blanches et carouges, qui sont les grands ennemis,
des larves de ces insectes, soit la principale cause du développement exagéré de
ces derniers.
Je pense donc avoir démontré que si les cacaoyers sont cultivés seulement
dans les gorges à la Martinique, cela est dû à l'impossibilité de les cultiver sur
les plateaux à cause des vents et des cyclones. La station dans les gorges a eu
pour conséquence la multiplicité des tiges. Enfin, l'absence de soins, l'impar-
faite connaissance de la taille et de la fermentation peuvent être attribuées à ce
que les agriculteurs ne sont pas guidés comme ils devraient l'être, à une époque
où toutes les parties de l'agriculture commencent à tirer un bénéfice toujours
plus considérable des applications scientifiques.
On peut évaluer la superficie plantée en cacaoyers à 1.500 hectares et c'est à
peine si cette superficie, par des cultures ultérieures, pourrait s'élever à 4 ou
5.000 hectares, c'est-à-dire la dixième partie de la superficie cultivable de la
colonie. Il faudrait encore pour cela que l'on trouve moyen d'utiliser, avec des
arbres d'ombrage, une bonne quantité des terres du Sud.
Le rapport par arbre ne dépasse pas en moyenne 250 grammes de cacao mar-
chand et une culture judicieuse doublerait facilement ce rapport. Nous voyons
donc que si la culture du cacaoyer peut progresser à la Martinique, elle a néan-
moins un avenir limité.
GASTON LANDES.
VARIÉTÉS
L'INDIGO
SA CULTURE ET SA RÉCOLTE DANS L'INDE.
Le système de culture, d'ensemencement, de récolte et de traitement de l'in-
digo est le même dans les grandes factoreries que dans les factoreries auxi-
liaires, à cela près que les grandes factoreries se servent, généralement d'un
matériel à vapeur. La description de ces diverses opérations sera donc la même
pour la petite comme pour la grande industrie.
La première opération de culture à laquelle le commis de ferme aura à donner
son attention est celle qui consiste à retourner la terre (tummee) et qui se
pratique dès que la fabrication de l'année est terminée. Ce premier labour est
le « summum » de l'ensemencement futur : s'il est mal fait ou fait sans soin, il
y a peu d'espoir d'une prochaine récolte. Ce labour est pratiqué par un grand
nombre d'indigènes, marchant en ligne, chacun armé d'un « kodal », ou houe
indigène ; ces hommes sont surveillés non seulement par des contremaîtres indi-
gènes, mais, la plupart du temps, par le commis lui-même, en dépit de l'air de
matamores que se donnent les contremaîtres avec leurs grandes moustaches et
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