Revue des cultures coloniales

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42 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1900-01-05

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 05 janvier 1900 05 janvier 1900

Description : 1900/01/05 (A4,N44,T6). 1900/01/05 (A4,N44,T6).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783486

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 05/08/2013

4 REVUE DES CULTURES COLONIALES

que l'hybride, qu'on met en œuvre, mérite bien et réellement qu'on s'en occupe
avec autant de persévérance ; qu'il possède à la fois des fèves de qualité suffisante
et une résistance assez complète à l'action de l'Hemileia.

Les hybrides sont loin d'être nécessairement semblables entre eux ; ils
peuvent différer énormément les uns des autres et présenter des individualités
tout à fait distinctes. Ils possèdent, à des degrés divers, les caractères des parents ;
mais ces caractères sont tantôt fondus, tantôt juxtaposés ; on peut donc espérer
obtenir, un jour, une forme hybride qui possède les qualités des deux parents,
par exemple, la rusticité du Coffea liberica et la finesse de goût de l'arabica.

On ne doit donc pas se décourager.

Il faudrait, pour s'en assurer, observer les hybrides obtenus en grand nombre,
d'une manière systématique, et les étudier individuellement. Il faut faire des expé-
riences réitérées.

Les particuliers n'ont ni le loisir ni le personnel, ni la préparation nécessaires
pour entreprendre des essais semblables, de longue haleine et, même, un peu
aléatoires. Cela semble être le devoir des jardins coloniaux subventionnés.

Cependant, ceux de nos propres colonies ne paraissent guère en mesure d'en-
treprendre de semblables recherches ; le programme qui leur est imposé (quand
il y en a un) trahit une préoccupation bien plus grande de la direction agronomique
que de la direction scientifique des études; il y aurait un juste milieu entre les
deux.

Maxime CORNU.

LES ARBRES D'ABRI POUR LES PLANTATIONS DE CAFÉIERS
Ayant été questionné sur la valeur, comme arbre-abri pour les plantations de caféiers, des
Kapok utilisés à Java, nous avons demandé à M. Pierre, ancien directeur du Jardin d'essai de
Saigon, l'éminent auteur de la Flore de Cochinchine, de vouloir bien nous éclairer à ce sujet.

M. Pierre a eu l'obligeance, non seulement de répondre à la question spéciale que nous lui sou-
mettions, mais de nous donner une note d'un intérêt si général que nous nous empressons de la
publier en entier, en adressant à son auteur nos plus sincères remerciements.

Saint-Mandé, 28 décembre 1891.

Cher Monsieur Milhe-Poutingon,
Des deux Kapok dont parle votre correspondant, l'un est le Bombax Ceiba L.

dont le nom malais est Kapok oetan (et non Kapok randon, ainsi qu'il est écrit)
et l'autre, le Kapok en malais et Ahamaijoe en langage sund, est le Ceiba
pentandra (L.) Gœrtn.

Ces deux plantes, rapportées, suivant les auteurs, aux Sterculiacées et aux
Malvacées, font partie de la famille des Bombacées, très peu distincte des Malva-
cées, si bien que Bâillon, à l'exemple de Jussieu, réunit, sous le nom de Malva-
cées, les Sterculiacées de Ventenat et les Bombacées de De Candolle.

Comme vous pourriez désirer quelques renseignements sur les Kapok, quelques
mots à ce sujet :
I. Kapok oetan. — Bombax Ceiba L.; Bombax malabaricum D. C.; - Salmalia
malabarica Sch. et Endl: — C'est un arbre de 20 à 30 mètres, dont le tronc, qui
atteint un diamètre considérable (50 centimètres à 1 mètre et plus), est couvert
de gros aiguillons coniques. Il sécrète une gomme exploitée dans l'Inde sous le

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