Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-12-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 décembre 1902 05 décembre 1902
Description : 1902/12/05 (A6,N114,T11). 1902/12/05 (A6,N114,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780826
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LA MAIN-D'ŒUVRE AGRICOLE ET L'ÉLEVAGE DES BOVIDÉS 329
tant tous les habitants des petits villages cultivent les champs de maïs, de manioc,
de patates, qui serviront à la nourriture de tout le village. Il n'est pas jusqu'aux
petits chefs qui ne se mettent à récolter les fruits du palmier à huile et qui,
la saison sèche venue, ne s'occupent avec leurs sujets de casser les noyaux de
palme, afin d'en retirer l'amande vendue au commerce.
Le noir de cette région n'est donc pas, au point de vue absolu, ennemi du
travail de la terre; se satisfaisant de peu, il trouve inutile de produire beaucoup;
connaissant à peine la valeur de l'argent, il n'aime guère le salariat. Pour aug-
menter la capacité du travail dunoir, il faut augmenter le nombre de ses besoins.
Question de temps !
Le colon arrivant ici est donc arrêté par la question main-d'œuvre; quels sont
les moyens de résoudre ce problème?
De nombreux ont été donnés :
Beaucoup de collaborateurs à la Deutsche. Koloyvialzeitschrift proposent de faire
emprisonner les gagistes qui, sans raison apparente valable, abandonnent les
chantiers. Ce procédé, qui peut être applicable ailleurs, malgré ses bases qui me
paraissent peu humanitaires, n'aurait comme résultat ici que de peupler les pri-
sons sans aucun avantage pour le colon. Le noir ne se croit pas déshonoré
pour avoir habité quelque temps les locaux de répression.
On a causé beaucoup de l'introduction d'Annamites et peut-être ce procédé
aurait-il été adopté si on n'avaitpas craint d'amener des complications politiques;
les heurts entre les indigènes et une population d'importation seraient difficiles,
peut-être impossibles à éviter.
Les Krûmann dont se servent les factoreries ne peuvent être considérés comme
une main-d'œuvre d'avenir pour l'agriculture tant à cause du peuplement limité
de la côte de Libéria que des salaires élevés sans lesquels ces hommes ne s'expa-
trieraient pas.
Dès lors restent en présence deux moyens qui, combines, donneront certai-
nement de bons résultats :
1° Utilisation des noirs du pays en qualité de journaliers pour les travaux de
débroussement et de plantation;
20 Emploi de la force animale pour l'entretien de -ces plantations. Les gagistes
nécessaires pour soigner et conduire les animaux se recruteront aisément.
En utilisant la main-d'œuvre des journaliers aux travaux de débroussement, on
n'a pas à craindre de trop forts dommages si, pendant une huitaine, un mois
même, on ne peut recruter un nombre suffisant de bras.
Où les pertes deviennent irréparables, c'est lorsqu'une plantation étant faite,
on est obligé de la voir envahir par la brousse et périr ainsi, manque de travail-
leurs; c'est là un cas fréquent que je vois se produire à Ouidah, à Porto-Novo et
ailleurs pour de nombreuses plantations de caféiers appartenant aux colons euro-
péens ou aux indigènes. -
Il me paraît impossible de vaincre cette difficulté de l'entretien des planta-
tions, tant qu'on n'aura pas dressé au travail de traction les bovidés qui 'se
trouvent dans le Dahomey.
Trois races bien distinctes habitent les régions diverses de cette colonie :
1° La race de l'Ouémé se trouve répandue dans toute la région côtiêre. Ce sont
de petits animaux dont la taille varie généralement entre Omm) et i mm). Le pelage
est noir ou pie noir; les chevilles osseuses. sont très peu développées, cer-
tains individus n'en portent même pas. Ces animaux, malgré leur faible taille,
tant tous les habitants des petits villages cultivent les champs de maïs, de manioc,
de patates, qui serviront à la nourriture de tout le village. Il n'est pas jusqu'aux
petits chefs qui ne se mettent à récolter les fruits du palmier à huile et qui,
la saison sèche venue, ne s'occupent avec leurs sujets de casser les noyaux de
palme, afin d'en retirer l'amande vendue au commerce.
Le noir de cette région n'est donc pas, au point de vue absolu, ennemi du
travail de la terre; se satisfaisant de peu, il trouve inutile de produire beaucoup;
connaissant à peine la valeur de l'argent, il n'aime guère le salariat. Pour aug-
menter la capacité du travail dunoir, il faut augmenter le nombre de ses besoins.
Question de temps !
Le colon arrivant ici est donc arrêté par la question main-d'œuvre; quels sont
les moyens de résoudre ce problème?
De nombreux ont été donnés :
Beaucoup de collaborateurs à la Deutsche. Koloyvialzeitschrift proposent de faire
emprisonner les gagistes qui, sans raison apparente valable, abandonnent les
chantiers. Ce procédé, qui peut être applicable ailleurs, malgré ses bases qui me
paraissent peu humanitaires, n'aurait comme résultat ici que de peupler les pri-
sons sans aucun avantage pour le colon. Le noir ne se croit pas déshonoré
pour avoir habité quelque temps les locaux de répression.
On a causé beaucoup de l'introduction d'Annamites et peut-être ce procédé
aurait-il été adopté si on n'avaitpas craint d'amener des complications politiques;
les heurts entre les indigènes et une population d'importation seraient difficiles,
peut-être impossibles à éviter.
Les Krûmann dont se servent les factoreries ne peuvent être considérés comme
une main-d'œuvre d'avenir pour l'agriculture tant à cause du peuplement limité
de la côte de Libéria que des salaires élevés sans lesquels ces hommes ne s'expa-
trieraient pas.
Dès lors restent en présence deux moyens qui, combines, donneront certai-
nement de bons résultats :
1° Utilisation des noirs du pays en qualité de journaliers pour les travaux de
débroussement et de plantation;
20 Emploi de la force animale pour l'entretien de -ces plantations. Les gagistes
nécessaires pour soigner et conduire les animaux se recruteront aisément.
En utilisant la main-d'œuvre des journaliers aux travaux de débroussement, on
n'a pas à craindre de trop forts dommages si, pendant une huitaine, un mois
même, on ne peut recruter un nombre suffisant de bras.
Où les pertes deviennent irréparables, c'est lorsqu'une plantation étant faite,
on est obligé de la voir envahir par la brousse et périr ainsi, manque de travail-
leurs; c'est là un cas fréquent que je vois se produire à Ouidah, à Porto-Novo et
ailleurs pour de nombreuses plantations de caféiers appartenant aux colons euro-
péens ou aux indigènes. -
Il me paraît impossible de vaincre cette difficulté de l'entretien des planta-
tions, tant qu'on n'aura pas dressé au travail de traction les bovidés qui 'se
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1° La race de l'Ouémé se trouve répandue dans toute la région côtiêre. Ce sont
de petits animaux dont la taille varie généralement entre Omm) et i mm). Le pelage
est noir ou pie noir; les chevilles osseuses. sont très peu développées, cer-
tains individus n'en portent même pas. Ces animaux, malgré leur faible taille,
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