Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-12-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 décembre 1902 05 décembre 1902
Description : 1902/12/05 (A6,N114,T11). 1902/12/05 (A6,N114,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780826
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
328 - HE VUE DES CULTURES COLONIALES
L. Klainii, n'est pas le L. owariensis. Nous ne connaissons pas celui-ci dans cette
région, et nous avons lieu de croire que les auteurs qui l'y ont indiqué avaient
en vue notre L. Pierrei.
Quant à la valeur industrielle de celui-ci, nous savons seulement que les notes
du IL P. Klaine jointes aux échantillons le mentionnent toujours comme plante à
caoutchouc.
Maintenant qu'on sait avoir affaire à une espèce distincte, il sera intéressant
de comparer la valeur du produit à celle du caoutchouc du L. owariensis, qui est
excellent au Dahomey, et de celui du L. Klainii, réputé par tous les auteurs
parmi les meilleurs du Gabon et du Congo. Nous signalons le fait aux traitants.
Si le rendement est convenable, cette espèce pourrait sans doute être cultivée
avec avantage : elle ne paraît pas s'enlever autant que certaines autres, et ses
larges feuilles garantissent une abondante nutrition favorable à la croissance. Il
serait hors de notre compétence d'insister davantage; notre rôle de botaniste,
a été terminé quand nous avons distingué l'espèce et indiqué l'intérêt qui s'y
attache. C'est aux chimistes et aux commerçants d'en préciser la valeur mar-
chande, et aux agronomes d'en étudier les possibilités culturales.
LA MAIN-D'ŒUVRE AGRICOLE
ET
L'ÉLEVAGE DES BOVIDÉS DANS LE BAS-DAHOMEY
En 1897, M. Milhe-Poutingon faisait au Congrès international colonial de
Bruxelles une communication sur le très intéressant sujet : « La main-d'œuvre
africaine. »
Cette question ayant été traitée d'une façon générale, il serait bon, me semble-
t-il, qu'elle fût mise au point pour nos diverses colonies au pays noir, afin que
les colons agriculteurs qui s'en viennent dans ces possessions, connaissent d'une
façon plus précise les conditions dans lesquelles ils se trouveront placés pour la
culture du sol.
Dans la région du Bas-Dahomey que j'habite depuis mon arrivée à la colonie,
le noir, qu'il soit des Popos, de Ouidah ou des environs de Porto-Novo, se don-
nera assez au travail qui lui est assigné, à condition toutefois qu'il n'ait pas
effleuré l'Européen, auquel cas le même sot orgueil qui, en France, faisait se
dépeupler les villages au profit des villes, amènerait le noir à se mal prêter au
travail du sol.
Les noirs de cette région ne me paraissent pas être nomades; il y a bien des
individualités qui viennent de tous côtés travailler à Porto-Novo et Cotonou; ces
exceptions peuvent être comparées aux Européens qui viennent ici afin de pou-
voir, après quelques années, rentrer au pays natal et vivre à l'aise. Ce sont les
jeunes noirs qui s'expatrient ainsi pour ramasser rapidement le petit pécule
nécessaire à la constitution d'une famille : construction d'une case, frais entraînés
par les mariages.
Le travail de la terre est souvent considéré comme un travail d'esclave ; pour-
L. Klainii, n'est pas le L. owariensis. Nous ne connaissons pas celui-ci dans cette
région, et nous avons lieu de croire que les auteurs qui l'y ont indiqué avaient
en vue notre L. Pierrei.
Quant à la valeur industrielle de celui-ci, nous savons seulement que les notes
du IL P. Klaine jointes aux échantillons le mentionnent toujours comme plante à
caoutchouc.
Maintenant qu'on sait avoir affaire à une espèce distincte, il sera intéressant
de comparer la valeur du produit à celle du caoutchouc du L. owariensis, qui est
excellent au Dahomey, et de celui du L. Klainii, réputé par tous les auteurs
parmi les meilleurs du Gabon et du Congo. Nous signalons le fait aux traitants.
Si le rendement est convenable, cette espèce pourrait sans doute être cultivée
avec avantage : elle ne paraît pas s'enlever autant que certaines autres, et ses
larges feuilles garantissent une abondante nutrition favorable à la croissance. Il
serait hors de notre compétence d'insister davantage; notre rôle de botaniste,
a été terminé quand nous avons distingué l'espèce et indiqué l'intérêt qui s'y
attache. C'est aux chimistes et aux commerçants d'en préciser la valeur mar-
chande, et aux agronomes d'en étudier les possibilités culturales.
LA MAIN-D'ŒUVRE AGRICOLE
ET
L'ÉLEVAGE DES BOVIDÉS DANS LE BAS-DAHOMEY
En 1897, M. Milhe-Poutingon faisait au Congrès international colonial de
Bruxelles une communication sur le très intéressant sujet : « La main-d'œuvre
africaine. »
Cette question ayant été traitée d'une façon générale, il serait bon, me semble-
t-il, qu'elle fût mise au point pour nos diverses colonies au pays noir, afin que
les colons agriculteurs qui s'en viennent dans ces possessions, connaissent d'une
façon plus précise les conditions dans lesquelles ils se trouveront placés pour la
culture du sol.
Dans la région du Bas-Dahomey que j'habite depuis mon arrivée à la colonie,
le noir, qu'il soit des Popos, de Ouidah ou des environs de Porto-Novo, se don-
nera assez au travail qui lui est assigné, à condition toutefois qu'il n'ait pas
effleuré l'Européen, auquel cas le même sot orgueil qui, en France, faisait se
dépeupler les villages au profit des villes, amènerait le noir à se mal prêter au
travail du sol.
Les noirs de cette région ne me paraissent pas être nomades; il y a bien des
individualités qui viennent de tous côtés travailler à Porto-Novo et Cotonou; ces
exceptions peuvent être comparées aux Européens qui viennent ici afin de pou-
voir, après quelques années, rentrer au pays natal et vivre à l'aise. Ce sont les
jeunes noirs qui s'expatrient ainsi pour ramasser rapidement le petit pécule
nécessaire à la constitution d'une famille : construction d'une case, frais entraînés
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Le travail de la terre est souvent considéré comme un travail d'esclave ; pour-
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