Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-12-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 décembre 1902 05 décembre 1902
Description : 1902/12/05 (A6,N114,T11). 1902/12/05 (A6,N114,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780826
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
326 REVUE DES CULTURES COLONIALES
axes restant extrêmement courts, de telle sorte que toutes les fleurs semblent
presque au même niveau. Une seule fois, nous avons constaté un allongement
sensible, bien que faible encore, de l'axe principal : même alors, le premier
entre-nœud est resté relativement court, sensiblement égal aux suivants, de telle
sorte que si l'on a bien une inflorescence disjointe, on n'a rien qui ressemble à
la panicule thyrsoïde du L. owariensis : c'est plutôt une tendance vers la pani-
cule cirroïde. Cette forme particulière d'inflorescence s'est formée dans des con-
ditions spéciales, à l'extrémité d'un rameau hâtivement développé le long d'une
pousse d'élongation, et sur lequel les feuilles sont restées à l'état d'écaillés allon-
gées, velues et persistantes, dont la dernière paire donne, à son aisselle, nais-
sance à des rameaux normaux.
Les poils garnissant les axes jeunes, les bractées, le calice, sont moins serrés,
mais plus longs que chez le L. owariensis. Sur le sec, ils sont d'un rouge-brun
foncé.
Les bractées, subaiguës, sont persistantes : on les retrouve même sur les pédon-
cules fructifères.
Le calice, dont les éléments allongés sont moins serrés, a une silhouette
oblongue ou ovale.
Enfin, la corolle est très différente. Les lobes, nettement falciformes, subaigus,
forment une étoile à cinq rayons légèrement courbés, de 6 à 8 millimètres de
diamètre ; ils sont notablement plus courts que le tube fusiforme allongé, éga-
lant au plus la moitié de la longueur de sa portion libre. Plus épais et plus
courts que chez le L. owariensis, ils ne se réfléchissent pas complètement sur le
tube dans les fleurs qui persistent desséchées et brunâtres sur l'inflorescence
longtemps après l'épanouissement. Tout cela donne à l'ensemble une allure très
spéciale qui rend impossible la confusion des deux espèces.
L'examen des organes essentiels de la fructification laisserait plus d'incerti-
tude. Les étamines sont aussi semblables que possible avec leurs filets poilus en
avant, leurs anthères émarginées au sommet. L'ovaire est également turbiné,
la portion inférieure étant glabre, la portion supérieure plus ou moins conique
velue; au point de jonction un bourrelet très velu. Le cône paraît plus élevé chez
le L. Pierrei, alors que souvent il est si surbaissé chez le L. owariensis qu'il se
réduit à une surface presque plane. L'aspect varie, d'ailleurs, avec l'âge de
l'ovaire, de même que les cannelures, faces de compression, ou autres particula-
rités dues à la pression des organes voisins, que l'on peut voir sur la coupe de
la base de l'ovaire. Le stigmate est de même forme, avec un manchon mu-
queux court, affectant la silhouette d'un verre à pied arrondi par le fond, et
égalant sensiblement en longueur les deux apicules obtus qui terminent
l'organe.
Le Landolphia Pierrei est 'donc très rapproché du L. owariensis, quoique bien
distinct par les caractères que nous avons mis en valeur : taille et silhouette des
feuilles, nervation, inflorescence, calice, corolle, bractées persistantes, etc. On
peut donc concevoir facilement que, faute de matériaux suffisants pour bien
établir la comparaison, on ait pris le premier pour le second. Dans les distri-
butions de l'Herbier de Berlin et l'opinion d'un établissement où la Flore
africaine est l'objet d'une étude si active en a entraîné bien d'autres on a consi-
déré comme représentant le L. owariensis des échantillons appartenant mani-
festement au L. Pierrei : nous l'avons constaté d'une façon certaine pour le
numéro 497 de Büttner provenant de la forêt de Sibangue, au Gabon.
axes restant extrêmement courts, de telle sorte que toutes les fleurs semblent
presque au même niveau. Une seule fois, nous avons constaté un allongement
sensible, bien que faible encore, de l'axe principal : même alors, le premier
entre-nœud est resté relativement court, sensiblement égal aux suivants, de telle
sorte que si l'on a bien une inflorescence disjointe, on n'a rien qui ressemble à
la panicule thyrsoïde du L. owariensis : c'est plutôt une tendance vers la pani-
cule cirroïde. Cette forme particulière d'inflorescence s'est formée dans des con-
ditions spéciales, à l'extrémité d'un rameau hâtivement développé le long d'une
pousse d'élongation, et sur lequel les feuilles sont restées à l'état d'écaillés allon-
gées, velues et persistantes, dont la dernière paire donne, à son aisselle, nais-
sance à des rameaux normaux.
Les poils garnissant les axes jeunes, les bractées, le calice, sont moins serrés,
mais plus longs que chez le L. owariensis. Sur le sec, ils sont d'un rouge-brun
foncé.
Les bractées, subaiguës, sont persistantes : on les retrouve même sur les pédon-
cules fructifères.
Le calice, dont les éléments allongés sont moins serrés, a une silhouette
oblongue ou ovale.
Enfin, la corolle est très différente. Les lobes, nettement falciformes, subaigus,
forment une étoile à cinq rayons légèrement courbés, de 6 à 8 millimètres de
diamètre ; ils sont notablement plus courts que le tube fusiforme allongé, éga-
lant au plus la moitié de la longueur de sa portion libre. Plus épais et plus
courts que chez le L. owariensis, ils ne se réfléchissent pas complètement sur le
tube dans les fleurs qui persistent desséchées et brunâtres sur l'inflorescence
longtemps après l'épanouissement. Tout cela donne à l'ensemble une allure très
spéciale qui rend impossible la confusion des deux espèces.
L'examen des organes essentiels de la fructification laisserait plus d'incerti-
tude. Les étamines sont aussi semblables que possible avec leurs filets poilus en
avant, leurs anthères émarginées au sommet. L'ovaire est également turbiné,
la portion inférieure étant glabre, la portion supérieure plus ou moins conique
velue; au point de jonction un bourrelet très velu. Le cône paraît plus élevé chez
le L. Pierrei, alors que souvent il est si surbaissé chez le L. owariensis qu'il se
réduit à une surface presque plane. L'aspect varie, d'ailleurs, avec l'âge de
l'ovaire, de même que les cannelures, faces de compression, ou autres particula-
rités dues à la pression des organes voisins, que l'on peut voir sur la coupe de
la base de l'ovaire. Le stigmate est de même forme, avec un manchon mu-
queux court, affectant la silhouette d'un verre à pied arrondi par le fond, et
égalant sensiblement en longueur les deux apicules obtus qui terminent
l'organe.
Le Landolphia Pierrei est 'donc très rapproché du L. owariensis, quoique bien
distinct par les caractères que nous avons mis en valeur : taille et silhouette des
feuilles, nervation, inflorescence, calice, corolle, bractées persistantes, etc. On
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africaine est l'objet d'une étude si active en a entraîné bien d'autres on a consi-
déré comme représentant le L. owariensis des échantillons appartenant mani-
festement au L. Pierrei : nous l'avons constaté d'une façon certaine pour le
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