Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-12-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 décembre 1902 05 décembre 1902
Description : 1902/12/05 (A6,N114,T11). 1902/12/05 (A6,N114,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780826
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
3S0 REVUE DES CULTURES COLONIALES
et le produit enlevé est malaxé pour éloigner toute l'eau, on le façonne en galettes et on le met
sécher à l'ombre. C'est le procédé qui est employé dans bien des régions en Afrique, il pourrait
probablement donner de bons résultats sans acide, mais ce dernier sera toujours utile, car il peut
empêcher la fermentation qui n'est cependant guère à craindre si le produit est bien desséché.
Il paraît que l'exportation du miel brésilien est appelée à un certain succès, d'abord à cause
de son prix relativement peu élevé et ensuite à cause de sa forte teneur en lévulose et dextrose,
de son arome qui provient de ce fait que les abeilles butinent sur des orangers et des myrtes.
Citons à titre de renseignement : M. Lemarié a envoyé à la « Revue Indo-Chinoise » une étude
sur le Plectranthus au Tonkin. La conclusion de. l'auteur est que, dans l'état actuel des choses,
ces plantes ne méritent pas encore que l'on s'adonne à leur culture en grand, il faudrait d'abord obte-
nir un accroissement de volume des tubercules et hâter l'évolution des phases de la végétation; on
parviendra, sans doute, à ce résultat en continuant les essais tentés un peu partout dans les régions
tropicales.
La culture du thé se développe rapidement en Annam, il y a environ cinq ans que l'on y a
commencê la préparation du thé d'exportation. C'est en 1897 que le thé figure, pour la première
fois, parmi les produits d'exportation; il y avait eu 10.000 kilogrammes de thé sorti en 1900, il y
en a eu 180.000 kilogrammes ; on n'a pas encore le relevé complet pour 1901. On a d'abord com-
mencé par demander les feuilles aux indigènes, mais petit à petit on s'est livré à la culture,
en 1900, il y avait dans les jardins 157.000 pieds de thé repiqués; en 1901, on a relevé les chiffres
suivants :
477.500 pieds de théiers repiqués ;
1.140.000 » en pépinières ;
1.200.000 » en semis.
Quant au café qui a été cultivé sur divers points, il n'a pas donné des résultats aussi satisfaisants
que le thé, et sa culture devrait plutôt être abandonnée.
L'exportation du caoutchouc de la région de l'Amazone a atteint, pendant la période du
1er juillet 1901 au 30 juin 1902, le total de 29.997 tonnes, c'est-à-dire 2.317 tonnes en plus que pen-
dant la période annuelle précédente. De Para, on a expédié 13.925 tonnes, dont 6.893 furent
exportées vers les Etats-Unis de l'Amérique et 7.027 vers l'Europe. De Manaos et d'Iquitos on a
exporté 7.168 tonnes vers les États-Unis et 8.904 vers l'Europe. Le district d'Acre, qui a acquis
depuis peu seulement de l'importance au point de vue caoutchoutifère a exporté, en 1901,
2.032.422 kilos de caoutchouc; cette production augmentera sûrement dans une notable proportion:
car de nouveaux syndicats se sont constitués pour exploiter ces diverses régions.
M. le Dr C.-O. Weber a, dans le « India Rubber Journal » et dans le « Gummi Zeitung »,
attiré l'attention sur les résines qui accompagnent le caoutchouc lors de sa coagulation et sur
celles qui se forment par son oxydation. Les résines qui se rencontrent dans les caoutchoucs sont
souvent semi-fluides ou plus ou moins plastiques, et leur aspect diffère notablement de celles qui se
rencontrent dans la Balata et la Gutta-percha. Cette différence a été souvent considérée comme
caractéristique, mais l'auteur croit qu'elle ne peut être admise pour-différencier ces produits, car il
existe dans des caoutchoucs des résines très semblables à celles des gutta, en particulier l'alban.
On ne sait encore si la résine qui se forme, par oxydation, dans un caouchouc privé de résine est
de constitution semblable à celle qui existe originellement dans le produit.
Le « India rubber and Gutta-percha trade's Journal » publie une notice sur la culture du
caoutchoutier au Nicaragua. Malheureusement l'auteur ne donne pas le nom de la plante qui est
cultivée. La plantation s'est faite totalement sans ombrage, la forêt originale ayant été coupée et
brûlée. Les plantations ont été effectuées en 1898.
En Argentine, la culture de la vigne a fait de grands progrès. La consommation a été de
55.000.000 de gallons en 1901 ; sur cette quantité, 26.400.000 gallons ont été produits par le pays,
17.600.000 gallons ont été fabriqués, le reste a été introduit. Le district de Mendoza a produit près
de la moitié de cette quantité, il y a 90.000 acres dévolus à la culture de cette plante. On a ins-
tallé dans la ville de Mendoza une école viticole où se pratiquent des recherches et où les diverses
branches de cette industrie sont enseignées.
Le gouvernement chinois a décidé d'établir un monopole de camphre à Fukien, plaçant la
manufacture et la vente de ce produit sous le contrôle des Japonais. Ce monopole ne profitera pas
directement pour le moment du moins aux Japonais; des arrangements définitifs n'ont pas encore été
faits.
et le produit enlevé est malaxé pour éloigner toute l'eau, on le façonne en galettes et on le met
sécher à l'ombre. C'est le procédé qui est employé dans bien des régions en Afrique, il pourrait
probablement donner de bons résultats sans acide, mais ce dernier sera toujours utile, car il peut
empêcher la fermentation qui n'est cependant guère à craindre si le produit est bien desséché.
Il paraît que l'exportation du miel brésilien est appelée à un certain succès, d'abord à cause
de son prix relativement peu élevé et ensuite à cause de sa forte teneur en lévulose et dextrose,
de son arome qui provient de ce fait que les abeilles butinent sur des orangers et des myrtes.
Citons à titre de renseignement : M. Lemarié a envoyé à la « Revue Indo-Chinoise » une étude
sur le Plectranthus au Tonkin. La conclusion de. l'auteur est que, dans l'état actuel des choses,
ces plantes ne méritent pas encore que l'on s'adonne à leur culture en grand, il faudrait d'abord obte-
nir un accroissement de volume des tubercules et hâter l'évolution des phases de la végétation; on
parviendra, sans doute, à ce résultat en continuant les essais tentés un peu partout dans les régions
tropicales.
La culture du thé se développe rapidement en Annam, il y a environ cinq ans que l'on y a
commencê la préparation du thé d'exportation. C'est en 1897 que le thé figure, pour la première
fois, parmi les produits d'exportation; il y avait eu 10.000 kilogrammes de thé sorti en 1900, il y
en a eu 180.000 kilogrammes ; on n'a pas encore le relevé complet pour 1901. On a d'abord com-
mencé par demander les feuilles aux indigènes, mais petit à petit on s'est livré à la culture,
en 1900, il y avait dans les jardins 157.000 pieds de thé repiqués; en 1901, on a relevé les chiffres
suivants :
477.500 pieds de théiers repiqués ;
1.140.000 » en pépinières ;
1.200.000 » en semis.
Quant au café qui a été cultivé sur divers points, il n'a pas donné des résultats aussi satisfaisants
que le thé, et sa culture devrait plutôt être abandonnée.
L'exportation du caoutchouc de la région de l'Amazone a atteint, pendant la période du
1er juillet 1901 au 30 juin 1902, le total de 29.997 tonnes, c'est-à-dire 2.317 tonnes en plus que pen-
dant la période annuelle précédente. De Para, on a expédié 13.925 tonnes, dont 6.893 furent
exportées vers les Etats-Unis de l'Amérique et 7.027 vers l'Europe. De Manaos et d'Iquitos on a
exporté 7.168 tonnes vers les États-Unis et 8.904 vers l'Europe. Le district d'Acre, qui a acquis
depuis peu seulement de l'importance au point de vue caoutchoutifère a exporté, en 1901,
2.032.422 kilos de caoutchouc; cette production augmentera sûrement dans une notable proportion:
car de nouveaux syndicats se sont constitués pour exploiter ces diverses régions.
M. le Dr C.-O. Weber a, dans le « India Rubber Journal » et dans le « Gummi Zeitung »,
attiré l'attention sur les résines qui accompagnent le caoutchouc lors de sa coagulation et sur
celles qui se forment par son oxydation. Les résines qui se rencontrent dans les caoutchoucs sont
souvent semi-fluides ou plus ou moins plastiques, et leur aspect diffère notablement de celles qui se
rencontrent dans la Balata et la Gutta-percha. Cette différence a été souvent considérée comme
caractéristique, mais l'auteur croit qu'elle ne peut être admise pour-différencier ces produits, car il
existe dans des caoutchoucs des résines très semblables à celles des gutta, en particulier l'alban.
On ne sait encore si la résine qui se forme, par oxydation, dans un caouchouc privé de résine est
de constitution semblable à celle qui existe originellement dans le produit.
Le « India rubber and Gutta-percha trade's Journal » publie une notice sur la culture du
caoutchoutier au Nicaragua. Malheureusement l'auteur ne donne pas le nom de la plante qui est
cultivée. La plantation s'est faite totalement sans ombrage, la forêt originale ayant été coupée et
brûlée. Les plantations ont été effectuées en 1898.
En Argentine, la culture de la vigne a fait de grands progrès. La consommation a été de
55.000.000 de gallons en 1901 ; sur cette quantité, 26.400.000 gallons ont été produits par le pays,
17.600.000 gallons ont été fabriqués, le reste a été introduit. Le district de Mendoza a produit près
de la moitié de cette quantité, il y a 90.000 acres dévolus à la culture de cette plante. On a ins-
tallé dans la ville de Mendoza une école viticole où se pratiquent des recherches et où les diverses
branches de cette industrie sont enseignées.
Le gouvernement chinois a décidé d'établir un monopole de camphre à Fukien, plaçant la
manufacture et la vente de ce produit sous le contrôle des Japonais. Ce monopole ne profitera pas
directement pour le moment du moins aux Japonais; des arrangements définitifs n'ont pas encore été
faits.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 30/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k63780826/f30.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k63780826/f30.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k63780826/f30.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k63780826
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k63780826
Facebook
Twitter