Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-11-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 novembre 1902 20 novembre 1902
Description : 1902/11/20 (A6,N113,T11). 1902/11/20 (A6,N113,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378081s
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
318 REVUE DES CULTUI-{f nnTJiNL' LF,
318 REVUE DES CULTURES COLONIALES
plusieurs faisceaux groupés autour d'un faisceau central. Dans le premier groupe se classent : les
Piassava de Raphia dénommés dans le commerce « Gabon, Grand-Bassa, Cap Palma, Vieux-
Calabar, Libérie, etc. ». La plupart paraissent provenir du Raphia viatifera; cependant, d'après
M. R. Sadebeck, la variété commerciale de Libéria proviendrait d'une autre espèce de" Raphia..
Les Piassava de Borassus viennent surtout de Ceylan. Sous le nom de hilial, on trouve dans
le commerce les faisceaux fibreux de l'Arenga sacchurifera de l'Afrique du Sud. Les Pias-
sava brésiliens qui sont le plus en usage sont fournis par l'Allalea fnnifera. Cependant on
trouve parfois dans le commerce sous le nom de Piassava de Bahia une fibre qui ne pro-
viendrait pas de cette espèce. Dans la seconde section on trouve : le Para-Piassava du
Leopoldinia Piayaba du Brésil et le Piassava de Madagascar, provenant du Dietyo-
sperma fibrosuni. Le Piassava de Para et le Kitul proviennent des nervures de la feuille, les
Piassava de Madagascar et de Para proviennent de nervures secondaires entourant la nervure
centrale de la gaine des palmiers correspondants.
— La préparation du saki, la boisson nationale du Japon, comprend deux opérations princi-
pales : la production du « koji » qui est employée de même façon que le malt dans la fabrication
de la bière, et le mélange du koji avec du riz bouilli et de l'eau dans des conditions favorables
pour permettre la fermentation. Le riz, après avoir été concassé dans un mortier en bois, est trié; la
farine formée est soumise à la vapeur d'eau jusqu'à ce que l'amidon soit gélatinisé. La nlaSSl'
formée appelée « mi » est étendue sur des nattes pour être desséchée, puis elle est mélangée à une
poudre jaune dénommée a tane », formée par les spores d'un champignon. Cette masse est portée
pendant trente-six heures à 25° C., puis réunie en tas et laissée pendant cinq heures à une tempé-
rature qui monte fortement. Pendant cette préparation du koji, la plus grande partie de l'amidon
contenu dans le riz est changée en dextrose. Une nouvelle phase de l'opération conduit à la forma-
tion du « motoh » ; enfin, en mélangeant « motoh », riz, bouilli, eau et koji en certaine proportion, on
obtient le saki, plus ou moins alcoolique suivant l'eau ajoutée. L'analyse chimique du liquide a
donné :
Alcool. 11,14
Glycérine, résines, albuminoïdef;" , ,.. 1,992
Acides fixes 0,13
Huiles volatilc , , , , ., , , , , , , , .., , , , , , 0,02
Eau 86,718
100,000
— « L'Imperial institute Journal », VIII, n° 9, 1902, publie un article de M. J.-T. Rea sur les
bois des Indes occidentales, et donne quelques indications sur le meilleur moment de la coupe
(saison sèche) et sur les attaques des bois par divers insectes,
— Le « Indian Gardening and Planting », XI, 2, 1902, attire l'attention sur la valeur de la plan-
tation du Orevillea robusta dans les cultures de thé. Cet arbre a un bois de valeur comme bois
de menuiserie et pour le feu; il augmente la fertilité du sol, car il prend au sous-sôl et apporte à la
surface, par l'apport de ses feuilles, une notable quantité d'humus. Ce dépôt de feuilles augmente
non seulement l'humus de la surface du sol, mais il prévient l'érosion et le développement de mau-
vaises herbes. Le Cirevillea est aussi des plus utiles comme brise-vents dans les endroits exposés.
— D'après M. SCHULTE (« Berichte der deutsche Pharmaceutische Gesellschaft »), les bactéries
n'ont pas d'influence appréciable dans la teneur en indigo des plantes indigotières ; ce n'est pas
à leur présence qu'est due la précipitation de l'indigo. A o'3° C., il suffit de deux heures pour amener
en solution tout l'indican de la plante du Bengale. L'eau enlève l'indican à la plante vivante quand
la fermentation commence, mais cette fermentation et l'acide formé tuent rapidement la plante.
Quand tout l'oxygène contenu dans l'eau est consommé, la fermentation s'arrête. Cette fermentation
putride provoque la décomposition de l'indican avec une perte d'indigo. L'addition d'alcali aug-
mente la production.
— D'après des statistiques récentes, il y a dans l'État de Saint-Paul (Brésil) 15.828 plantations de
café, comprenant un total de 523.624.4^3 arbres de quatre ans environ ; 134.355.625 arbres de
moins de quatre ans; au total 659.960.060 arbres qui peuvent fournir de 10 à 26 livres de café par
arbre. L'État de Saint-Paul serait capable de fournir tout le café nécessaire à la consommation
mondiale. La situation commerciale du café ne peut donc être améliorée que par une diminution de
production du produit lui-même.
— Les arrivages de caoutchouc du Congo Indépendant paraissent diminuer un peu, par rap-
port aux mois correspondants de l'année 1901.
— Le a The India Rubber World » attire l'attention sur la Deruiatine, un produit anglais,
dont la base est un substituant du gutta-percha, dénommé « gum-percha » ; ce dernier est composé
de caoutchouc de mauvaise qualité, de sulfure d'antimoine, de peroxyde de fer, de soufre, d'alun,
318 REVUE DES CULTURES COLONIALES
plusieurs faisceaux groupés autour d'un faisceau central. Dans le premier groupe se classent : les
Piassava de Raphia dénommés dans le commerce « Gabon, Grand-Bassa, Cap Palma, Vieux-
Calabar, Libérie, etc. ». La plupart paraissent provenir du Raphia viatifera; cependant, d'après
M. R. Sadebeck, la variété commerciale de Libéria proviendrait d'une autre espèce de" Raphia..
Les Piassava de Borassus viennent surtout de Ceylan. Sous le nom de hilial, on trouve dans
le commerce les faisceaux fibreux de l'Arenga sacchurifera de l'Afrique du Sud. Les Pias-
sava brésiliens qui sont le plus en usage sont fournis par l'Allalea fnnifera. Cependant on
trouve parfois dans le commerce sous le nom de Piassava de Bahia une fibre qui ne pro-
viendrait pas de cette espèce. Dans la seconde section on trouve : le Para-Piassava du
Leopoldinia Piayaba du Brésil et le Piassava de Madagascar, provenant du Dietyo-
sperma fibrosuni. Le Piassava de Para et le Kitul proviennent des nervures de la feuille, les
Piassava de Madagascar et de Para proviennent de nervures secondaires entourant la nervure
centrale de la gaine des palmiers correspondants.
— La préparation du saki, la boisson nationale du Japon, comprend deux opérations princi-
pales : la production du « koji » qui est employée de même façon que le malt dans la fabrication
de la bière, et le mélange du koji avec du riz bouilli et de l'eau dans des conditions favorables
pour permettre la fermentation. Le riz, après avoir été concassé dans un mortier en bois, est trié; la
farine formée est soumise à la vapeur d'eau jusqu'à ce que l'amidon soit gélatinisé. La nlaSSl'
formée appelée « mi » est étendue sur des nattes pour être desséchée, puis elle est mélangée à une
poudre jaune dénommée a tane », formée par les spores d'un champignon. Cette masse est portée
pendant trente-six heures à 25° C., puis réunie en tas et laissée pendant cinq heures à une tempé-
rature qui monte fortement. Pendant cette préparation du koji, la plus grande partie de l'amidon
contenu dans le riz est changée en dextrose. Une nouvelle phase de l'opération conduit à la forma-
tion du « motoh » ; enfin, en mélangeant « motoh », riz, bouilli, eau et koji en certaine proportion, on
obtient le saki, plus ou moins alcoolique suivant l'eau ajoutée. L'analyse chimique du liquide a
donné :
Alcool. 11,14
Glycérine, résines, albuminoïdef;" , ,.. 1,992
Acides fixes 0,13
Huiles volatilc , , , , ., , , , , , , , .., , , , , , 0,02
Eau 86,718
100,000
— « L'Imperial institute Journal », VIII, n° 9, 1902, publie un article de M. J.-T. Rea sur les
bois des Indes occidentales, et donne quelques indications sur le meilleur moment de la coupe
(saison sèche) et sur les attaques des bois par divers insectes,
— Le « Indian Gardening and Planting », XI, 2, 1902, attire l'attention sur la valeur de la plan-
tation du Orevillea robusta dans les cultures de thé. Cet arbre a un bois de valeur comme bois
de menuiserie et pour le feu; il augmente la fertilité du sol, car il prend au sous-sôl et apporte à la
surface, par l'apport de ses feuilles, une notable quantité d'humus. Ce dépôt de feuilles augmente
non seulement l'humus de la surface du sol, mais il prévient l'érosion et le développement de mau-
vaises herbes. Le Cirevillea est aussi des plus utiles comme brise-vents dans les endroits exposés.
— D'après M. SCHULTE (« Berichte der deutsche Pharmaceutische Gesellschaft »), les bactéries
n'ont pas d'influence appréciable dans la teneur en indigo des plantes indigotières ; ce n'est pas
à leur présence qu'est due la précipitation de l'indigo. A o'3° C., il suffit de deux heures pour amener
en solution tout l'indican de la plante du Bengale. L'eau enlève l'indican à la plante vivante quand
la fermentation commence, mais cette fermentation et l'acide formé tuent rapidement la plante.
Quand tout l'oxygène contenu dans l'eau est consommé, la fermentation s'arrête. Cette fermentation
putride provoque la décomposition de l'indican avec une perte d'indigo. L'addition d'alcali aug-
mente la production.
— D'après des statistiques récentes, il y a dans l'État de Saint-Paul (Brésil) 15.828 plantations de
café, comprenant un total de 523.624.4^3 arbres de quatre ans environ ; 134.355.625 arbres de
moins de quatre ans; au total 659.960.060 arbres qui peuvent fournir de 10 à 26 livres de café par
arbre. L'État de Saint-Paul serait capable de fournir tout le café nécessaire à la consommation
mondiale. La situation commerciale du café ne peut donc être améliorée que par une diminution de
production du produit lui-même.
— Les arrivages de caoutchouc du Congo Indépendant paraissent diminuer un peu, par rap-
port aux mois correspondants de l'année 1901.
— Le a The India Rubber World » attire l'attention sur la Deruiatine, un produit anglais,
dont la base est un substituant du gutta-percha, dénommé « gum-percha » ; ce dernier est composé
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