Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-12-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 décembre 1902 05 décembre 1902
Description : 1902/12/05 (A6,N114,T11). 1902/12/05 (A6,N114,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780826
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 343
vrai, trouver à l'état sauvage assez d'autres plantes fournissant une bonne fibre,
telles : Poempoeroetan, Poeroe, Sanpora, Sidagori, Katjatjankir, etc., et l'indi-
gène est toujours porté à fournir l'écorce brute à très bon compte, mais je crois
qu'il vaut mieux choisir la plantation, qui me paraît préférable à la récolte
du produit sauvage. En effet, cette dernière finit par être coûteuse, car les plantes
sont naturellement assez distantes les unes des autres; ensuite, lors de la
récolte, les diverses espèces ne sont pas soigneusement séparées et les écorces
, ne sont pas très faciles à reconnaître. La fibre obtenue est donc inégale et de
moindre valeur; par une culture soignée, on obtient un produit de meilleure
qualité. »
La meilleure fibre pour différents usages est fournie par le jute, qui produit
aussi la plus forte quantité. En 1876, différentes plantations de jute furent faites
à Buitenzorg dans le but d'obtenir une notable quantité de semences ; chez la
plupart des planteurs, les plantes atteignirent 10 à 12 pieds de hauteur.
Un supplément du rapport du « S'Lands plantentuin » de Buitenzorg de 1886
renferme une « Beknopte Handleiding voor de jute cultuur » par le résident
J. A. B. Wiselius. Comme cette brochure n'est pas très facile à obtenir et comme
dans ces derniers temps on a très souvent reparlé du jute, il peut y avoir un cer-
tain intérêt à en rappeler quelques points.
M. Wiselius dit : « Deux espèces principales de jute sont importantes pour
leur fibre ; ce sont : 1° le Corchorus capsularis; 20 le Corchorus olitorÍus. La fibre de
cette dernière espèce est employée de préférence dans les tissages de jute. Elle
est cultivée principalement sur les terres basses et humides, tandis que le
C. capsularis se développe mieux sur des terrains plus élevés. Lès deux espèces
peuvent cependant être, assez bien cultivées, dans les terrains secs ou humides.
La plante qui se développe dans un terrain sec a des fibres courtes mais fines.
En général, la culture du jute se fait dans des terrains dont le sous-sol renferme
de l'eau ou qui sont de temps en temps inondés et ont été recouverts par du
limon. Le terrain qui n'est jamais totalement inondé qu'il soit dans la plaine
ou sur les montagnes, mais qui n'est jamais totalement sec et par conséquent
toujours légèrement humide, est considéré comme le plus approprié pour cette
culture.
Le jute se développe le mieux dans une atmosphère chaude et humide. Quand
la plante a atteint deux pieds de hauteur, de fortes pluies ne lui font plus aucun
tort. En général, la plante subit plus de dommages par la sécheresse que par un
excès de pluie.
Si le jute est cultivé sur des terrains exposés à de fortes pluies, il y a avan-
tage à commencer le travail du sol deux mois avant la chute des pluies. Si le
terrain est poreux, deux labourages seront suffisants, mais on aura soin de
pulvériser les mottes de terre. -
Il faut, avant le semis, faire sécher les capsules au soleil pendant quatre ou
cinq jours et dans les climats très humides pendant dix jours. Elles sont ensuite
battues et la semence que l'on obtient est conservée dans des paniers. On peut
obtenir 4 piculs 3/4 de semences (picul = 61 kil. 220 gr.) par « bouw »
(= 0 hectare 71). Il faut environ 6 kati (= environ 600 grammes) pour ense-
mencer un « bouw ». La semaille se fait à la volée, de préférence par un jour
clair. On jette ensuite une mince couche de terre sur le terrain ensemencé. Si
l'on veut s'en donner le temps, il est préférable de semer le jute en pépinière et
de transplanter, plus tard, les jeunes plantes.
vrai, trouver à l'état sauvage assez d'autres plantes fournissant une bonne fibre,
telles : Poempoeroetan, Poeroe, Sanpora, Sidagori, Katjatjankir, etc., et l'indi-
gène est toujours porté à fournir l'écorce brute à très bon compte, mais je crois
qu'il vaut mieux choisir la plantation, qui me paraît préférable à la récolte
du produit sauvage. En effet, cette dernière finit par être coûteuse, car les plantes
sont naturellement assez distantes les unes des autres; ensuite, lors de la
récolte, les diverses espèces ne sont pas soigneusement séparées et les écorces
, ne sont pas très faciles à reconnaître. La fibre obtenue est donc inégale et de
moindre valeur; par une culture soignée, on obtient un produit de meilleure
qualité. »
La meilleure fibre pour différents usages est fournie par le jute, qui produit
aussi la plus forte quantité. En 1876, différentes plantations de jute furent faites
à Buitenzorg dans le but d'obtenir une notable quantité de semences ; chez la
plupart des planteurs, les plantes atteignirent 10 à 12 pieds de hauteur.
Un supplément du rapport du « S'Lands plantentuin » de Buitenzorg de 1886
renferme une « Beknopte Handleiding voor de jute cultuur » par le résident
J. A. B. Wiselius. Comme cette brochure n'est pas très facile à obtenir et comme
dans ces derniers temps on a très souvent reparlé du jute, il peut y avoir un cer-
tain intérêt à en rappeler quelques points.
M. Wiselius dit : « Deux espèces principales de jute sont importantes pour
leur fibre ; ce sont : 1° le Corchorus capsularis; 20 le Corchorus olitorÍus. La fibre de
cette dernière espèce est employée de préférence dans les tissages de jute. Elle
est cultivée principalement sur les terres basses et humides, tandis que le
C. capsularis se développe mieux sur des terrains plus élevés. Lès deux espèces
peuvent cependant être, assez bien cultivées, dans les terrains secs ou humides.
La plante qui se développe dans un terrain sec a des fibres courtes mais fines.
En général, la culture du jute se fait dans des terrains dont le sous-sol renferme
de l'eau ou qui sont de temps en temps inondés et ont été recouverts par du
limon. Le terrain qui n'est jamais totalement inondé qu'il soit dans la plaine
ou sur les montagnes, mais qui n'est jamais totalement sec et par conséquent
toujours légèrement humide, est considéré comme le plus approprié pour cette
culture.
Le jute se développe le mieux dans une atmosphère chaude et humide. Quand
la plante a atteint deux pieds de hauteur, de fortes pluies ne lui font plus aucun
tort. En général, la plante subit plus de dommages par la sécheresse que par un
excès de pluie.
Si le jute est cultivé sur des terrains exposés à de fortes pluies, il y a avan-
tage à commencer le travail du sol deux mois avant la chute des pluies. Si le
terrain est poreux, deux labourages seront suffisants, mais on aura soin de
pulvériser les mottes de terre. -
Il faut, avant le semis, faire sécher les capsules au soleil pendant quatre ou
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mencer un « bouw ». La semaille se fait à la volée, de préférence par un jour
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de transplanter, plus tard, les jeunes plantes.
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