Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-11-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 novembre 1902 20 novembre 1902
Description : 1902/11/20 (A6,N113,T11). 1902/11/20 (A6,N113,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378081s
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 311
CULTURE ET EMPLOI DU CROTALARIA JUNCEA
DANS. LES INDES (1)
Sous le nom de Sunnhauf ou Sunn, on désigne les fibres des Crotalaria juncea
et tenuifolia, deux Légumineuses indigènes dans les Indes anglaises. En opposi-
tion avec les fibres du Cannabis sativa, celles des Crotalaria ont été parfois dénom-
mées : faux chanvre ou chanvre brun, ou d'après leur lieu d'origine: chanvre
de Bombay, de Jubulpur. Dans le commerce d'exportation, les fibres de cette
plante ne sont pas différenciées des autres espèces de chanvre; toutes sont expé-
diées sous le nom global de chanvre, de sorte que l'on n'a, relativement à l'expor-
tation de ces textiles qui se fait spécialement par Bombay, pas de données
exactes. De même on n'a pas de renseignements précis sur l'étendue des terres
cultivées en Sunn, car dans les tableaux statistiques on ne trouve d'indications
spéciales que pour le coton et les jutes, toutes les autres plantes à fibres étant
réunies. C'est ainsi que dans le « Statistical Atlas ofindia, 1895 », on trouve, pour
l'année 1892, 3.760.000 hectares consacrés à la culture du cotonnier, 716.000 hec-
tares consacrés au jute et 182.000 hectares occupés par d'autres textiles. Dans
ces 182.000 hectares sont également compris les terrains sur lesquels on cultive
la même année le jute et le coton, de sorte que les autres textiles occupent une
surface encore plus réduite. Il est donc assez probable que les données du «Dic-
tionnaire des produits économiques des Indes H, qui indique 62.500 hectares
cultivés en Crotalaria, se rapprochent beaucoup de la réalité.
De ces données peu précises, il découle que le gouvernement des Indes n'attache
pas une grande importance à la culture des Crotalaria ou chanvre Sunn.
Culture. — Contrairement au jute, les Crotalaria sont peu difficiles pour le ter-
rain, cela provient de ce que ces plantes possèdent des racines profondes leur
permettant de puiser leur nourriture loin dans le sol et qu'elles appartiennent au
groupe de plantes fixatrices d'azote, n'enlevant pas au terrain les substances
azotées nécessaires à leur croissance, mais au contraire enrichissant le sol en
azote. Ce dernier point paraît être connu depuis longtemps par les indigènes, car
ils cultivent souvent les Crotalaria uniquement pour leurs propriétés améliorantes
et font suivre une culture de Sunn par celle d'une plante exigeant un sol riche.
Le ipeilleur terrain pour la culture de cette plante est, dans les régions sou-
mises à des périodes de pluies abondantes, une argile sablonneuse ; le Sunn se
développe cependant dans des régions sèches et dans des terrains plus lourds.
Le semis se fait avant la période des pluies ou au commencement de celle-ci, la
récolte se fait à la fin de la même période ; il s'écoule, entre les semailles et la
récolte, quatre mois et demi à cinq mois, de sorte qu'une autre plante peut
encore'être semée sur le même terrain. Dans certaines régions, le semis se fait
en automne, à la fin de la saison des pluies, et la récolte au printemps. Comme
toutes les plantes à fibres, qui renferment celles-ci dans leur écorce, elles préfèrent
pendant leur période de croissance un climat chaud et humide. *
Récolte. — Les plantes atteignent de 2 à 3 mètres de hauteur et sont récoltées
au moment de la floraison, lors du commencement de la fructification ou un peu
avant maturité. Dans le premier cas, le rendement est moins considérable, mais
(1) L'intérêt qui s'attache aux. textiles nous a amené à traduire le petit article publié par
M. SCIIULTE IM HOFE dans le Tropenpflanzer, n° du 10 octobre 1902. Cet article est accompagné
d'une planche donnant les caractères botaniques de cette plante.
CULTURE ET EMPLOI DU CROTALARIA JUNCEA
DANS. LES INDES (1)
Sous le nom de Sunnhauf ou Sunn, on désigne les fibres des Crotalaria juncea
et tenuifolia, deux Légumineuses indigènes dans les Indes anglaises. En opposi-
tion avec les fibres du Cannabis sativa, celles des Crotalaria ont été parfois dénom-
mées : faux chanvre ou chanvre brun, ou d'après leur lieu d'origine: chanvre
de Bombay, de Jubulpur. Dans le commerce d'exportation, les fibres de cette
plante ne sont pas différenciées des autres espèces de chanvre; toutes sont expé-
diées sous le nom global de chanvre, de sorte que l'on n'a, relativement à l'expor-
tation de ces textiles qui se fait spécialement par Bombay, pas de données
exactes. De même on n'a pas de renseignements précis sur l'étendue des terres
cultivées en Sunn, car dans les tableaux statistiques on ne trouve d'indications
spéciales que pour le coton et les jutes, toutes les autres plantes à fibres étant
réunies. C'est ainsi que dans le « Statistical Atlas ofindia, 1895 », on trouve, pour
l'année 1892, 3.760.000 hectares consacrés à la culture du cotonnier, 716.000 hec-
tares consacrés au jute et 182.000 hectares occupés par d'autres textiles. Dans
ces 182.000 hectares sont également compris les terrains sur lesquels on cultive
la même année le jute et le coton, de sorte que les autres textiles occupent une
surface encore plus réduite. Il est donc assez probable que les données du «Dic-
tionnaire des produits économiques des Indes H, qui indique 62.500 hectares
cultivés en Crotalaria, se rapprochent beaucoup de la réalité.
De ces données peu précises, il découle que le gouvernement des Indes n'attache
pas une grande importance à la culture des Crotalaria ou chanvre Sunn.
Culture. — Contrairement au jute, les Crotalaria sont peu difficiles pour le ter-
rain, cela provient de ce que ces plantes possèdent des racines profondes leur
permettant de puiser leur nourriture loin dans le sol et qu'elles appartiennent au
groupe de plantes fixatrices d'azote, n'enlevant pas au terrain les substances
azotées nécessaires à leur croissance, mais au contraire enrichissant le sol en
azote. Ce dernier point paraît être connu depuis longtemps par les indigènes, car
ils cultivent souvent les Crotalaria uniquement pour leurs propriétés améliorantes
et font suivre une culture de Sunn par celle d'une plante exigeant un sol riche.
Le ipeilleur terrain pour la culture de cette plante est, dans les régions sou-
mises à des périodes de pluies abondantes, une argile sablonneuse ; le Sunn se
développe cependant dans des régions sèches et dans des terrains plus lourds.
Le semis se fait avant la période des pluies ou au commencement de celle-ci, la
récolte se fait à la fin de la même période ; il s'écoule, entre les semailles et la
récolte, quatre mois et demi à cinq mois, de sorte qu'une autre plante peut
encore'être semée sur le même terrain. Dans certaines régions, le semis se fait
en automne, à la fin de la saison des pluies, et la récolte au printemps. Comme
toutes les plantes à fibres, qui renferment celles-ci dans leur écorce, elles préfèrent
pendant leur période de croissance un climat chaud et humide. *
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au moment de la floraison, lors du commencement de la fructification ou un peu
avant maturité. Dans le premier cas, le rendement est moins considérable, mais
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