Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-12-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 décembre 1902 05 décembre 1902
Description : 1902/12/05 (A6,N114,T11). 1902/12/05 (A6,N114,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780826
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
340 REVUE DES CULTURES COLONIALES
aident les yeux du bulbe à se développer et à produire des feuilles et des
racines; les jeunes rejets se développent aussi plus rapidement qu'aux autres
moments.
Plants de semis. Les rejets sont choisis pour planter à six ou huit mois; ils
doivent avoir environ 10 pieds de haut avec de gros bulbes de 8 à 10 pouces
de diamètre. Il faut toujours choisir des rejets qui n'ont pas été élagués, on les
reconnaît à ce que les premières feuilles sont très étroites en proportion de leur
longueur : ils sont appelés pour cela rejets « épée ».
Préparation. On les coupe à 6 pouces du bulbe, et les vieilles racines sont
enlevées. Certains planteurs les mettent directement dans la terre, d'autres les
laissent sécher pendant trois ou quatre jours. D'autres encore trouvent qu'il vaut
mieux les mettre en tas, les recouvrir de débris de feuilles pour les préserver
du soleil et les laisser pendant un mois. La meilleure méthode pour les empiler
consiste à établir des clôtures de 3 pieds 6'pouces de haut pour entourer une
place de 6 pieds de large et de la longueur nécessaire.
Position. Ils sont placés dans le sol avec les 'yeux à 3 pouces au-dessous de
la surface. Sur le versant des collines ils sont plantés de biais et un œil de côté
devient la plante. Dans les plaines, ils sont placés droits; si le rejet du centre se
développe, on le laisse; sinon, on choisit le plus vigoureux de ceux qui se for-
ment tout autour. Certains planteurs plantent de biais, même sur une surface
unie, parce que peu d'yeux se développent, toute la force restant pour la grappe,
mais la plante n'est jamais aussi bien fixée, car le bulbe meurt et laisse un trou;
la plante peut êlre dès lors facilement renversée par le vent. Quand on plante le
bulbe, il faut bien le recouvrir de terre.
IRRIGATION ET DRAINAGE
Tranchées. Les canaux d'irrigation doivent se trouver près de l'endroit où
sont plantés les jeunes drageons; mais quandlles plantes sont bien établies, les
canaux doivent être faits au centre des rangées, car si l'eau se trouve trop près
de la base de la tige, elle encourage la production et le développement des rejets
et par conséquent affaiblit la plante sans nécessité.
Drainage. Un drainage parfait est absolument nécessaire pour les bana-
Iniers. Il est même plus important de soigner le drainage que l'irrigation, dans
les régions humides, trop d'eau faisant plus de tort que trop peu. Les drains
sont également importants dans les terrains argileux ou à sous-sol argileux
quand l'eau est fournie par une chute d'eau naturelle. Dans les terrains où il
pleut trop, les drains suivent naturellement les pentes. Sur les penchants des
montagnes, ils doivent être faits en sens inverse des ruisseaux, n'ayant que tout
juste la pente nécessaire à l'écoulement de l'eau. Si ce sont des ruisseaux natu-
rels, on y conduit les drains. En faisant les drains, c'est une grave erreur de les
faire trop étroits, sous prétexte d'économie.
CULTURE APRÈS LA PLANTATION
Les opinions sont très différentes pour ce qui se rattache au labour. Certains
planteurs qui ont planté dans des terrains glaiseux légers ont eu, pendant plu-
sieurs années, d'excellentes récoltes sans labour. D'autres avec un terrain lourd
labourent environ toutes les huit semaines avec une charrue à 6 pouces, alterna-
aident les yeux du bulbe à se développer et à produire des feuilles et des
racines; les jeunes rejets se développent aussi plus rapidement qu'aux autres
moments.
Plants de semis. Les rejets sont choisis pour planter à six ou huit mois; ils
doivent avoir environ 10 pieds de haut avec de gros bulbes de 8 à 10 pouces
de diamètre. Il faut toujours choisir des rejets qui n'ont pas été élagués, on les
reconnaît à ce que les premières feuilles sont très étroites en proportion de leur
longueur : ils sont appelés pour cela rejets « épée ».
Préparation. On les coupe à 6 pouces du bulbe, et les vieilles racines sont
enlevées. Certains planteurs les mettent directement dans la terre, d'autres les
laissent sécher pendant trois ou quatre jours. D'autres encore trouvent qu'il vaut
mieux les mettre en tas, les recouvrir de débris de feuilles pour les préserver
du soleil et les laisser pendant un mois. La meilleure méthode pour les empiler
consiste à établir des clôtures de 3 pieds 6'pouces de haut pour entourer une
place de 6 pieds de large et de la longueur nécessaire.
Position. Ils sont placés dans le sol avec les 'yeux à 3 pouces au-dessous de
la surface. Sur le versant des collines ils sont plantés de biais et un œil de côté
devient la plante. Dans les plaines, ils sont placés droits; si le rejet du centre se
développe, on le laisse; sinon, on choisit le plus vigoureux de ceux qui se for-
ment tout autour. Certains planteurs plantent de biais, même sur une surface
unie, parce que peu d'yeux se développent, toute la force restant pour la grappe,
mais la plante n'est jamais aussi bien fixée, car le bulbe meurt et laisse un trou;
la plante peut êlre dès lors facilement renversée par le vent. Quand on plante le
bulbe, il faut bien le recouvrir de terre.
IRRIGATION ET DRAINAGE
Tranchées. Les canaux d'irrigation doivent se trouver près de l'endroit où
sont plantés les jeunes drageons; mais quandlles plantes sont bien établies, les
canaux doivent être faits au centre des rangées, car si l'eau se trouve trop près
de la base de la tige, elle encourage la production et le développement des rejets
et par conséquent affaiblit la plante sans nécessité.
Drainage. Un drainage parfait est absolument nécessaire pour les bana-
Iniers. Il est même plus important de soigner le drainage que l'irrigation, dans
les régions humides, trop d'eau faisant plus de tort que trop peu. Les drains
sont également importants dans les terrains argileux ou à sous-sol argileux
quand l'eau est fournie par une chute d'eau naturelle. Dans les terrains où il
pleut trop, les drains suivent naturellement les pentes. Sur les penchants des
montagnes, ils doivent être faits en sens inverse des ruisseaux, n'ayant que tout
juste la pente nécessaire à l'écoulement de l'eau. Si ce sont des ruisseaux natu-
rels, on y conduit les drains. En faisant les drains, c'est une grave erreur de les
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CULTURE APRÈS LA PLANTATION
Les opinions sont très différentes pour ce qui se rattache au labour. Certains
planteurs qui ont planté dans des terrains glaiseux légers ont eu, pendant plu-
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