Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1902-12-05

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 05 décembre 1902 05 décembre 1902

Description : 1902/12/05 (A6,N114,T11). 1902/12/05 (A6,N114,T11).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780826

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

ESSAIS D'HORTICULTURE A MAÉVATANANA 335

BETTERAVE
Betu vulgaris. Chénopodées.

En Europe, la betterave se sème en rayons ou à la volée, mais, ici, nous avons
toujours pratiqué le semis en pépinière, avec repiquage lorsque le jeune plant a
atteint la grosseur d'un porte-plume. On obtient ainsi de plus beaux produits et
on évite d'avoir des sujets déchaussés et déviés au ras du sol. On repique les
plants assez rapprochés. Le sarclage n'est pas nécessaire, car la puissante végé-
tation de la betterave s'oppose à l'envahissement des herbes folles. Variétés
préférables : rouge grosse, rouge noire, plate d'Égypte.

La culture de la betterave comme plante fourragère ne paraît guère possible
que d'avril à décembre. Elle rendrait de grands services à cette époque de l'année
où les pâturages sont peu abondants et de mauvaise qualité. La question à envi-
sager est celle du prix de revient qui serait toujours très élevé.

CARDON

Cynara Cardunculus. Composées.

Comme l'artichaut, son proche parent, le cardon ne supporte guère le repi-
quage, il faut semer en poquets. La partie la plus importante de cette culture
est le blanchiment des cardes. On les lie ensemble avec du raphia, on les entoure
d'un paillon et on butte la terre tout autour. Les arrosages devront être fréquents,
mais soigneux. Malgré ces précautions, le blanchiment est toujours difficile ici.

Durée germinative : six jours. Variété préférable : cardon de Tours plus résis-
tant que le cardon inerme et que le cardon d'Espagne.

CAROTTE

Daucus Carotta. Ombellifères.

Ce légume ne réussit guère à Maévatanana que de mai à septembre. On sème
à la volée ou en rayons. Il importe de recouvrir la semence de terreau. Il faut
semer assez dru et éclaircir ensuite. Les jeunes plants ainsi enlevés pourront, à
la rigueur, être repiqués, mais ils donnent souvent des racines ligneuses ou
ramifiées. La levée qui demande en moyenne six jours est capricieuse et irrégu-
lière. Un bassinage rigoureux de la planche est nécessaire, car elle doit être
maintenue en un état constant de fraîcheur.

Variétés recommandées : rouge, demi-longue nantaise, demi-courte obtuse de
Guérande, rouge courte hâtive et demi-longue du Luc.

Il ne saurait être question d'utiliser ici la carotte comme plante fourragère.

CÉLERI
Apium graveolens. Ombellifères.

Le blanchiment de ce légume est malaisé à obtenir aux colonies, mais à part
cette difficulté sa culture réussit bien. La levée du plant est un peu capricieuse.

Il faut semer en terrain frais légèrement ombré.

On repique à deux reprises, la dernière fois dans des tranchées très profondes
et parallèles en terrain meuble et bien fumé. Plus tard on buttera en comblant
les tranchées. Le céleri craignant fort la chaleur, nous employons, pour l'en pré-
server durant les mois de septembre et d'octobre, le procédé suivant qui a égale-

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