Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1902-11-20

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 20 novembre 1902 20 novembre 1902

Description : 1902/11/20 (A6,N113,T11). 1902/11/20 (A6,N113,T11).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378081s

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

310 REVUE DES CULTURES COLONIALES

pense qu'il vaut mieux les vendre à l'état frais. De petites pommes vaudraient
peut-être le séchage et pourraient aussi avec profit être converties en. gelée.

« Bien que nous ayons fabriqué de la gelée avec les pelures et les cœurs des
pommes et des poires, afin que rien ne soit « perdu », je crois que si l'on avait
tenu un compte exact des dépenses et des recettes, les premières auraient été
plutôt supérieures.

« Nous avons démontré que des légumes de toutes sortes peuvent être séchés
avec succès, depuis les herbes potagères jusqu'aux choux-fleurs, mais nous
n'avons pas fait des essais suffisamment nombreux pour pouvoir dire jusqu'à
quel point ils peuvent être séchés avec profit au point de vue du commerce.

« J'ai essayé les qualités comestibles de la seconde qualité de prunes Victoria
(je pensais que si la seconde qualité était bonne, la première le serait encore
davantage) après les avoir laissé étuver doucement pendant 30 minutes avec
addition d'un peu de sucre en morceaux et je fus plus que satisfait de leur
qualité. Elles étaient belles d'apparence, délicieuses et supérieures aux prunes
françaises que j'ai achetées fréquemment à 6 deniers la livre au détail. J'ai
choisi pour l'essai la Victoria parce qu'elle a été parfois considérée comme
impropre au séchage.

« Bien qu'il puisse être admis, d'après nos expériences, que les meilleures
variétés pour le séchage sont ici : Monarque, Prince Englebert et Czar, et qu'elles
peuvent actuellement atteindre des prix rémunérateurs quand on les vend
fraîches, nous ne pouvons pas être certain qu'elles seront encore si rémunéra-
trices d'ici à 5 ans et même d'ici à 3 ans.

« Monarque et Czar ont été plantées en quantités et nous pourrions en obtenir
des Mcolles si abondantes (ainsi que d'autres espèces aussi bonnes), à une
époque si proche, que les prix pourraient devenir comparativement si peu rému-
nérateurs que le cultivateur pour obtenir quelque profit pourrait les sécher.

« Des échantillons de prunes séchées de France et de Californie ont été achetés
à 10 et à 6 deniers la livre pour être comparés à nos prunes séchées, et voici les
résultats de la comparaison :
« Des juges compétents ont reconnu qu'en apparence :
« Monarque surpasse les prunes françaises à 10 deniers la livre ;
« Prince Englebert surpasse les prunes françaises à 6 deniers la livre;
« Victoria surpasse les prunes de Californie à 6 deniers la livre;
« White Perdrigon surpasse les prunes de Californie à 6 deniers la livre;
« Czar surpasse les prunes de la Californie à 6 deniers la livre,
et que leurs qualités par ordre de mérite quand elles sont étuvées doucement
pendant 30 minutes se classent comme suit :
« (1) White Perdrigon; (2) Victoria; (3) Françaises à 10 deniers la livre;
(1) Californiennes à 6 deniers la livre; (5) Françaises à 6 deniers la livre;
(6) Pershore.

« Au point de vue de la délicatesse de la peau avant la cuisson, elles varient
dans l'ordre suivant : (1) Françaises à 10 deniers la livre; (2) Victoria; (3) Per-
shore ; (4) White Perdrigon ; (5) Californiennes et Françaises à 6 deniers la livre. »

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