Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1902 05 novembre 1902
Description : 1902/11/05 (A6,N112,T11). 1902/11/05 (A6,N112,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378080c
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
282 REVUE DES CULTURES COLONIALES
mortes ou vivantes, les tuteurs, terres, terreaux, etc., ne pourront circuler dans la colonie qu'ac-
compagnés d'un certificat d'origine : on espère pouvoir ainsi enrayer la maladie.
— M. ACHARD vient de faire paraître dans le « Bulletin économique de la Direction de l'Agricul-
ture et du Commerce de l'Indo-Chine », nO 4, 1902, une intéressante étude sur les méthodes d'ex-
ploitation des lianes à caoutchouc en Haut-Laos et en Annam. Les indigènes emploient trois
méthodes : la première, employée surtout dans le Caméroun, consiste à faire sur la liane des sections
tangentielles assez profondes, détachant de la plante une partie d'écorce et de bois, il n'y a aucune
analogie entre ce procédé et les saignées des arbres à caoutchouc. L'indigène recueille le latex qui
s'accumule sur la plaie et l'introduit dans des tubes de bambou ; il n'exploite la liane que jusqu'à
l'endroit qu'il peut atteindre sans le secours d'appareil. Les tubes des bambous sont chauffés au feu
doux et on obtient le caoutchouc en boudin, de 8 à 10 millimètres de diamètre. On comprend que ce
procédé a des inconvénients, la profondeur des entailles est une entrave à la cicatrisation ; le latex,
qui ne peut être recueilli et reste sur la plaie, gêne également la réparation et est perdu. Ce procédé
peut cependant être appliqué, mais il faudrait veiller à ce que les lambeaux d'écorce de bois ne
soient pas trop considérables. Dans le Haut-Laos et dans le nord de l'Annam, on fait des entailles
dirigées de haut en bas, suivant deux génératrices opposées du cylindre représentant le corps de la
liane. Pour faire ces entailles, l'indigène grimpe sur la liane ou sur les troncs voisins. Le latex qui
se coagule spontanément est recueilli et aggloméré en boules, chapelets, gâteaux, etc. Cette méthode,
qui présente certains avantages, est souvent mal faite par l'indigène, qui entame trop profondément
le bois et empêche ainsi la facile cicatrisation ; aussi, généralement, les lianes traitées de cette manière
pendant deux ans, meurent toutes sans donner de rejets bacillaires, soit en en donnant qui ne pour-
ront fournir du latex que beaucoup plus tard.
La troisième méthode, néfaste, est l'abatage : la récolte se fait comme dans le premier cas. L'au-
teur conseille une méthode mixte, elle consiste à exploiter la liane d'après la première méthode
jusqu'à hauteur d'homme, puis à couper le reste et à le livrer à l'usine pour l'extraction du caout-
chouc des écorces.
— Le même numéro du « Bulletin économique » contient également un intéressant article sur la
production de la canne à sucre au Nghe-an (Annam) et sur la comparaison de cette production
avec d'autres pays producteurs. Sans entrer dans de grands détails sur cette notice, nous tenons à
signaler l'intérêt qu'elle présente au point de vue historique, où elle donne la description et les
figures des instruments assez primitifs employés par les indigènes pour exploiter ce produit. Bien
que l'auteur considère la routine indigène comme ancrée encore pour longtemps, il est assez probable
que les vieilles méthodes d'extraction seront assez rapidement modifiées.
— Du lor janvier au 3t mars, l'exportation du coton de l'Inde a atteint à Bombay le chiffre de
525.153 balles, qui est le plus haut chiffre atteint depuis 1893, époque à laquelle il était de
280.508 balles seulement. Les plus forts acheteurs de coton de l'Inde sont, par ordre d'importance,
Japon, Allemagne, Chine, Italie; le Japon seul a pris pour lui 46 du total. La France vient au
septième rang après l'Autriche et la Belgique; son chiffre achats était de 11.500.000 francs environ,
mais ce coton est peu estimé et sert uniquement pour des tissus de qualités inférieures.
— Le « Nieuwe Gids », nos 2 et 3 de 1902, donne les résultats suivants de saignées faites à des
Ficus elastica ; elles prouvent que des arbres saignés pour la seconde fois à un an d'intervalle
donnent un plus fort rendement en caoutchouc, contrairement à ce qui a été souvent avancé.
Arbre n° 1, première saignée, 2.000 grammes, mars 1901, âgé de 16 ans.
— deuxième — 2.385 — 1902, — 17
— nO 2, première — 750 — 1901, — 7
— deuxième — 917 — 1902, — 8
— n° 3, première — 500 — 1901, — 6
deuxième — 654 — 1902, — 7
- Le « Nieuwe Gids » reproduit dans ses n°s 2 et 3 de 1902 les réponses préliminaires adressées
par la Direction du Jardin botanique de Buitenzorg à une série de demandes adressées par la Com-
mission pour l'obtention de graines de cale. Parmi ces questions, quelques-unes sont d'intérêt
général et méritent de fixer l'attention. La demande n° II était ainsi formulée : Est-il à souhaiter de
féconder les fleurs des arbres porte-graines par du pollen de fleurs de races de moindre valeur ?
Si oui, de quelle façon ? Il ne peut naturellement être répondu avec connaissance de cause à cette
question, on connaît encore trop peu la fécondation chez cette plante. On peut cependant supposer
qu'il y a lieu d'éloigner des plantes porte-graines tous les pieds malades, et de les remplacer si
possible par des plants vigoureux. La question IV était : Quelle partie du caféier fournit les meil-
leures graines ? A cette question, on répond que la graine pourra être prise probablement de toutes
les parties de la plante capable d'amener les fruits à maturité. Les rameaux faibles, très chargés de
mortes ou vivantes, les tuteurs, terres, terreaux, etc., ne pourront circuler dans la colonie qu'ac-
compagnés d'un certificat d'origine : on espère pouvoir ainsi enrayer la maladie.
— M. ACHARD vient de faire paraître dans le « Bulletin économique de la Direction de l'Agricul-
ture et du Commerce de l'Indo-Chine », nO 4, 1902, une intéressante étude sur les méthodes d'ex-
ploitation des lianes à caoutchouc en Haut-Laos et en Annam. Les indigènes emploient trois
méthodes : la première, employée surtout dans le Caméroun, consiste à faire sur la liane des sections
tangentielles assez profondes, détachant de la plante une partie d'écorce et de bois, il n'y a aucune
analogie entre ce procédé et les saignées des arbres à caoutchouc. L'indigène recueille le latex qui
s'accumule sur la plaie et l'introduit dans des tubes de bambou ; il n'exploite la liane que jusqu'à
l'endroit qu'il peut atteindre sans le secours d'appareil. Les tubes des bambous sont chauffés au feu
doux et on obtient le caoutchouc en boudin, de 8 à 10 millimètres de diamètre. On comprend que ce
procédé a des inconvénients, la profondeur des entailles est une entrave à la cicatrisation ; le latex,
qui ne peut être recueilli et reste sur la plaie, gêne également la réparation et est perdu. Ce procédé
peut cependant être appliqué, mais il faudrait veiller à ce que les lambeaux d'écorce de bois ne
soient pas trop considérables. Dans le Haut-Laos et dans le nord de l'Annam, on fait des entailles
dirigées de haut en bas, suivant deux génératrices opposées du cylindre représentant le corps de la
liane. Pour faire ces entailles, l'indigène grimpe sur la liane ou sur les troncs voisins. Le latex qui
se coagule spontanément est recueilli et aggloméré en boules, chapelets, gâteaux, etc. Cette méthode,
qui présente certains avantages, est souvent mal faite par l'indigène, qui entame trop profondément
le bois et empêche ainsi la facile cicatrisation ; aussi, généralement, les lianes traitées de cette manière
pendant deux ans, meurent toutes sans donner de rejets bacillaires, soit en en donnant qui ne pour-
ront fournir du latex que beaucoup plus tard.
La troisième méthode, néfaste, est l'abatage : la récolte se fait comme dans le premier cas. L'au-
teur conseille une méthode mixte, elle consiste à exploiter la liane d'après la première méthode
jusqu'à hauteur d'homme, puis à couper le reste et à le livrer à l'usine pour l'extraction du caout-
chouc des écorces.
— Le même numéro du « Bulletin économique » contient également un intéressant article sur la
production de la canne à sucre au Nghe-an (Annam) et sur la comparaison de cette production
avec d'autres pays producteurs. Sans entrer dans de grands détails sur cette notice, nous tenons à
signaler l'intérêt qu'elle présente au point de vue historique, où elle donne la description et les
figures des instruments assez primitifs employés par les indigènes pour exploiter ce produit. Bien
que l'auteur considère la routine indigène comme ancrée encore pour longtemps, il est assez probable
que les vieilles méthodes d'extraction seront assez rapidement modifiées.
— Du lor janvier au 3t mars, l'exportation du coton de l'Inde a atteint à Bombay le chiffre de
525.153 balles, qui est le plus haut chiffre atteint depuis 1893, époque à laquelle il était de
280.508 balles seulement. Les plus forts acheteurs de coton de l'Inde sont, par ordre d'importance,
Japon, Allemagne, Chine, Italie; le Japon seul a pris pour lui 46 du total. La France vient au
septième rang après l'Autriche et la Belgique; son chiffre achats était de 11.500.000 francs environ,
mais ce coton est peu estimé et sert uniquement pour des tissus de qualités inférieures.
— Le « Nieuwe Gids », nos 2 et 3 de 1902, donne les résultats suivants de saignées faites à des
Ficus elastica ; elles prouvent que des arbres saignés pour la seconde fois à un an d'intervalle
donnent un plus fort rendement en caoutchouc, contrairement à ce qui a été souvent avancé.
Arbre n° 1, première saignée, 2.000 grammes, mars 1901, âgé de 16 ans.
— deuxième — 2.385 — 1902, — 17
— nO 2, première — 750 — 1901, — 7
— deuxième — 917 — 1902, — 8
— n° 3, première — 500 — 1901, — 6
deuxième — 654 — 1902, — 7
- Le « Nieuwe Gids » reproduit dans ses n°s 2 et 3 de 1902 les réponses préliminaires adressées
par la Direction du Jardin botanique de Buitenzorg à une série de demandes adressées par la Com-
mission pour l'obtention de graines de cale. Parmi ces questions, quelques-unes sont d'intérêt
général et méritent de fixer l'attention. La demande n° II était ainsi formulée : Est-il à souhaiter de
féconder les fleurs des arbres porte-graines par du pollen de fleurs de races de moindre valeur ?
Si oui, de quelle façon ? Il ne peut naturellement être répondu avec connaissance de cause à cette
question, on connaît encore trop peu la fécondation chez cette plante. On peut cependant supposer
qu'il y a lieu d'éloigner des plantes porte-graines tous les pieds malades, et de les remplacer si
possible par des plants vigoureux. La question IV était : Quelle partie du caféier fournit les meil-
leures graines ? A cette question, on répond que la graine pourra être prise probablement de toutes
les parties de la plante capable d'amener les fruits à maturité. Les rameaux faibles, très chargés de
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