Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1902 20 octobre 1902
Description : 1902/10/20 (A6,N111,T11). 1902/10/20 (A6,N111,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378079q
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
SUR LES PLANTES A CAOUTCHOUC DE L'INDO-CHINE 227
le mûrier, le cotonnier, le chanvre, l'ortie de Chine, le pavot sur les hauteurs, etc.,
y prospèrent. t
Le colonel Tournier nous apprend également que d'une Apocynacée, liane dont
le tronc peut avoir un diamètre de 45 centimètres, dont les tiges couvrent un
espace considérable, 'on retire un caoutchouc d'un brun rougeâtre, très élastique.
On l'appelle Kheua Khas ngoua ou Kheua nhut niaï. Elle serait répandue dans les
provinces de Cammon, de Traninh et dans le Hua Pan. Nous savons depuis que
sous ce même nom indigène qui signifie liane à corne de bœuf, d'autres espèces
du même genre se rencontrent plus au Nord ou plus au Sud.
D'après le rapport sur le mouvement commercial de l'Indo-Chine en 1901
l'exportation du caoutchouc pour la France est de 1.734.960 francs. Est-ce bien
toute la valeur de la production? Il est permis d'en douter, car la surveillance de
frontières très étendues du côté du Siam et de la mer de Chine ne peut pas
encore être suffisamment efficace et les habitudes commerciales ne peuvent être
modifiées qu'avec le temps, soit avec le Siam, soit avec la Chine. Quoi qu'il en
soit, il faut remarquer que le caoutchouc de ces régions, dont le kilogramme
vaut 7 francs environ et même 9 francs pour les meilleures sortes, est très
apprécié, notamment sur le marché de Hambourg qui, en 1900, en a reçu
80.000 kilogrammes. 1
Certainement plusieurs espèces de Ficus doivent contribuer pour une bonne
part à la quantité de caoutchouc exportée de l'Indo-Chine. On sait que, par des
expériences faites en Assam, à Sumatra, etc., le Ficus elastica donne déjà un pro-
duit de valeur vers l'âge de huit ans. Si ce n'est cette espèce, il y en a une
très voisine, dont une feuille nous a été communiquée par le Directeur de cette
Revue, dont le produit serait équivalent et qui habiterait l'Indo-Chine.
A ne considérer que le Ficus elastiça qui a fait ses preuves, nous savons qu'il
s'accommode des terrains montueux et même ingrats, que sa croissance est très
rapide. Rien n'empêcherait d'utiliser les arbres âgés de trois à quatre ans
comme tuteurs pour les lianes à caoutchouc. On pourrait, mais à un âge plus
avancé, tirer le même parti des espèces d'Hevea (Siphonia) et de Castilloa. Je ne
vois aucun inconvénient dans l'association d'arbres et de lianes sur le même
terrain. On a remarqué en effet que les surfaces des 'écorces les moins éclairées
étaient celles aussi dont le rendement en suc laiteux était le plus abondant. Il se
ferait donc là ce qu'on obtient partie moussage dans la culture des quinquinas.
L'essentiel pour le colon est de cultiver les meilleures espèces caoutchoutifères.
Laissant de côté les Ficus, nous nous occuperons dans cette étude exclusivement
des espèces d'Apocynacées croissant en Indo-Chine et dans les pays voisins.
Le nombre en est assez considérable, soit comme genres, soit comme espèces.
Parmi les premiers, nous dirons un mot des lVillughbeia, Urnularia, lIlelodinus,
Leuconolis, des Carissées ou Arduinées; des Kopsia et Dyera parmi les Plumeriées
et des Urceola, Chavannesia que je sépare du dernier, 'Xylinabaria, Parameria,
Micrechites, Ecdysanthera, Beaumontia, Chonemorpha et Nouettea parmi les
Echitidées. t
Certes, les espèces de ces genres n'ont pas la même valeur au point de vue de
la culture. Mais, comme l'Indo-Chine demande à être explorée davantage, que
beaucoup d'espèces, peut-être la moitié de sa flore, demandent à être étudiées,
qu'il y faut des explorations nombreuses pendant nombre d'années pour la con-
naître à peu près, les observations que nous donnerons auront quelque utilité,
soit pour le colon, soit pour le botaniste.
*
le mûrier, le cotonnier, le chanvre, l'ortie de Chine, le pavot sur les hauteurs, etc.,
y prospèrent. t
Le colonel Tournier nous apprend également que d'une Apocynacée, liane dont
le tronc peut avoir un diamètre de 45 centimètres, dont les tiges couvrent un
espace considérable, 'on retire un caoutchouc d'un brun rougeâtre, très élastique.
On l'appelle Kheua Khas ngoua ou Kheua nhut niaï. Elle serait répandue dans les
provinces de Cammon, de Traninh et dans le Hua Pan. Nous savons depuis que
sous ce même nom indigène qui signifie liane à corne de bœuf, d'autres espèces
du même genre se rencontrent plus au Nord ou plus au Sud.
D'après le rapport sur le mouvement commercial de l'Indo-Chine en 1901
l'exportation du caoutchouc pour la France est de 1.734.960 francs. Est-ce bien
toute la valeur de la production? Il est permis d'en douter, car la surveillance de
frontières très étendues du côté du Siam et de la mer de Chine ne peut pas
encore être suffisamment efficace et les habitudes commerciales ne peuvent être
modifiées qu'avec le temps, soit avec le Siam, soit avec la Chine. Quoi qu'il en
soit, il faut remarquer que le caoutchouc de ces régions, dont le kilogramme
vaut 7 francs environ et même 9 francs pour les meilleures sortes, est très
apprécié, notamment sur le marché de Hambourg qui, en 1900, en a reçu
80.000 kilogrammes. 1
Certainement plusieurs espèces de Ficus doivent contribuer pour une bonne
part à la quantité de caoutchouc exportée de l'Indo-Chine. On sait que, par des
expériences faites en Assam, à Sumatra, etc., le Ficus elastica donne déjà un pro-
duit de valeur vers l'âge de huit ans. Si ce n'est cette espèce, il y en a une
très voisine, dont une feuille nous a été communiquée par le Directeur de cette
Revue, dont le produit serait équivalent et qui habiterait l'Indo-Chine.
A ne considérer que le Ficus elastiça qui a fait ses preuves, nous savons qu'il
s'accommode des terrains montueux et même ingrats, que sa croissance est très
rapide. Rien n'empêcherait d'utiliser les arbres âgés de trois à quatre ans
comme tuteurs pour les lianes à caoutchouc. On pourrait, mais à un âge plus
avancé, tirer le même parti des espèces d'Hevea (Siphonia) et de Castilloa. Je ne
vois aucun inconvénient dans l'association d'arbres et de lianes sur le même
terrain. On a remarqué en effet que les surfaces des 'écorces les moins éclairées
étaient celles aussi dont le rendement en suc laiteux était le plus abondant. Il se
ferait donc là ce qu'on obtient partie moussage dans la culture des quinquinas.
L'essentiel pour le colon est de cultiver les meilleures espèces caoutchoutifères.
Laissant de côté les Ficus, nous nous occuperons dans cette étude exclusivement
des espèces d'Apocynacées croissant en Indo-Chine et dans les pays voisins.
Le nombre en est assez considérable, soit comme genres, soit comme espèces.
Parmi les premiers, nous dirons un mot des lVillughbeia, Urnularia, lIlelodinus,
Leuconolis, des Carissées ou Arduinées; des Kopsia et Dyera parmi les Plumeriées
et des Urceola, Chavannesia que je sépare du dernier, 'Xylinabaria, Parameria,
Micrechites, Ecdysanthera, Beaumontia, Chonemorpha et Nouettea parmi les
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Certes, les espèces de ces genres n'ont pas la même valeur au point de vue de
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qu'il y faut des explorations nombreuses pendant nombre d'années pour la con-
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