Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1902 05 octobre 1902
Description : 1902/10/05 (A6,N110,T11). 1902/10/05 (A6,N110,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780789
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
214 BEVUE DES CULTURES COLONIALES
Tout en soumettant à nos lecteurs la relation de M. Paris, si intéressante, tant
au point de vue de la végétation que par les enseignements pratiques qu'elle
comporte, nous ne saurions trop faire remarquer que la culture du Ceara est
ordinairement facile sur des terrains secs, élevés et sous un climat plutôt sec,
mais que les rendements en latex d'arbres vigoureux et présentant tous les carac-
tères d'une acclimatation complète sont parfois très médiocres. Les preuves de
médiocrité du rapport sont déjà trop abondantes pour que nous nous abstenions
- de conseiller la plus grande prudence dans les entreprises de cette culture autre-
ment qu'à titre d'essais, dont il ne faut attendre aucun revenu immédiat.
Ainsi, à Java, les premières plantations ont été d'un rendement si minime,
qu'on a dû les abandonner. A Ceylan, les Anglais n'ont pas été plus heureux et
enfin, dans le sud de l'Inde et dans la Péninsule malaise, les rendements en
latex n'ont pas répondu à l'espérance que l'on fondait sur la croissance rapide
et le développement de ces arbres. Il en a été à peu près de même en Afrique où,
au Congo français, on n'a pu seulement extraire que 120 à 150 grammes de
gomme, et au Cameroun, où le lait recueilli est aussi très pauvre ; les résultats
obtenus des cultures entreprises au Natal, à Zanzibar, à Maurice et au Congo
portugais ne semblent pas non plus très encourageants.
Il semble donc démontré qu'en dehors peut-être de certaines conditions cli-
matériques, cette plante originaire du Brésil ne rencontre pas dans les autres
pays le compost d'argile rouge ou noire qui paraît lui être le plus profitable pour
sa production normale du latex, qui atteint, dans son pays d'origine, une quan-
tité de 1 kgr. 500 à 2 kilogrammes pour un arbre âgé de dix à quinze ans, c'est-
à-dire dans toute sa vigueur. t
En attendant que MM. Paris et Delignon nous apportent des renseignements
nouveaux sur la production des Ceara de leurs plantations et que nous souhai-
tons les meilleurs, nous ne saurions mieux faire que de préconiser, comme cul-
ture de caoutchouquiers en arbre, celle du Ficus elastica qui, comme l'a indiqué
M. Jacquet, directeur de l'Agriculture de l'Annam, peut rapporter, au bout de la
huitième année, des bénéfices appréciables. VHevea brasiliensis paraît bien s'ac-
climater dans nos régions et peut-être y aurait-il avantage pour nos colons à le
planter sur des terrains un peu élevés, constitués d'argile rouge (dât dô des
Annamites). Nous rappellerons seulement qu'un Hevea de 13 ans, incisé au Jardin
botanique de Penang (presqu'île de Malacca), a donné 1 kgr. 500 d'excellent
caoutchouc. ;
De plus, la mise en culture de certaines de nos lianes indigènes à caoutchouc,
qui ont sur toutes les plantes caoutchoutiféres d'importation le sérieux avantage
de l'acclimatement, nous apparaît comme très recommandable. Les multiplica-
tions par transplantation de jeunes lianes, la facilité des bouturages et enfin la
possibilité du marcottage sur des terrains où les lianes sont déjà abondantes,
sont autant de moyens qui nous semblent chacun avoir sa valeur, suivant que
l'on aura à mettre en œuvre des terrains éloignés des lieux de'végétation de ces
lianes ou étendre des surfaces en exploitation ou même déjà exploitées. Le
Parameria glandulifera (dây-chè des Annamites) nous paraît tout indiqué en raison
de la richesse en latex de son écorce, de même que le dtiy nam do trong un Para-
meria également dont la reproduction par bouturage demande à peine quinze
jours.
Tout en soumettant à nos lecteurs la relation de M. Paris, si intéressante, tant
au point de vue de la végétation que par les enseignements pratiques qu'elle
comporte, nous ne saurions trop faire remarquer que la culture du Ceara est
ordinairement facile sur des terrains secs, élevés et sous un climat plutôt sec,
mais que les rendements en latex d'arbres vigoureux et présentant tous les carac-
tères d'une acclimatation complète sont parfois très médiocres. Les preuves de
médiocrité du rapport sont déjà trop abondantes pour que nous nous abstenions
- de conseiller la plus grande prudence dans les entreprises de cette culture autre-
ment qu'à titre d'essais, dont il ne faut attendre aucun revenu immédiat.
Ainsi, à Java, les premières plantations ont été d'un rendement si minime,
qu'on a dû les abandonner. A Ceylan, les Anglais n'ont pas été plus heureux et
enfin, dans le sud de l'Inde et dans la Péninsule malaise, les rendements en
latex n'ont pas répondu à l'espérance que l'on fondait sur la croissance rapide
et le développement de ces arbres. Il en a été à peu près de même en Afrique où,
au Congo français, on n'a pu seulement extraire que 120 à 150 grammes de
gomme, et au Cameroun, où le lait recueilli est aussi très pauvre ; les résultats
obtenus des cultures entreprises au Natal, à Zanzibar, à Maurice et au Congo
portugais ne semblent pas non plus très encourageants.
Il semble donc démontré qu'en dehors peut-être de certaines conditions cli-
matériques, cette plante originaire du Brésil ne rencontre pas dans les autres
pays le compost d'argile rouge ou noire qui paraît lui être le plus profitable pour
sa production normale du latex, qui atteint, dans son pays d'origine, une quan-
tité de 1 kgr. 500 à 2 kilogrammes pour un arbre âgé de dix à quinze ans, c'est-
à-dire dans toute sa vigueur. t
En attendant que MM. Paris et Delignon nous apportent des renseignements
nouveaux sur la production des Ceara de leurs plantations et que nous souhai-
tons les meilleurs, nous ne saurions mieux faire que de préconiser, comme cul-
ture de caoutchouquiers en arbre, celle du Ficus elastica qui, comme l'a indiqué
M. Jacquet, directeur de l'Agriculture de l'Annam, peut rapporter, au bout de la
huitième année, des bénéfices appréciables. VHevea brasiliensis paraît bien s'ac-
climater dans nos régions et peut-être y aurait-il avantage pour nos colons à le
planter sur des terrains un peu élevés, constitués d'argile rouge (dât dô des
Annamites). Nous rappellerons seulement qu'un Hevea de 13 ans, incisé au Jardin
botanique de Penang (presqu'île de Malacca), a donné 1 kgr. 500 d'excellent
caoutchouc. ;
De plus, la mise en culture de certaines de nos lianes indigènes à caoutchouc,
qui ont sur toutes les plantes caoutchoutiféres d'importation le sérieux avantage
de l'acclimatement, nous apparaît comme très recommandable. Les multiplica-
tions par transplantation de jeunes lianes, la facilité des bouturages et enfin la
possibilité du marcottage sur des terrains où les lianes sont déjà abondantes,
sont autant de moyens qui nous semblent chacun avoir sa valeur, suivant que
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