Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1902 05 octobre 1902
Description : 1902/10/05 (A6,N110,T11). 1902/10/05 (A6,N110,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780789
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
210 REVUE DES CULTURES COLONIALES
la taille a été bien faite et si l'on a enlevé tous les rameaux morts ou nuisibles.
Il n'est pas pratique de laisser arriver les rameaux qui doivent être récoltés à
plus de 60 centimètres de longueur, parce que alors les feuilles inférieures sont
déjà tombées et par suite perdues. *
Les rameaux coupés sont réunis en bottes au moyen de cordes solides, deux
de ces boites formant une charge d'environ 50 kilos. L'ouvrier est muni d'un
bâton pointu à chaque extrémité; à chacune d'elles il fixe une de ces bottes et
porte la charge sur l'épaule jusqu'à la fabrique. Dans les fabriques européennes,
la récolte est pesée, non seulement pour le contrôle, mais encore parce que le
payement de l'ouvrage se fait d'après la feuille amenée par l'ouvrier. Les feuilles
sont alors enlevées des rameaux, ce qui se fait facilement, quand on passe
ceux-ci dans la main à moitié fermée, en commençant par l'extrémité, l'enlève-
ment en sens inverse est rendu difficile par les épines recourbées.
On n'a, à ma connaissance, pas fait d'essais relatifs à l'action des engrais sur
les cultures de gambir ; tout ce qui a été fait dans ce sens, c'est de ramener sur
le terrain les feuilles épuisées par la cuisson, quand on ne cultive pas de poivre
en même temps que le gambir.
Pour saisir facilement les phases de la préparation du gambir, il est nécessaire
de s'étendre un peu sur ses propriétés chimiques et sur sa constitution. Dans ce
but, nous reproduisons ci-dessous les données des analyses publiées par M. Van
Romburgh : ?
Eau 18,5 16,2
Cendres. 2,6 3,9
Catéchine, environ. 57 42
Tanin. 1,6 5,9
Autres substances, organiques environ. 20 32
Le gambir du commerce paraît varier beaucoup dans sa composition, et les
chiffres publiés par d'autres auteurs s'écartent souvent plus ou moins fortement
des données ci-dessus. Ces différences doivent être en partie attribuées aux
méthodes des analyses. Cependant, comme nous le verrons plus loin, les diffé-
rents modes de préparation du gambir commercial expliquent suffisamment les
différences de constitution chimique. Le gambir commercial peut être classé en
trois sortes principales qui sont en rapport avec l'usage qui doit en être fait.
Nous examinerons maintenant les usages auxquels doivent servir les diverses
sortes de gambir. Dans les Indes où l'on emploie le plus de gambir, ce produit
est employé presque exclusivement comme masticatoire et entre dans le « sirih-
pruim » ; de petites quantités servent à faire subir aux cordages et à des toiles
un certain tannage qui les rend plus résistants. Pour l'usage en mastication, il
est à désirer que la substance contienne le moins possible de tanin ; on évite une
trop grande quantité de matières tannantes par l'emploi de chaux, car,par l'adju-
ration de la catéchine et de la noix du pinang, le sirih contient toujours une
quantité notable de substances astringentes.
Le gambir, qui est expédié en Europe et qui de là passe en grande partie en
Amérique, est employé surtout dans les tanneries, où il joue un rôle très utile,
car le processus est fortement hâté par l'adjonction de cette substance; grâce à
l'emploi du gambir, on prévient un commencement de pourriture qui ne peut pas
toujours être empêché par l'emploi de l'écorce de chêne seule.
Le gambir est aussi employé dans la teinturerie comme mordant et dans la
la taille a été bien faite et si l'on a enlevé tous les rameaux morts ou nuisibles.
Il n'est pas pratique de laisser arriver les rameaux qui doivent être récoltés à
plus de 60 centimètres de longueur, parce que alors les feuilles inférieures sont
déjà tombées et par suite perdues. *
Les rameaux coupés sont réunis en bottes au moyen de cordes solides, deux
de ces boites formant une charge d'environ 50 kilos. L'ouvrier est muni d'un
bâton pointu à chaque extrémité; à chacune d'elles il fixe une de ces bottes et
porte la charge sur l'épaule jusqu'à la fabrique. Dans les fabriques européennes,
la récolte est pesée, non seulement pour le contrôle, mais encore parce que le
payement de l'ouvrage se fait d'après la feuille amenée par l'ouvrier. Les feuilles
sont alors enlevées des rameaux, ce qui se fait facilement, quand on passe
ceux-ci dans la main à moitié fermée, en commençant par l'extrémité, l'enlève-
ment en sens inverse est rendu difficile par les épines recourbées.
On n'a, à ma connaissance, pas fait d'essais relatifs à l'action des engrais sur
les cultures de gambir ; tout ce qui a été fait dans ce sens, c'est de ramener sur
le terrain les feuilles épuisées par la cuisson, quand on ne cultive pas de poivre
en même temps que le gambir.
Pour saisir facilement les phases de la préparation du gambir, il est nécessaire
de s'étendre un peu sur ses propriétés chimiques et sur sa constitution. Dans ce
but, nous reproduisons ci-dessous les données des analyses publiées par M. Van
Romburgh : ?
Eau 18,5 16,2
Cendres. 2,6 3,9
Catéchine, environ. 57 42
Tanin. 1,6 5,9
Autres substances, organiques environ. 20 32
Le gambir du commerce paraît varier beaucoup dans sa composition, et les
chiffres publiés par d'autres auteurs s'écartent souvent plus ou moins fortement
des données ci-dessus. Ces différences doivent être en partie attribuées aux
méthodes des analyses. Cependant, comme nous le verrons plus loin, les diffé-
rents modes de préparation du gambir commercial expliquent suffisamment les
différences de constitution chimique. Le gambir commercial peut être classé en
trois sortes principales qui sont en rapport avec l'usage qui doit en être fait.
Nous examinerons maintenant les usages auxquels doivent servir les diverses
sortes de gambir. Dans les Indes où l'on emploie le plus de gambir, ce produit
est employé presque exclusivement comme masticatoire et entre dans le « sirih-
pruim » ; de petites quantités servent à faire subir aux cordages et à des toiles
un certain tannage qui les rend plus résistants. Pour l'usage en mastication, il
est à désirer que la substance contienne le moins possible de tanin ; on évite une
trop grande quantité de matières tannantes par l'emploi de chaux, car,par l'adju-
ration de la catéchine et de la noix du pinang, le sirih contient toujours une
quantité notable de substances astringentes.
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Amérique, est employé surtout dans les tanneries, où il joue un rôle très utile,
car le processus est fortement hâté par l'adjonction de cette substance; grâce à
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Le gambir est aussi employé dans la teinturerie comme mordant et dans la
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