Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1902-10-05

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 05 octobre 1902 05 octobre 1902

Description : 1902/10/05 (A6,N110,T11). 1902/10/05 (A6,N110,T11).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780789

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

6' ANNÉE. TOME XI. N° 110. 5 Octobre 1902.

REVUE
DES
CULTURES COLONIALES

SOMMAIRE. Les forêts de la côte Nord-Ouest de Madagascar : PERIER DE LA BATHIE. Le
Palmier à huile : J. GRISARD. Essai de culture de tabac et] de coton en Casamance :
R. MIEVILLE.

Variétés. Compte de culture du caféier à l'est de Java : TABEL. Culture et préparation du
Gambir : J. BOSSCHA. Le Manihot Glaziovii en Annam. –Le caoutchouc au Natal : ANTONY
WiLKlNSON.

Bibliographie. Nouvelles et Correspondances. Revue Commerciale.

LES FORÊTS DE LA COTE ORD-OUEST DE MADAGASCAR

Il n'y a pas longtemps encore on admettait, en en attribuant la présence à des
influences marines, l'existence, tout autour de l'île, d'une épaisse ceinture de
forêts. Puis les renseignements précis apportés par les nombreux explorateurs
qui firent connaître Madagascar vinrent ébranler petit à petit cette hypothèse.

Car là, cette zone forestière avait des lacunes quelquefois très larges, ailleurs
elle était réduite à de grandes étendues couvertes de broussailles hautes à
peine de 10 mètres, et l'on doit enfin reconnaître que les vraies forêts n'exis-
taient guère que sur certains points de la côte Est.

Sur la côte Ouest, la zone forestière côtière existe bien, mais les bois de
haute futaie y sont rares et ces forêts ne doivent rien au voisinage de la mer, ni
leur existence, ni surtout leur conservation. Nous croyons, au contraire, que la
zone forestière actuelle doit surtout sa conservation (car nous admettons, pour
des raisons dont nous parlerons plus bas, l'existence primitive d'une végétation
forestière presque semblable depuis les hauts plateaux jusqu'à la côte) à des
influences géologiques, botaniques, voire même météorologiques. C'est ce que
nous allons essayer d'établir dans cette note, tout en indiquant les produits
qu'on retire ou qu'on pourrait retirer de ces forêts, et les moyens que l'on
devrait, à notre avis, employer pour assurer la préservation des massifs encore
existants, ou le reboisement de certaines parties complètement dénudées de la
côte Ouest.

Un voyageur montant de la côte Ouest vers les plateaux du centre et se diri-
geant du nord au sud, pourvu qu'il soit tant soit peu observateur, distingue
facilement trois zones bien] distinctes sous leur aspect végétatif. S'il étudie le
sous-sol, il reconnaîtra bien vite que ces trois zones correspondent exactement à
trois couches géologiques bien différentes, terrains qui s'échelonnent, suivan
leur âge, sans presque aucun bouleversement, du centre à la côte, avec une

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