Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1902 20 septembre 1902
Description : 1902/09/20 (A6,N109,T11). 1902/09/20 (A6,N109,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378077w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
168 ---- -- REVUE DES CULTURES COLONIALES
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PROGRESSION DANS LES THÉS D'ANNAM
Nous avons reçu de M. C.-A. GUIGON, l'auteur de l'excellent ouvrage sur Le Thé que nous avons
précédemment signalé, la lettre suivante :
Voulez-vous bien me permettre de revenir sur l'article que je vous ai adressé
en Octobre dernier, auquel vous avez largement accordé l'hospitalité dans les
colonnes de votre estimable Revue du 3 novembre? Je suis obligé de recon-
naître aujourd'hui que les prodromes indiqués dans cette étude ne sont plus en
harmonie avec les résultats acquis à l'heure actuelle. Mes scrupules à confesser
cette erreur sont d'autant moins grands, et plus faciles à surmonter, que je crois
pouvoir compter sur une plus large clémence de la part des planteurs que je
vouais ainsi à mal — mal it propos; — ils feront à mon entière bonne foi, j'en
suis certain, le plus large crédit que je pense mériter, plaidant coupable. Toute-
fois mes assertions demeurent vraies, ils le reconnaîtront d'ailleurs, puisqu'elles
s'appliquaient aux seuls produits h cette époque connus, lesquels étaient et demeu-
rent encore aussi défectueux qu'au moment de leur introduction sur les marchés.
Ma réponse s'adresse particulièrement à la Maison Lombard and Co, de Tourane,
laquelle a eu la bonne inspiration, et je l'en félicite, de discuter mes apprécia-
tions sur les thés de l'Annam. Ces Messieurs me font en même temps l'honneur
de m'adresser la série complète des échantillons de thés récoltés dans leurs plan-
tations et préparés dans leur ltsine. (
Je leur ferai tout d'abord doucement remarquer que je n'ai jamais contesté,
ni même mis en doute, l'existence de leurs plantations et de leur usine ; je sais
même, pour aller plus avant dans leur désir, qu'ils sont les seuls à jouir de cette
supériorité dans la zone théifère de l'Annam. Mais encore fallait-il que tous ces
avantages réunis produisissent un résultat avantageux! c'était le point que j'atta-
quais. Comment! Voilà de superbes installations d'usine montées avec les
derniers perfectionnements reconnus à Ceylan, des plantations nombreuses
dans des terrains admirablement préparés pour y développer une excellente
culture, et l'on n'en récoltait qu'un produit aussi défectueux ! Ma déception était
aussi grande que justifiée à la vue des résultats qui en découlaient, et ceux qui,
comme moi, étant au courant des choses thés, ont pu apprécier ces marchan-
dises du premier moment, ne me jetteront pas, j'en suis sûr, la première pierre.
Il manquait à tout cela, je ne dirai pas la direction — cette preuve est mainte-
nant faite — mais les moyens d'utiliser tous ces avantages, c'est-à-dire la main
du préparateur expérimenté, habitué de longue date à de semblables manipula-
tions; voilà ce que j'incriminai.
Cette lacune est aujourd'hui comblée par l'intrusion de la main-d'œuvre
chinoise, rompue à ce travail, et que M. Lombard est allé chercher en Chine.
Les résultats qui devaient obligatoirement être avantageux ne se sont pas long-
temps fait attendre, et cela est fort heureux pour tous.
Le cadre de notre Revue ne me permet pas d'entrer à fond dans une étude
détaillée concernant chacune des sortes qui m'ont été adressées; une analyse
respective ainsi comprise demande une place beaucoup trop large pour que
j'entreprenne ici semblable travail. Je dois à la vérité de dire que la fabrication
personnelle de la société Lombard a fait, depuis 1897, où pour la première fois
elle a importé du thé d'Annam en France, des progrès à ce point rapides qu'on ne
saurait mieux les assimiler et les comparer qu'à ceux réalisés à Ceylan durant la
même période d'incubation de cette culture dans la colonie anglaise.
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PROGRESSION DANS LES THÉS D'ANNAM
Nous avons reçu de M. C.-A. GUIGON, l'auteur de l'excellent ouvrage sur Le Thé que nous avons
précédemment signalé, la lettre suivante :
Voulez-vous bien me permettre de revenir sur l'article que je vous ai adressé
en Octobre dernier, auquel vous avez largement accordé l'hospitalité dans les
colonnes de votre estimable Revue du 3 novembre? Je suis obligé de recon-
naître aujourd'hui que les prodromes indiqués dans cette étude ne sont plus en
harmonie avec les résultats acquis à l'heure actuelle. Mes scrupules à confesser
cette erreur sont d'autant moins grands, et plus faciles à surmonter, que je crois
pouvoir compter sur une plus large clémence de la part des planteurs que je
vouais ainsi à mal — mal it propos; — ils feront à mon entière bonne foi, j'en
suis certain, le plus large crédit que je pense mériter, plaidant coupable. Toute-
fois mes assertions demeurent vraies, ils le reconnaîtront d'ailleurs, puisqu'elles
s'appliquaient aux seuls produits h cette époque connus, lesquels étaient et demeu-
rent encore aussi défectueux qu'au moment de leur introduction sur les marchés.
Ma réponse s'adresse particulièrement à la Maison Lombard and Co, de Tourane,
laquelle a eu la bonne inspiration, et je l'en félicite, de discuter mes apprécia-
tions sur les thés de l'Annam. Ces Messieurs me font en même temps l'honneur
de m'adresser la série complète des échantillons de thés récoltés dans leurs plan-
tations et préparés dans leur ltsine. (
Je leur ferai tout d'abord doucement remarquer que je n'ai jamais contesté,
ni même mis en doute, l'existence de leurs plantations et de leur usine ; je sais
même, pour aller plus avant dans leur désir, qu'ils sont les seuls à jouir de cette
supériorité dans la zone théifère de l'Annam. Mais encore fallait-il que tous ces
avantages réunis produisissent un résultat avantageux! c'était le point que j'atta-
quais. Comment! Voilà de superbes installations d'usine montées avec les
derniers perfectionnements reconnus à Ceylan, des plantations nombreuses
dans des terrains admirablement préparés pour y développer une excellente
culture, et l'on n'en récoltait qu'un produit aussi défectueux ! Ma déception était
aussi grande que justifiée à la vue des résultats qui en découlaient, et ceux qui,
comme moi, étant au courant des choses thés, ont pu apprécier ces marchan-
dises du premier moment, ne me jetteront pas, j'en suis sûr, la première pierre.
Il manquait à tout cela, je ne dirai pas la direction — cette preuve est mainte-
nant faite — mais les moyens d'utiliser tous ces avantages, c'est-à-dire la main
du préparateur expérimenté, habitué de longue date à de semblables manipula-
tions; voilà ce que j'incriminai.
Cette lacune est aujourd'hui comblée par l'intrusion de la main-d'œuvre
chinoise, rompue à ce travail, et que M. Lombard est allé chercher en Chine.
Les résultats qui devaient obligatoirement être avantageux ne se sont pas long-
temps fait attendre, et cela est fort heureux pour tous.
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