Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1902 20 septembre 1902
Description : 1902/09/20 (A6,N109,T11). 1902/09/20 (A6,N109,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378077w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
H}:¡ REVUE DES CULTURES COLONIALES
— La culture de la graine de lin entreprise depuis peu au Maroc — en k1899 l'exportation ne
comportant que 124 livres — a attiré l'attention des indigènes; elle a atteint, en 1901, 19.883 livres
et une grande quantité de graines produites ont été réservées pour les semis.
— Le « Nieuwe Gids », mars 1902, publie un article sur diverses maladies du Cacaoyer
dans lequel il donne plusieurs formules de solutions insecticides. L'auteur, M. Zehntner, conseille par-
ticulièrement la formule suivante :
Arséniate de soude 25 grammes
Acétate ou nitrate de plomb, , , , , , ,. 70 —
dissous dans l'eau. L'avantage de cette préparation est que, même en grande quantité, elle n'endom-
mage pas la plante. Grâce au dépôt blanc formé sur les feuilles, on peut facilement s'assurer que la
désinfection a été faite; le seul désagrément est l'enlèvement facile du dépôt par l'eau, on ne peut
donc faire cette aspersion par un temps de pluie.
— Nous tenons aussi à attirer l'attention sur un article du même auteur paru dans le même
numéro et intitulé « Cacaoschillen als voedingsmiddel » (Écorces de cacao comme nourriture pour le
bétail). Il s'agit des coques des graines qui, non utilisées dans le temps, si ce n'est dans la falsifica-
tion du chocolat et parfois comme thé, trouvent un emploi considérable dans l'agriculture comme
engrais et même dans la nourriture du bétail. Ces coques, au point de vue alimentaire, sont à classer
entre le foin et la farine de seigle. De même on peut employer l'écorce des cabosses pour la nour-
riture du bétail, celui-ci en est même très friand. Cette nourriture abondante pourrait donc per-
mettre au planteur de cacao de nourrir plus de bétail, au grand profit de sa cacaoyère qui exige une
fumure assez forte. Il faut naturellement éviter la conservation trop longue des écorces, car il se
pourrait que les divers insectes puissent en sortir et continuer leur développement : il y aurait donc
avantage à faire consommer la masse assez rapidement ou de la préparer de telle sorte que les
insectes soient détruits.
— Une communication publiée par « Export » attire l'attention sur la culture des caont-
cliontiers dans l'Amérique et en Afrique. La surface occupée par les caoutchoutiers en
Afrique comprendrait actuellement 4.000 milles carrés, et la population très dense amènera sûrement
encore un accroissement de la production caoutchoutifère de l'Afrique. Les exploitations installées
au Mexique doivent servir de modèle aux habitants de l'Amazonie. Une compagnie américaine a
acheté 200.000 acres de terrain dans les environs de Tehuantepec et consacré 5.000.000 de dollars
pour l'installation et la mise en valeur de ces terrains parla plantation de caoutchoutiers. Le sol et
le climat conviennent fort bien à l'Hevea, car des arbres de cinq ans et de 8 à 10 pouces de dia-
mètre ont fourni de 3 livres 1/2 à 4 livres 1/2 de caoutchouc pur.
— Le « Moniteur officiel du commerce », 5 juin 1902, publie un intéressant rapport de
M. L. Ilutinot sur « le Henequen, sa culture, son exploitation et la valeur de l'exportation pen-
dant les cinq dernières années au Mexique ». La plante se reproduit par rejets ou « hijos »; en
automne, après les pluies, on débarrasse le soldes broussailles que l'on brûle sur place. On creuse
des trous en ligne, à Im50 à 2 mètres de distance, et on laisse entre les lignes un espace suffisant
pour permettre le passage en charrette. Dans un trou de 15 à 20 centimètres de profondeur, on
place un rejet que l'on cale par des pierres et de la terre.
Dans la sixième année après la transplantation, on peut faire la première récolte, qui peut être
continuée pendant quinze ans ; les feuilles doivent avoir au moins lm25 de long; on doit laisser au
moins 22 feuilles à chaque pied. La récolte journalière doit être réglée suivant le nombre et les
machines dont on dispose. Il faut éviter le séchage et la fermentation, et la séparation des fibres
doit se faire le plus vite possible; une fois séparée de la bagasse, la fibre est séchée au soleil, puis
emballée. Dès la troisième coupe, on peut compter 40 à 45 feuilles par plante et 1000 feuilles
donnent 30 kilos environ de fibres pures. Il y a sept variétés d'henequen sacqui, cultivé surtout à la
côte, donne une fibre très estimée; chiicaniqui, à fibre plus grosse et moins flexible; yaaxqui,
fibre grosse et courte, très estimée pour la fabrication des hamacs du Yucatan; cajuiii, libres
longues, grossières et foncées; clielen, fibre fine, solide, mais courte; quitaiiiqui, peu apprécié;
pitaqui, espèce rare, à feuilles non épineuses. On emploie principalement les sept machines suivantes,
les deux premières sont les plus usitées : Prieto, Toowella, Villamor, Torre, Ruiz, Lanaux, Pascal.
En 1900, on a expédié, par le port de Progreso, 499.(;34 balles pesant 81.093.413 kilos. New-York
a reçu de cette exportation 36.80fi.579 kilos. En Europe, Liverpool tient la tête du marché avec
251.252 kilos; le Havre n'a importé que 21.496, Anvers 15.107. L'exportation du henequen est en
croissance constante : en 1901, elle a été de 83,111,620 kilos, et encore un incendie aurait détruit
plus de 3.000,00,) de kilos de fibre. Cette culture pourrait, peut-être, être tentée au Sénégal et à
Madagascar.
— M. H.-A. WICKHAM considère l'Hevea comme la plante la mieux adaptée pour l'exploitation
— La culture de la graine de lin entreprise depuis peu au Maroc — en k1899 l'exportation ne
comportant que 124 livres — a attiré l'attention des indigènes; elle a atteint, en 1901, 19.883 livres
et une grande quantité de graines produites ont été réservées pour les semis.
— Le « Nieuwe Gids », mars 1902, publie un article sur diverses maladies du Cacaoyer
dans lequel il donne plusieurs formules de solutions insecticides. L'auteur, M. Zehntner, conseille par-
ticulièrement la formule suivante :
Arséniate de soude 25 grammes
Acétate ou nitrate de plomb, , , , , , ,. 70 —
dissous dans l'eau. L'avantage de cette préparation est que, même en grande quantité, elle n'endom-
mage pas la plante. Grâce au dépôt blanc formé sur les feuilles, on peut facilement s'assurer que la
désinfection a été faite; le seul désagrément est l'enlèvement facile du dépôt par l'eau, on ne peut
donc faire cette aspersion par un temps de pluie.
— Nous tenons aussi à attirer l'attention sur un article du même auteur paru dans le même
numéro et intitulé « Cacaoschillen als voedingsmiddel » (Écorces de cacao comme nourriture pour le
bétail). Il s'agit des coques des graines qui, non utilisées dans le temps, si ce n'est dans la falsifica-
tion du chocolat et parfois comme thé, trouvent un emploi considérable dans l'agriculture comme
engrais et même dans la nourriture du bétail. Ces coques, au point de vue alimentaire, sont à classer
entre le foin et la farine de seigle. De même on peut employer l'écorce des cabosses pour la nour-
riture du bétail, celui-ci en est même très friand. Cette nourriture abondante pourrait donc per-
mettre au planteur de cacao de nourrir plus de bétail, au grand profit de sa cacaoyère qui exige une
fumure assez forte. Il faut naturellement éviter la conservation trop longue des écorces, car il se
pourrait que les divers insectes puissent en sortir et continuer leur développement : il y aurait donc
avantage à faire consommer la masse assez rapidement ou de la préparer de telle sorte que les
insectes soient détruits.
— Une communication publiée par « Export » attire l'attention sur la culture des caont-
cliontiers dans l'Amérique et en Afrique. La surface occupée par les caoutchoutiers en
Afrique comprendrait actuellement 4.000 milles carrés, et la population très dense amènera sûrement
encore un accroissement de la production caoutchoutifère de l'Afrique. Les exploitations installées
au Mexique doivent servir de modèle aux habitants de l'Amazonie. Une compagnie américaine a
acheté 200.000 acres de terrain dans les environs de Tehuantepec et consacré 5.000.000 de dollars
pour l'installation et la mise en valeur de ces terrains parla plantation de caoutchoutiers. Le sol et
le climat conviennent fort bien à l'Hevea, car des arbres de cinq ans et de 8 à 10 pouces de dia-
mètre ont fourni de 3 livres 1/2 à 4 livres 1/2 de caoutchouc pur.
— Le « Moniteur officiel du commerce », 5 juin 1902, publie un intéressant rapport de
M. L. Ilutinot sur « le Henequen, sa culture, son exploitation et la valeur de l'exportation pen-
dant les cinq dernières années au Mexique ». La plante se reproduit par rejets ou « hijos »; en
automne, après les pluies, on débarrasse le soldes broussailles que l'on brûle sur place. On creuse
des trous en ligne, à Im50 à 2 mètres de distance, et on laisse entre les lignes un espace suffisant
pour permettre le passage en charrette. Dans un trou de 15 à 20 centimètres de profondeur, on
place un rejet que l'on cale par des pierres et de la terre.
Dans la sixième année après la transplantation, on peut faire la première récolte, qui peut être
continuée pendant quinze ans ; les feuilles doivent avoir au moins lm25 de long; on doit laisser au
moins 22 feuilles à chaque pied. La récolte journalière doit être réglée suivant le nombre et les
machines dont on dispose. Il faut éviter le séchage et la fermentation, et la séparation des fibres
doit se faire le plus vite possible; une fois séparée de la bagasse, la fibre est séchée au soleil, puis
emballée. Dès la troisième coupe, on peut compter 40 à 45 feuilles par plante et 1000 feuilles
donnent 30 kilos environ de fibres pures. Il y a sept variétés d'henequen sacqui, cultivé surtout à la
côte, donne une fibre très estimée; chiicaniqui, à fibre plus grosse et moins flexible; yaaxqui,
fibre grosse et courte, très estimée pour la fabrication des hamacs du Yucatan; cajuiii, libres
longues, grossières et foncées; clielen, fibre fine, solide, mais courte; quitaiiiqui, peu apprécié;
pitaqui, espèce rare, à feuilles non épineuses. On emploie principalement les sept machines suivantes,
les deux premières sont les plus usitées : Prieto, Toowella, Villamor, Torre, Ruiz, Lanaux, Pascal.
En 1900, on a expédié, par le port de Progreso, 499.(;34 balles pesant 81.093.413 kilos. New-York
a reçu de cette exportation 36.80fi.579 kilos. En Europe, Liverpool tient la tête du marché avec
251.252 kilos; le Havre n'a importé que 21.496, Anvers 15.107. L'exportation du henequen est en
croissance constante : en 1901, elle a été de 83,111,620 kilos, et encore un incendie aurait détruit
plus de 3.000,00,) de kilos de fibre. Cette culture pourrait, peut-être, être tentée au Sénégal et à
Madagascar.
— M. H.-A. WICKHAM considère l'Hevea comme la plante la mieux adaptée pour l'exploitation
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