Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1902 20 septembre 1902
Description : 1902/09/20 (A6,N109,T11). 1902/09/20 (A6,N109,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378077w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
SUR UNE NOUVELLE PLANTE FÉBRIFUGE 163
Lychnophora a les plus étroites affinités avec le Vemonia, dont il n'est qu'un
démembrement et une section essentiellement américaine.
Ceci dit, je vais, dans la mesure où me le permettent les échantillons que j'ai
reçus de M. Van Isschot, donner une description, forcément incomplète, de cette
plante, en l'accompagnant d'une photographie de l'unique rameau floral que je
possède (Voir fig. 1).
Arbuste de 0m60 à 0m80 de haut pourvu sur ses rameaux verticaux et divisés de nom-
breuses feuilles sessiles, éparses, éricoïdes, disposées en spires très étroites 2/5, ovales,
lancéolées, terminées au sommet très effilé par une pointe acérée. Très caduques à
l'état sec, ces feuilles coriaces mesurent 1 centimètre de long ou un peu plus et 4 mil-
limètres de large vers leur base. A l'état sec, leur face supérieure présente des traces
très apparentes de nervures longitudinales égales saillantes, allant de la base au som-
met, mais ces cordons sont mieux accusés à leur face inférieure où la nervure médiane
émerge beaucoup plus qu'à la face supérieure. Ces feuilles très nombreuses et dressées
recouvrent entièrement les rameaux et passent progressivement aux écailles involucrales
qui se forment aux extrémités des rameaux florifères.Il n'y a qu'un seul capitule floral à
l'extrémité des rameaux qui sont appelés à fleurir et ce capitule prend un dévelop-
pement et un coloris qui tranchent sur la couleur et les dimensions de l'ensemble des
feuilles du rameau florifère. Le bois est très dur et l'écorce noirâtre porte, sur les
rameaux dénudés, les cicatrices saillantes et très rapprochées des feuilles tombées.
L'écorce a une saveur très franchement amère rappelant celle de la quinine, et les
feuilles également : le bois paraît être entièrement dépourvu de cette amertume.
Le capitule, court et hémisphérique, mesure 2 centimètres de long sur 2 de large. Il
est formé de bractées, d'abord réduites à des écailles courtes, qui succèdent assez vite
aux feuilles vertes et tranchent par leur couleur chair de saumon, qui est celle de toutes
les écailles involucrales. Celles-ci vont en augmentant de longueur du bas au sommet du
capitule : elles sont velues, ciliées sur les bords, étroites et aiguës au sommet, larges à
la base; les plus rapprochées des fleurs sont réduites à l'état de bandelettes étirées plus
courtes que celles du sommet du capitule.
Les fleurs jaunes sont au nombre d'une vingtaine dans chaque inflorescence. Les
ovaires sont très soyeux et il ne semble y avoir dans l'aigrette que des soies intérieures
très longues et velues, ce qui conduirait à ranger cette espèce nouvelle, que je dédie à
M. Van Isschot, dans la section des Haplostephium dont Martius a fait un genre spécial,
mais qu'à l'exemple de Baillon (1) on peut ne pas séparer des Lychnophora.
Après ma détermination, j'avais jugé utile d'adresser un spécimen de ce Lychnophora
à quelques botanistes en mesure de la contrôler. Voici au sujet de ma nouvelle plante
que j'avais soumise à la haute appréciation de M. Glaziou, le botaniste bien connu à qui
la Flore du Brésil est redevable de tant de conquêtes, ce que m'écrit ce savant : « Parmi
« une quinzaine d'espèces de Lychnophora que j'ai du Brésil Central (Minas et Goyaz),
« aucune d'elles ne se rapporte à votre plante qui, à en juger par la texture de ses
« feuilles entièrement glabres, pourrait bien appartenir à un autre genre que le Brésil
« ne possède pas. » M. Glaziou, je le suppose, entend indiquer par ses réserves, ainsi
que je viens de l'indiquer plus haut, que cette plante pourrait bien être un Haplo-
stephium.
(1) Comptes rendus de VAcadémie des sciences, mai 1888, p. 1446, et Archives de physiologie,
15 août 1888.
Lychnophora a les plus étroites affinités avec le Vemonia, dont il n'est qu'un
démembrement et une section essentiellement américaine.
Ceci dit, je vais, dans la mesure où me le permettent les échantillons que j'ai
reçus de M. Van Isschot, donner une description, forcément incomplète, de cette
plante, en l'accompagnant d'une photographie de l'unique rameau floral que je
possède (Voir fig. 1).
Arbuste de 0m60 à 0m80 de haut pourvu sur ses rameaux verticaux et divisés de nom-
breuses feuilles sessiles, éparses, éricoïdes, disposées en spires très étroites 2/5, ovales,
lancéolées, terminées au sommet très effilé par une pointe acérée. Très caduques à
l'état sec, ces feuilles coriaces mesurent 1 centimètre de long ou un peu plus et 4 mil-
limètres de large vers leur base. A l'état sec, leur face supérieure présente des traces
très apparentes de nervures longitudinales égales saillantes, allant de la base au som-
met, mais ces cordons sont mieux accusés à leur face inférieure où la nervure médiane
émerge beaucoup plus qu'à la face supérieure. Ces feuilles très nombreuses et dressées
recouvrent entièrement les rameaux et passent progressivement aux écailles involucrales
qui se forment aux extrémités des rameaux florifères.Il n'y a qu'un seul capitule floral à
l'extrémité des rameaux qui sont appelés à fleurir et ce capitule prend un dévelop-
pement et un coloris qui tranchent sur la couleur et les dimensions de l'ensemble des
feuilles du rameau florifère. Le bois est très dur et l'écorce noirâtre porte, sur les
rameaux dénudés, les cicatrices saillantes et très rapprochées des feuilles tombées.
L'écorce a une saveur très franchement amère rappelant celle de la quinine, et les
feuilles également : le bois paraît être entièrement dépourvu de cette amertume.
Le capitule, court et hémisphérique, mesure 2 centimètres de long sur 2 de large. Il
est formé de bractées, d'abord réduites à des écailles courtes, qui succèdent assez vite
aux feuilles vertes et tranchent par leur couleur chair de saumon, qui est celle de toutes
les écailles involucrales. Celles-ci vont en augmentant de longueur du bas au sommet du
capitule : elles sont velues, ciliées sur les bords, étroites et aiguës au sommet, larges à
la base; les plus rapprochées des fleurs sont réduites à l'état de bandelettes étirées plus
courtes que celles du sommet du capitule.
Les fleurs jaunes sont au nombre d'une vingtaine dans chaque inflorescence. Les
ovaires sont très soyeux et il ne semble y avoir dans l'aigrette que des soies intérieures
très longues et velues, ce qui conduirait à ranger cette espèce nouvelle, que je dédie à
M. Van Isschot, dans la section des Haplostephium dont Martius a fait un genre spécial,
mais qu'à l'exemple de Baillon (1) on peut ne pas séparer des Lychnophora.
Après ma détermination, j'avais jugé utile d'adresser un spécimen de ce Lychnophora
à quelques botanistes en mesure de la contrôler. Voici au sujet de ma nouvelle plante
que j'avais soumise à la haute appréciation de M. Glaziou, le botaniste bien connu à qui
la Flore du Brésil est redevable de tant de conquêtes, ce que m'écrit ce savant : « Parmi
« une quinzaine d'espèces de Lychnophora que j'ai du Brésil Central (Minas et Goyaz),
« aucune d'elles ne se rapporte à votre plante qui, à en juger par la texture de ses
« feuilles entièrement glabres, pourrait bien appartenir à un autre genre que le Brésil
« ne possède pas. » M. Glaziou, je le suppose, entend indiquer par ses réserves, ainsi
que je viens de l'indiquer plus haut, que cette plante pourrait bien être un Haplo-
stephium.
(1) Comptes rendus de VAcadémie des sciences, mai 1888, p. 1446, et Archives de physiologie,
15 août 1888.
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