Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1902 20 septembre 1902
Description : 1902/09/20 (A6,N109,T11). 1902/09/20 (A6,N109,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378077w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
186 REVUE DES CULTURES COLONIALES
I
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES
— M. J.-D. ORMSLY recommande dans le t( Journal of the Agricultural Society of Jamaica » la
formule suivante pour un liquide insecticide, en particulier pour les pous des végétaux :
10 parties d'eau bouillante, t partie d'acide phénique, 1 partie de savon noir, remuer jusqu'à forma-
tion d'une émulsion et enduire les parties attaquées au moyen d'une brosse. Pour l'arrosage des
ananas malades, le liquide sera dilué dans la proportion : 10 parties d'émulsion pour 10 parties
d'eau.
— D'après des statistiques récentes, le total de la récolte du café a atteint, fin de juin 1901, le total
de 15.460.000 sacs de 60 kilos de café ; de ce nombre 14.117.620 ont été consommés; il y a donc un
excès de production de 1.342.380 sacs; sur les 15.460.000 de sacs, 11.500.000 provenaient du Brésil.
— M. le Prof. D. ENGLER, directeur du Jardin botanique de Berlin, signale dans une note parue
dans le « Notizblatt » du Jardin botanique de Berlin, l'usage des feuilles du Clausena anisa-
tata var. mollis par les indigènes de l'Usambara, contre la fièvre. Les feuilles sont bouillies dans
l'eau et la vapeur inhalée. La plante posséderait, semble-t-il, des propriétés similaires à celles du
Xanthooxyloii et Pilocarpus, mais à un plus faible degré.
— Une nouvelle revue de cultures coloniales vient de paraître aux Barbades. Le journal intitulé
« Agricultural Nieuros » paraîtra tous les quinze jours en format in-4° de 16 pages ; le premier
numéro a paru en avril de cette année. Une note sur le Coffea stenophylla mérite d'être signalée.
Cette plante, qui s'est très bien développée à Trinidad, montrerait une tendance des plus marquées à
se croiser avec le Coffca liberica; si l'on veut donc conserver cette espèce avec ses caractères
originaux et obtenir des graines reproduisant le type, il faudra le cultiver loin d'autres espèces.
- Le no 55 des Mededeelingen uit s'lands Plantentuin de Buitenzorg est consacré à la première
partie d'un rapport sur une série d'expériences faites en 1900 sur l'emploi d'engrais dans les champs
de culture de tabac à Java. Les résultats sont loin d'être nets, ils semblent prouver amplement
que les engrais chimiques dépendent surtout de la nature chimique du sol. L'auteur, M. le Dr J. His-
SINK, continue ses études sur ce sujet.
— Les « Rapports commerciaux des agents diplomatiques et consulaires de France » consacrent
leur n° 125 à la situation économique de Liberia pendant 1900-1901. Les cultures ne sont pas
encore poussées comme elles pourraient l'être; le café, qui est indigène, se cultive aisément, mais
c'est la préparation qui laisse à désirer. Nous remarquons aussi dans le paragraphe une petite étude
sur le café de la classe « Limoa », qui n'est pas très compréhensible. Le caféier peut produire
500 grammes à la fin de la 4° année; 1,5 kilos à la fin de la 6° année; et 2 kilos à partir de la
6° année. Les statistiques fournies sont un peu anciennes, elles ne donnent les renseignements que,
pour janvier à mars 1900, la totalité de café importé pendant cette période a été de 346.000 livres;
pendant la même période, l'on a exporté 30.392 livres de caoutchouc.
— M. J. VILLARS a publié dans le Bulletin de la Société française des Ingénieurs coloniaux une
étude assez complète sur la culture du manioc à Madagascar. Il convient de donner avant la culture
un défoncement du sol à 30-35 centimètres de profondeur. Le meilleur moyen de propagation est le
bouturage. M. Villars conseillerait la plantation à la charrue; elle pourrait se faire comme suit : un
homme ou une femme porterait des boutures, suivrait l'attelage et déposerait les boutures à distance
régulière sur la bande renversée; un tour suivant la nouvelle bande renversée viendrait recouvrir
la rangée plantée; la plantation serait faite toutes les 2 ou 3 bandes et, comme la personne chargée
de déposer les boutures, n'aurait pas d'occupation à tous les tours, il lui serait possible de vérifier
dans quel état se trouvent les boutures recouvertes. On pourrait en 8 à 10 jours planter avec un
attelage de bœufs et trois hommes un hectare en manioc. Les Malgaches cultivent trois variétés
Borbonia, Masombika et Malagasy. La première est surtout la plus renommée, c'est elle qui devra
être plantée pour la vente dans l'île. On sait que le manioc peut fournir une récolte de 25 à
30.000 kilos par hectare.
— Le « Tydschrift voor het Binnenlandsch bestuur », mai 1902, publié à Java, contient une étude
de M. E. Frieswyck sur les conditions dans lesquelles se trouve l'île Tagoelaiidaiig. L auteur
attire grandement l'attention sur les cultures, qui depuis une quarantaine d'années se sont forte-
ment développées, en détruisant les forêts vierges que l'on ne rencontre plus que sur les montagnes
Ta et Kaloko. Parmi les principales cultures, il faut considérer celles du « klapperboom « (cocotier),
celle de la noix de muscade, du riz, du mais et 'du bananier ou pinang, dont on mange les fruits et
I
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES
— M. J.-D. ORMSLY recommande dans le t( Journal of the Agricultural Society of Jamaica » la
formule suivante pour un liquide insecticide, en particulier pour les pous des végétaux :
10 parties d'eau bouillante, t partie d'acide phénique, 1 partie de savon noir, remuer jusqu'à forma-
tion d'une émulsion et enduire les parties attaquées au moyen d'une brosse. Pour l'arrosage des
ananas malades, le liquide sera dilué dans la proportion : 10 parties d'émulsion pour 10 parties
d'eau.
— D'après des statistiques récentes, le total de la récolte du café a atteint, fin de juin 1901, le total
de 15.460.000 sacs de 60 kilos de café ; de ce nombre 14.117.620 ont été consommés; il y a donc un
excès de production de 1.342.380 sacs; sur les 15.460.000 de sacs, 11.500.000 provenaient du Brésil.
— M. le Prof. D. ENGLER, directeur du Jardin botanique de Berlin, signale dans une note parue
dans le « Notizblatt » du Jardin botanique de Berlin, l'usage des feuilles du Clausena anisa-
tata var. mollis par les indigènes de l'Usambara, contre la fièvre. Les feuilles sont bouillies dans
l'eau et la vapeur inhalée. La plante posséderait, semble-t-il, des propriétés similaires à celles du
Xanthooxyloii et Pilocarpus, mais à un plus faible degré.
— Une nouvelle revue de cultures coloniales vient de paraître aux Barbades. Le journal intitulé
« Agricultural Nieuros » paraîtra tous les quinze jours en format in-4° de 16 pages ; le premier
numéro a paru en avril de cette année. Une note sur le Coffea stenophylla mérite d'être signalée.
Cette plante, qui s'est très bien développée à Trinidad, montrerait une tendance des plus marquées à
se croiser avec le Coffca liberica; si l'on veut donc conserver cette espèce avec ses caractères
originaux et obtenir des graines reproduisant le type, il faudra le cultiver loin d'autres espèces.
- Le no 55 des Mededeelingen uit s'lands Plantentuin de Buitenzorg est consacré à la première
partie d'un rapport sur une série d'expériences faites en 1900 sur l'emploi d'engrais dans les champs
de culture de tabac à Java. Les résultats sont loin d'être nets, ils semblent prouver amplement
que les engrais chimiques dépendent surtout de la nature chimique du sol. L'auteur, M. le Dr J. His-
SINK, continue ses études sur ce sujet.
— Les « Rapports commerciaux des agents diplomatiques et consulaires de France » consacrent
leur n° 125 à la situation économique de Liberia pendant 1900-1901. Les cultures ne sont pas
encore poussées comme elles pourraient l'être; le café, qui est indigène, se cultive aisément, mais
c'est la préparation qui laisse à désirer. Nous remarquons aussi dans le paragraphe une petite étude
sur le café de la classe « Limoa », qui n'est pas très compréhensible. Le caféier peut produire
500 grammes à la fin de la 4° année; 1,5 kilos à la fin de la 6° année; et 2 kilos à partir de la
6° année. Les statistiques fournies sont un peu anciennes, elles ne donnent les renseignements que,
pour janvier à mars 1900, la totalité de café importé pendant cette période a été de 346.000 livres;
pendant la même période, l'on a exporté 30.392 livres de caoutchouc.
— M. J. VILLARS a publié dans le Bulletin de la Société française des Ingénieurs coloniaux une
étude assez complète sur la culture du manioc à Madagascar. Il convient de donner avant la culture
un défoncement du sol à 30-35 centimètres de profondeur. Le meilleur moyen de propagation est le
bouturage. M. Villars conseillerait la plantation à la charrue; elle pourrait se faire comme suit : un
homme ou une femme porterait des boutures, suivrait l'attelage et déposerait les boutures à distance
régulière sur la bande renversée; un tour suivant la nouvelle bande renversée viendrait recouvrir
la rangée plantée; la plantation serait faite toutes les 2 ou 3 bandes et, comme la personne chargée
de déposer les boutures, n'aurait pas d'occupation à tous les tours, il lui serait possible de vérifier
dans quel état se trouvent les boutures recouvertes. On pourrait en 8 à 10 jours planter avec un
attelage de bœufs et trois hommes un hectare en manioc. Les Malgaches cultivent trois variétés
Borbonia, Masombika et Malagasy. La première est surtout la plus renommée, c'est elle qui devra
être plantée pour la vente dans l'île. On sait que le manioc peut fournir une récolte de 25 à
30.000 kilos par hectare.
— Le « Tydschrift voor het Binnenlandsch bestuur », mai 1902, publié à Java, contient une étude
de M. E. Frieswyck sur les conditions dans lesquelles se trouve l'île Tagoelaiidaiig. L auteur
attire grandement l'attention sur les cultures, qui depuis une quarantaine d'années se sont forte-
ment développées, en détruisant les forêts vierges que l'on ne rencontre plus que sur les montagnes
Ta et Kaloko. Parmi les principales cultures, il faut considérer celles du « klapperboom « (cocotier),
celle de la noix de muscade, du riz, du mais et 'du bananier ou pinang, dont on mange les fruits et
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