Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 septembre 1902 05 septembre 1902
Description : 1902/09/05 (A6,N108,T11). 1902/09/05 (A6,N108,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378076g
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
154 REVUE DES CULTURES COLONIALES
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES
- « De Indische Mercuur », mai 1902, signale le procédé suivant employé par M. le Dr Tkenberg,
de Gothenbourg (Suède), pour préparer de l'extrait de café. Des graines fraîchement moulues sont
épuisées sous pression par de l'eau à une température de 105°. La liqueur obtenue est fibrée, dessé-
chée et réduite en poudre. On obtient plus d'arôme en condensant les vapeurs obtenues lors de la
torréfaction du café. On peut ajouter à l'eau soit un peu de lait, soit un peu d'acide acétique.
— La « Trinitad Mexican plantation Association », dont les cultures sont situées à « La Trinidad »
et à « Ixtal n près de San Juan Evangelista (Vera-Cruz, Mexico), comporte actuellement 12.000 arbres
de Castilloa de 5 ans, 5.000 de 4 ans, 10.000 de 3 à 4 ans, 5.000 de 2 à 3 ans et 8.000 de 1 an,
soit 40.000 arbres occupant 75 acres. Cette année les arbres ont donné beaucoup de graines qui
donneront par leur vente un bon revenu; on estime la production de celles-ci à 4.000 livres dont une
partie sera expédiée aux Indes au prix de 1 S 1.131/2 cents la livre (India Rubber World, mai 1902).
— M. G. F. HÜBNER attire l'attention dans une lettre qu'il adresse au « The India Rubber World »
sur une adultération de la Balata faite au moyen de sable fin, blanc. Celui-ci se trouve parfois en
quantité de 10 à 15 %, non seulement à l'extérieur, mais mélangé à toute la masse, probablement
pendant l'ébullition. Il serait à espérer que le gouvernement du Vénézuéla prenne des précautions
suffisantes pour empêcher la continuation de cette fraude qui amènera une forte dépréciation de la
marchandise.
- D'après une note de la « Suddeutsche Tabatzeitung » analysée par le « Indische Mercuur »
8 avril 1902, Haïti pourra bientôt entrer en concurrence sérieuse avec Cuba pour la production des
sortes de tabac de première qualité. Le sol de Haïti est tout aussi fertile que celui de Cuba, peut-
être même plus, il est moins épuisé et rarement les ouragans et les cyclones viennent s'abattre sur
cette île. Tout ce qui manque encore pour augmenter la production c'est un nombre suffisant de
planteurs. Par le croisement de deux races on a obtenu à Haïti une nouvelle variété, qui surpasse-
rait sous certains rapports lés meilleures sortes.de Cuba, elle a été dénommée « diqueney» d'après le
lieu de sa culture. La plante atteint 5 à 1 pieds de haut, la valeur du tabac préparé-dépend en
grande partie des soins de récolte et de séchage. Une fabrique établie à Port-au-Prince sous la
direction d'Allemands et d'Américains travaille^ avec des Cubains, le tabac pour la préparation des
cigares et fournit mensuellement une production d'environ 150.000 dollars. De cette production
une moitié est consommée dans le pays, un quart est expédié vers l'Allemagne, le quart restant est
réparti entre la France, l'Angleterre et le Mexique. Mais le journal hollandais fait remarquer que
.la fabrication de quelques milliers de cigares amenant au bout du mois une valeur de 150.000 dol-
lars devrait faire considérer ces cigares comme de très haut prix. Il serait donc des plus intéres-
sants de posséder sur ce commerce quelques renseignements supplémentaires.
— Sous le titre de « Cœsœwe als schaduwplant wor cacao » (Le Cœsœwe comme plante d'om-
brage pour le cacao), le « Indische Mercuur », du 8 avril 1902 reproduit un article paru dans
« Onze West ». L'auteur y préconise pour l'ombrage du cacaoyer, le Cœsœwe ou Bixa Orellana;
d'après lui, la cassave et le bananier employés comme ombrage sont de faible valeur et ne rappor-
tent plus. Le Bixa peut être cultivé de graines et de boutures, il croît partout, mais de préférence
dans une terre légère -ou dans du sable. Il donne en général deux récoltes, une en mai et une en
novembre et ne paraît pas sujet aux maladies, il ne nécessite pas l'immobilisation d'un fort capital.
Le cacao planté à 18 pieds peut être interrompu par une ligne de Bixa distant des cacaoyers de
9 pieds. En deux ans la récolte de Bixa aura couvert les frais de plantation et proauré même
des bénéfices.
L'exportation durocou devrait se faire en balles (fruits socs). L'auteur estime que les frais de plan-
tation de 15 acres de Bixa, sans cacao, la récolte et tous les frais de culture peuvent s'élever à
8.500 florins, mais que, en comptant 3 livres par arbre, ce qui est une moyenne très réduite, on peut
estimer la production de 15 acres et 15.000 livres de rocou, celui-ci variant de 2,50 à 3 florins par
kilo, en ne comptant que 1 florin par livre on aurait encore un bénéfice de 15.000 - 8.5 0 = 6.500 flo-
rains par 15 acres de terrain, c'est-à-dire plus de 430 florins par acre.
- Les « Mededeelingen uit's Lands plantentuin de Buitenzorg VIII » donnent un rapport préli-
minaire de M. J. van Breda de Haan « sur une maladie vermicnlaire du riz, occasionnée par
des nématodes ». Cette maladie est désignée sous le nom de « momo entek » ou « omo bambang »
l'organisme qui l'occasionne a été appelé Tylenchus Orizse, on -s'aperçoit de sa présence
au dessèchement des feuilles et à la couleur rouge-jaunâtre qu'elles prennent. Toutes les
variétés peuvent être atteintes par la maladie. Le meilleur moyen de combattre la maladie est de
donner plus de vigueur à la plante et de tuer les organismes, le moyen pratique consisterait dans un
assèchement périodique du sol, qui, au dire de l'auteur, réduirait le nombre d'organismes. L'auteur
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES
- « De Indische Mercuur », mai 1902, signale le procédé suivant employé par M. le Dr Tkenberg,
de Gothenbourg (Suède), pour préparer de l'extrait de café. Des graines fraîchement moulues sont
épuisées sous pression par de l'eau à une température de 105°. La liqueur obtenue est fibrée, dessé-
chée et réduite en poudre. On obtient plus d'arôme en condensant les vapeurs obtenues lors de la
torréfaction du café. On peut ajouter à l'eau soit un peu de lait, soit un peu d'acide acétique.
— La « Trinitad Mexican plantation Association », dont les cultures sont situées à « La Trinidad »
et à « Ixtal n près de San Juan Evangelista (Vera-Cruz, Mexico), comporte actuellement 12.000 arbres
de Castilloa de 5 ans, 5.000 de 4 ans, 10.000 de 3 à 4 ans, 5.000 de 2 à 3 ans et 8.000 de 1 an,
soit 40.000 arbres occupant 75 acres. Cette année les arbres ont donné beaucoup de graines qui
donneront par leur vente un bon revenu; on estime la production de celles-ci à 4.000 livres dont une
partie sera expédiée aux Indes au prix de 1 S 1.131/2 cents la livre (India Rubber World, mai 1902).
— M. G. F. HÜBNER attire l'attention dans une lettre qu'il adresse au « The India Rubber World »
sur une adultération de la Balata faite au moyen de sable fin, blanc. Celui-ci se trouve parfois en
quantité de 10 à 15 %, non seulement à l'extérieur, mais mélangé à toute la masse, probablement
pendant l'ébullition. Il serait à espérer que le gouvernement du Vénézuéla prenne des précautions
suffisantes pour empêcher la continuation de cette fraude qui amènera une forte dépréciation de la
marchandise.
- D'après une note de la « Suddeutsche Tabatzeitung » analysée par le « Indische Mercuur »
8 avril 1902, Haïti pourra bientôt entrer en concurrence sérieuse avec Cuba pour la production des
sortes de tabac de première qualité. Le sol de Haïti est tout aussi fertile que celui de Cuba, peut-
être même plus, il est moins épuisé et rarement les ouragans et les cyclones viennent s'abattre sur
cette île. Tout ce qui manque encore pour augmenter la production c'est un nombre suffisant de
planteurs. Par le croisement de deux races on a obtenu à Haïti une nouvelle variété, qui surpasse-
rait sous certains rapports lés meilleures sortes.de Cuba, elle a été dénommée « diqueney» d'après le
lieu de sa culture. La plante atteint 5 à 1 pieds de haut, la valeur du tabac préparé-dépend en
grande partie des soins de récolte et de séchage. Une fabrique établie à Port-au-Prince sous la
direction d'Allemands et d'Américains travaille^ avec des Cubains, le tabac pour la préparation des
cigares et fournit mensuellement une production d'environ 150.000 dollars. De cette production
une moitié est consommée dans le pays, un quart est expédié vers l'Allemagne, le quart restant est
réparti entre la France, l'Angleterre et le Mexique. Mais le journal hollandais fait remarquer que
.la fabrication de quelques milliers de cigares amenant au bout du mois une valeur de 150.000 dol-
lars devrait faire considérer ces cigares comme de très haut prix. Il serait donc des plus intéres-
sants de posséder sur ce commerce quelques renseignements supplémentaires.
— Sous le titre de « Cœsœwe als schaduwplant wor cacao » (Le Cœsœwe comme plante d'om-
brage pour le cacao), le « Indische Mercuur », du 8 avril 1902 reproduit un article paru dans
« Onze West ». L'auteur y préconise pour l'ombrage du cacaoyer, le Cœsœwe ou Bixa Orellana;
d'après lui, la cassave et le bananier employés comme ombrage sont de faible valeur et ne rappor-
tent plus. Le Bixa peut être cultivé de graines et de boutures, il croît partout, mais de préférence
dans une terre légère -ou dans du sable. Il donne en général deux récoltes, une en mai et une en
novembre et ne paraît pas sujet aux maladies, il ne nécessite pas l'immobilisation d'un fort capital.
Le cacao planté à 18 pieds peut être interrompu par une ligne de Bixa distant des cacaoyers de
9 pieds. En deux ans la récolte de Bixa aura couvert les frais de plantation et proauré même
des bénéfices.
L'exportation durocou devrait se faire en balles (fruits socs). L'auteur estime que les frais de plan-
tation de 15 acres de Bixa, sans cacao, la récolte et tous les frais de culture peuvent s'élever à
8.500 florins, mais que, en comptant 3 livres par arbre, ce qui est une moyenne très réduite, on peut
estimer la production de 15 acres et 15.000 livres de rocou, celui-ci variant de 2,50 à 3 florins par
kilo, en ne comptant que 1 florin par livre on aurait encore un bénéfice de 15.000 - 8.5 0 = 6.500 flo-
rains par 15 acres de terrain, c'est-à-dire plus de 430 florins par acre.
- Les « Mededeelingen uit's Lands plantentuin de Buitenzorg VIII » donnent un rapport préli-
minaire de M. J. van Breda de Haan « sur une maladie vermicnlaire du riz, occasionnée par
des nématodes ». Cette maladie est désignée sous le nom de « momo entek » ou « omo bambang »
l'organisme qui l'occasionne a été appelé Tylenchus Orizse, on -s'aperçoit de sa présence
au dessèchement des feuilles et à la couleur rouge-jaunâtre qu'elles prennent. Toutes les
variétés peuvent être atteintes par la maladie. Le meilleur moyen de combattre la maladie est de
donner plus de vigueur à la plante et de tuer les organismes, le moyen pratique consisterait dans un
assèchement périodique du sol, qui, au dire de l'auteur, réduirait le nombre d'organismes. L'auteur
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