Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1902 20 septembre 1902
Description : 1902/09/20 (A6,N109,T11). 1902/09/20 (A6,N109,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378077w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
174 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Les racines vont aussi à une grande distance autour de l'arbre. Si on les plante
très près à 5-6 mètres, comme le recommandent quelques auteurs, les racines
des uns s'entre-croiseront avec celles des autres; de même, les feuilles et l'arbre
manquant d'air et de lumière, le rendement en souffrira. Il faut donc que chaque
arbre soit à 10 mètres de son voisin.
On peut gagner quelques arbres de plus par hectare en plantant en quinconce,
c'est-à-dire on dispose le terrain en triangles équilatéraux et on plante un coco-
tier au sommet de chaque angle. Si on plante un terrain salé ou saumâtre, on
conseille de choisir le porte-graine dans les mêmes conditions de végétation
et vice-versâ; pour des sols qui ne sont pas salés, il faut prendre les fruits dans
des terrains qui ne sont pas salés.
On fait germer les cocos en les plaçant dans un jardin meuble et clos, assez
ombragé et frais. Il faudra même arroser, si le temps est sec. Les Malais font ger-
mer en suspendant les fruits aux arbres à un mètre du sol dans un endroit très frais
et ombragé.
Dès que le germe a un pied de long, on peut transplanter à demeure ; mais
à Déli, où il y a à la côte beaucoup de sangliers qui sont friands de la noix de
coco, il faut les transplanter en pépinière pendant un an ou quinze mois de plus,
en les plaçant alors à un mètre et en quinconce, de façon qu'à la transplantation
définitive la coque peut être trouée ou enlevée de façon à ne plus attirer les san-
gliers ; on mettra encore, en transplantant, quelques gouttes de goudron pour les
éloigner.
Si on transplante en place les cocotiers nouvellement germés, il faut que la
plantation soit rigoureusement clôturée par des haies vives, afin d'empêcher le
sanglier d'arriver, ou bien c'est la pépinière qui doit être bien close.
Si on transplante des cocotiers d'un an ou d'un an et demi, on doit enlever
une grosse motte de terre avec la racine et choisir un temps pluvieux d'automne,
afin que l'arbre ne souffre pas trop de ce travail.
Beaucoup de cocos ne germent pas, malgré toutes les précautions prises, et il
faut en faire germer le double de la quantité nécessaire afin d'avoir à choisir. On
doit faire des trous de trois pieds de large, deux pieds de profondeur que l'on
remplira quelques mois plus tard de terre arable, prise assez loin autour de
l'arbre.
Nous supposons ici un sol déjà défriché et drainé ; c'est toujours par ces
travaux que l'on doit débuter; mais si le sol est en broussaille, il n'est pas néces-
saire qu'il soit nettoyé, pourvu que l'on puisse y jalonner pour marquer la place
de chaque cocotier; autant que possible, la transplantation se fera par un temps
humide : c'est une règle générale pour toutes les cultures qui se transplantent.
Après la transplantation, les soins de culture sont presque nuls. Il ne sera pas
mauvais de planter des bananes ou toute autre plante, pour tenir le sol frais près
du jeune arbre, surtout si le sol est un peu trop argileux. On peut entretenir le
sol propre et le faire rapporter en plantant des cultures intercalaires, telles que riz,
bananes, manioc, patates; plus tard, quand les cocotiers peuvent se défendre de
la dent des bêtes bovines, on peut lancer des troupeaux de bœufs ou vaches
d'élevage qui ne coûtent que les frais d'achat et de logement et rapportent :
veaux, lait, beurre et fromage; on peut y joindre brebis, chèvres, etc.
Les ennemis du cocotier sont assez nombreux, surtout pendant la jeunesse.
1° Plusieurs espèces d'insectes mangent la feuille : un coléoptère (Oryctes Rhi-
nOfJel'Os) , couleur ébène, avec une tache marron sur la tête d'une longueur de
Les racines vont aussi à une grande distance autour de l'arbre. Si on les plante
très près à 5-6 mètres, comme le recommandent quelques auteurs, les racines
des uns s'entre-croiseront avec celles des autres; de même, les feuilles et l'arbre
manquant d'air et de lumière, le rendement en souffrira. Il faut donc que chaque
arbre soit à 10 mètres de son voisin.
On peut gagner quelques arbres de plus par hectare en plantant en quinconce,
c'est-à-dire on dispose le terrain en triangles équilatéraux et on plante un coco-
tier au sommet de chaque angle. Si on plante un terrain salé ou saumâtre, on
conseille de choisir le porte-graine dans les mêmes conditions de végétation
et vice-versâ; pour des sols qui ne sont pas salés, il faut prendre les fruits dans
des terrains qui ne sont pas salés.
On fait germer les cocos en les plaçant dans un jardin meuble et clos, assez
ombragé et frais. Il faudra même arroser, si le temps est sec. Les Malais font ger-
mer en suspendant les fruits aux arbres à un mètre du sol dans un endroit très frais
et ombragé.
Dès que le germe a un pied de long, on peut transplanter à demeure ; mais
à Déli, où il y a à la côte beaucoup de sangliers qui sont friands de la noix de
coco, il faut les transplanter en pépinière pendant un an ou quinze mois de plus,
en les plaçant alors à un mètre et en quinconce, de façon qu'à la transplantation
définitive la coque peut être trouée ou enlevée de façon à ne plus attirer les san-
gliers ; on mettra encore, en transplantant, quelques gouttes de goudron pour les
éloigner.
Si on transplante en place les cocotiers nouvellement germés, il faut que la
plantation soit rigoureusement clôturée par des haies vives, afin d'empêcher le
sanglier d'arriver, ou bien c'est la pépinière qui doit être bien close.
Si on transplante des cocotiers d'un an ou d'un an et demi, on doit enlever
une grosse motte de terre avec la racine et choisir un temps pluvieux d'automne,
afin que l'arbre ne souffre pas trop de ce travail.
Beaucoup de cocos ne germent pas, malgré toutes les précautions prises, et il
faut en faire germer le double de la quantité nécessaire afin d'avoir à choisir. On
doit faire des trous de trois pieds de large, deux pieds de profondeur que l'on
remplira quelques mois plus tard de terre arable, prise assez loin autour de
l'arbre.
Nous supposons ici un sol déjà défriché et drainé ; c'est toujours par ces
travaux que l'on doit débuter; mais si le sol est en broussaille, il n'est pas néces-
saire qu'il soit nettoyé, pourvu que l'on puisse y jalonner pour marquer la place
de chaque cocotier; autant que possible, la transplantation se fera par un temps
humide : c'est une règle générale pour toutes les cultures qui se transplantent.
Après la transplantation, les soins de culture sont presque nuls. Il ne sera pas
mauvais de planter des bananes ou toute autre plante, pour tenir le sol frais près
du jeune arbre, surtout si le sol est un peu trop argileux. On peut entretenir le
sol propre et le faire rapporter en plantant des cultures intercalaires, telles que riz,
bananes, manioc, patates; plus tard, quand les cocotiers peuvent se défendre de
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Les ennemis du cocotier sont assez nombreux, surtout pendant la jeunesse.
1° Plusieurs espèces d'insectes mangent la feuille : un coléoptère (Oryctes Rhi-
nOfJel'Os) , couleur ébène, avec une tache marron sur la tête d'une longueur de
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