Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1902 20 août 1902
Description : 1902/08/20 (A6,N107,T11). 1902/08/20 (A6,N107,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780752
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
A PROPOS DE L'ARAMINA 105
A PROPOS DE L'ARAMINA
Dans une intéressante étude insérée dans le n° 93 de la « Revue », M. H. Put-
temans, professeur d'agriculture à l'École polytechnique de Saint-Paul, a publié
les résultats des recherches faites par M. le professeur Silva Telles, sur les fibres
de YUrena lobala Nell. et du Triunifetta semitriloba qu'il a appelées « Ara-
mina n.
M. Silva Telles a négligé, nous dit l'auteur, les rares et peu persévérantes
recherches faites précédemment sur ces plantes; mais, comme il peut être utile
pour le planteur et en particulier pour le colon africain d'avoir une idée de ce
qui a'été fait antérieurement sur ces fibres,nous résumerons ici assez sommaire-
ment les principaux travaux sur la matière.-Depuis peu diverses revues d'agri-
culture coloniale ont reproduit les données de M. Silva Telles et attiré ainsi
davantage encore l'attention sur ce produit.
URENA LOBATA
Comme l'a fait voir M. Pierre, dans une note à la suite du travail de M. Putte-
mans, YUrena lobata a été indiquée sous un très grand nombre de noms, elle
est répandue dans presque toutes les régions tropicales du globe et se rencontre
même dans les régions tempérées.
Les fibres extraites de l'écorce auraient jusqu'à 1 mètre de long et, en 1876, le
département de l'agriculture des États-Unis avait déjà reçu des échantillons de
cette fibre tprovenant du Brésil. Dans les Indes Orientales,on les a employées pour
la fabrication du papier; Spon dit que des feuilles de papier fabriquées avec
YUrena et pesant 39 grains pouvaient supporter un poids de 75 livres, tandis que
le papier de la banque d'Angleterre ne supportait que 47 livres. Aux Indes, la
même plante est également employée pour la manufacture de sacs et de cordes
grossières, elle est même considérée comme un excellent succédané du lin ; elle
serait même souvent mélangée au jute.
Dans la plupart des régions de l'Afrique tropicale,la plante est employée par
les indigènes pour la fabrication de cordes, et cela spécialement dans l'Etat
Indépendant du Congo et dans l'Angola.
Elle aurait même, au dire de Barter, été cultivée pour ses fibres dans les régions
du Niger.
M. Gurke, dans l'étude qu'il a publiée (in Eng. Pjlanzmwdt Dst-Al B., p. 361
et suivantes) sur les fibres de l'Afrique Orientale, attire l'attemion sur le pro-
duit : « Si, dit-il, la culture de cette plante n'est pas rémunératrice, la cueillette
de la plante à l'état sauvage pourrait être envisagée au point de vue d'un emploi
dans la colonie elle-même. »
Dans les Indes, la racine de cette plante est employée à l'extérieur contre les
rhumatismes.
En Cochinchine,la plante a été exploitée également pour ses fibres textiles, mais
elle est surtout employée en médecine dans les maladies intestinales, et ses
fleurs, grâce à leurs mucilages, sont expectorantes. il en est de même à Tahiti où
les indigènes tissent des toiles grossières et fabriquent des filets de pêche avec
les fibres. Le liber y jouit aussi, au dire des indigènes, de propriétés emména-
gogues.
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A PROPOS DE L'ARAMINA
Dans une intéressante étude insérée dans le n° 93 de la « Revue », M. H. Put-
temans, professeur d'agriculture à l'École polytechnique de Saint-Paul, a publié
les résultats des recherches faites par M. le professeur Silva Telles, sur les fibres
de YUrena lobala Nell. et du Triunifetta semitriloba qu'il a appelées « Ara-
mina n.
M. Silva Telles a négligé, nous dit l'auteur, les rares et peu persévérantes
recherches faites précédemment sur ces plantes; mais, comme il peut être utile
pour le planteur et en particulier pour le colon africain d'avoir une idée de ce
qui a'été fait antérieurement sur ces fibres,nous résumerons ici assez sommaire-
ment les principaux travaux sur la matière.-Depuis peu diverses revues d'agri-
culture coloniale ont reproduit les données de M. Silva Telles et attiré ainsi
davantage encore l'attention sur ce produit.
URENA LOBATA
Comme l'a fait voir M. Pierre, dans une note à la suite du travail de M. Putte-
mans, YUrena lobata a été indiquée sous un très grand nombre de noms, elle
est répandue dans presque toutes les régions tropicales du globe et se rencontre
même dans les régions tempérées.
Les fibres extraites de l'écorce auraient jusqu'à 1 mètre de long et, en 1876, le
département de l'agriculture des États-Unis avait déjà reçu des échantillons de
cette fibre tprovenant du Brésil. Dans les Indes Orientales,on les a employées pour
la fabrication du papier; Spon dit que des feuilles de papier fabriquées avec
YUrena et pesant 39 grains pouvaient supporter un poids de 75 livres, tandis que
le papier de la banque d'Angleterre ne supportait que 47 livres. Aux Indes, la
même plante est également employée pour la manufacture de sacs et de cordes
grossières, elle est même considérée comme un excellent succédané du lin ; elle
serait même souvent mélangée au jute.
Dans la plupart des régions de l'Afrique tropicale,la plante est employée par
les indigènes pour la fabrication de cordes, et cela spécialement dans l'Etat
Indépendant du Congo et dans l'Angola.
Elle aurait même, au dire de Barter, été cultivée pour ses fibres dans les régions
du Niger.
M. Gurke, dans l'étude qu'il a publiée (in Eng. Pjlanzmwdt Dst-Al B., p. 361
et suivantes) sur les fibres de l'Afrique Orientale, attire l'attemion sur le pro-
duit : « Si, dit-il, la culture de cette plante n'est pas rémunératrice, la cueillette
de la plante à l'état sauvage pourrait être envisagée au point de vue d'un emploi
dans la colonie elle-même. »
Dans les Indes, la racine de cette plante est employée à l'extérieur contre les
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En Cochinchine,la plante a été exploitée également pour ses fibres textiles, mais
elle est surtout employée en médecine dans les maladies intestinales, et ses
fleurs, grâce à leurs mucilages, sont expectorantes. il en est de même à Tahiti où
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