Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1902 20 août 1902
Description : 1902/08/20 (A6,N107,T11). 1902/08/20 (A6,N107,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780752
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
SUR LE TELFAIRIA PEDATA HOOK 99
La belle corolle yiùlcttJ et rotacée est formée de 5 pétales qui portent sur les
bords de fines et longues denticulations.
Les fleurs mâles portent 3 étamines à courts filets et à loges anthériques
recourbées. Le fruit, remarquablement étrange et qui ne peut être confondu
avec aucun autre, est une courge colossale verte, de 001 ,i.0 à 1 mètre de long et
0m,75 de diamètre sur 15 à 20 centimètres d'épaisseur, enfin pesant jusqu'à
60 liv. (anglaises 27 kil. 300) et pourvues de 10 à 12 bandes longitudinales. Dans
les 3 à 5 loges de ces fruits qui sont entourés d'une épaisse couche pulpeuse,
charnue, on trouve 200 à 300 semences (nommées jJllcunga en langue indigène)
disposées en série linéaire, de la forme et de la dimension d'une pièce de 5 francs
ou d'un thaler comme disent les Allemands : de là leur nom de Thalerkiirbiss
(fig. 1, B). Ces graines très remarquables, plates, à contours irrégulièrement
circulaires, mesurent 4 à 5 centimètres de diamètre (fig. 2). Nous reviendrons
avec détails sur leur description, car c'est la partie la plus intéressante de la plante
et du fruit. Nous nous bornons à indiquer.pour le moment que ces graines sont,
dans le fruit, disposées en séries verticales. Ces fruits (désignés au Kischambaa
sous le nom indigène de Limba) tombent à maturité du sommet de la plante et
éclatent sur le sol en rendant leurs graines libres.
Cette plante vit sur la lisière des forêts et recouvre les grands arbres de son
épais feuillage : sa tige très longue peut acquérir, à la base, jusqu'à 0111,50 de
diamètre, c'est donc une des formes les plus,considérables de cette famille des'
Cucurbitacées.
Dispersion géographique et culture. D'ahurd reconnue indigène dans l'Ouest
africain, elle a été trouvée à Zanzibar, à Pemba, à Ulllguru, dans l'Usambara. puis
cultivée au Mozambique et dans les îles de l'Ouest africain. Transportée de
Pemba à Maurice par Le Joliff, elle fut de là, par les soins de Telfair surtout,
importée dans les autres colonies comme .en Australie, en Nouvelle-Zélande, à
Tahiti. Elle fut connue en Angleterre en 18:25.;.Introduite à Bombay par Nimmo,
cette plante, d'après Birdwood (Gatalog. of ÏM yegd. produci of Bombay, 2e édit.,
p. 202', semble y avoir'succombé. ; -.
On ne possède au sujet de la culture de cette plante que quelques noies de
Von Holst et de Warburg (Ir relatives aux moyens culluraux usités dans l'Usam-
bara. Au Waschambaa, on connaît la plante sous le nom de Lukunga, le fruit
sous celui de Limbet et la graine sous celui de J/llcungua. Au commencement des
pluies, on met en terre de nombreuses graines sous un grand arbre et approxi-
mativement dans la limite de son pourtour. Sitôt que les premières tiges appa-
raissent (et, d'après Sadebeek (2), les graines germent facilement et dans un
temps très court), on place auprès d'elles des. pieux qui sont fixés à la couronne
de l'arbre protecteur. La plante s'enroule sur les tuteurs et s'étend ensuite sur
l'arbre. Quand les fruits ont atteint un pied de long, on les recueille pour les
consommer avant d'être mûrs. Un petit nombre de ces fruits arrive seulement
à maturité vers décembre et les semences qu'on en extrait sont desséchées au
soleil.
D'après Telfair, nous savons aussi que la culture de cette plante est d'une
extrême simplicité, et la preuve en est dans sa facile propagation et dans son
(1) Culture des plantes dans l'Usambara, 55.
(2) Jahresbericht. d.-Hamb. Wissensch., Anstalt; t. IX, 1891, p. 20.
La belle corolle yiùlcttJ et rotacée est formée de 5 pétales qui portent sur les
bords de fines et longues denticulations.
Les fleurs mâles portent 3 étamines à courts filets et à loges anthériques
recourbées. Le fruit, remarquablement étrange et qui ne peut être confondu
avec aucun autre, est une courge colossale verte, de 001 ,i.0 à 1 mètre de long et
0m,75 de diamètre sur 15 à 20 centimètres d'épaisseur, enfin pesant jusqu'à
60 liv. (anglaises 27 kil. 300) et pourvues de 10 à 12 bandes longitudinales. Dans
les 3 à 5 loges de ces fruits qui sont entourés d'une épaisse couche pulpeuse,
charnue, on trouve 200 à 300 semences (nommées jJllcunga en langue indigène)
disposées en série linéaire, de la forme et de la dimension d'une pièce de 5 francs
ou d'un thaler comme disent les Allemands : de là leur nom de Thalerkiirbiss
(fig. 1, B). Ces graines très remarquables, plates, à contours irrégulièrement
circulaires, mesurent 4 à 5 centimètres de diamètre (fig. 2). Nous reviendrons
avec détails sur leur description, car c'est la partie la plus intéressante de la plante
et du fruit. Nous nous bornons à indiquer.pour le moment que ces graines sont,
dans le fruit, disposées en séries verticales. Ces fruits (désignés au Kischambaa
sous le nom indigène de Limba) tombent à maturité du sommet de la plante et
éclatent sur le sol en rendant leurs graines libres.
Cette plante vit sur la lisière des forêts et recouvre les grands arbres de son
épais feuillage : sa tige très longue peut acquérir, à la base, jusqu'à 0111,50 de
diamètre, c'est donc une des formes les plus,considérables de cette famille des'
Cucurbitacées.
Dispersion géographique et culture. D'ahurd reconnue indigène dans l'Ouest
africain, elle a été trouvée à Zanzibar, à Pemba, à Ulllguru, dans l'Usambara. puis
cultivée au Mozambique et dans les îles de l'Ouest africain. Transportée de
Pemba à Maurice par Le Joliff, elle fut de là, par les soins de Telfair surtout,
importée dans les autres colonies comme .en Australie, en Nouvelle-Zélande, à
Tahiti. Elle fut connue en Angleterre en 18:25.;.Introduite à Bombay par Nimmo,
cette plante, d'après Birdwood (Gatalog. of ÏM yegd. produci of Bombay, 2e édit.,
p. 202', semble y avoir'succombé. ; -.
On ne possède au sujet de la culture de cette plante que quelques noies de
Von Holst et de Warburg (Ir relatives aux moyens culluraux usités dans l'Usam-
bara. Au Waschambaa, on connaît la plante sous le nom de Lukunga, le fruit
sous celui de Limbet et la graine sous celui de J/llcungua. Au commencement des
pluies, on met en terre de nombreuses graines sous un grand arbre et approxi-
mativement dans la limite de son pourtour. Sitôt que les premières tiges appa-
raissent (et, d'après Sadebeek (2), les graines germent facilement et dans un
temps très court), on place auprès d'elles des. pieux qui sont fixés à la couronne
de l'arbre protecteur. La plante s'enroule sur les tuteurs et s'étend ensuite sur
l'arbre. Quand les fruits ont atteint un pied de long, on les recueille pour les
consommer avant d'être mûrs. Un petit nombre de ces fruits arrive seulement
à maturité vers décembre et les semences qu'on en extrait sont desséchées au
soleil.
D'après Telfair, nous savons aussi que la culture de cette plante est d'une
extrême simplicité, et la preuve en est dans sa facile propagation et dans son
(1) Culture des plantes dans l'Usambara, 55.
(2) Jahresbericht. d.-Hamb. Wissensch., Anstalt; t. IX, 1891, p. 20.
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