Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1902 05 août 1902
Description : 1902/08/05 (A6,N106,T11). 1902/08/05 (A6,N106,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378074n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
OPUNTIA ET AGAVE 67
l'importance de cette dépense, qui comprend : préparation du sol, plantation
régulière, entretien annuel et dépense contre les herbes adventices surtout
dans le jeune âge si le terrain est de qualité passable.
Pour les premiers planteurs l'achat des plants constituera une grosse dépense :
7000 plants à l'hectare = 1.050 francs.
Pour réduire la valeur de cette sérieuse objection on pourrait prétendre qu'un
pied en fructification donne par ses graines et ses bulbillesun très grand nombre
de plants. Il ne faudrait pas cependant exagérer l'importance de ces éléments
de multiplication qui ne se produisent guère que sur des sujets de huit à
dix ans d'âge. En outre, quand une belle hampe a donné 500 bourgeons
vivipares et 5 à 6.000 plants issus de graines fertiles, c'est un beau résultat.
Or, on sait les soins exigés pour amener ces plants au moment de leur mise à
demeure fixe. Quant aux drageons à enlever d'un pied mère, ils sont limités :
quoique cette espèce, épineuse ou inerme, soit à classer parmi les drageon-
nantes, cependant on ne saurait estimer à plus de-5 ou 6 par an les jeunes sujets
à enlever à l'âge de deux ans, moment où ils sont assez bien formés pour vivre
par eux-mêmes.
Faire venir ces éléments de multiplication de leur pays d'origine n'est qu'une
difficulté coûteuse plusieurs fois signalée dans ces dernières années.
En tenant compte de ces considérations, si l'on voulait planter seulement
quelques hectares de sisal en Algérie et en Tunisie). il faudrait attendre un cer-
tain nombre d'années pour la propagation en pépinière, en supposant que l'on
ait de piano à sa disposition une quantité de pieds en fructification, ce qui n'est
pas le cas.
Le devis approximatif d'une plantation de sisal s'établirait ainsi dans ses
grandes lignes économiques ou mieux anti-économiques :
Préparation du sol (un hectare) 100 francs
Plantation. 2b »
Achat de plant 1.000 »
Entretien annuel. ",,", 50 »
Loyer du sol 25 »
soit, pour la première année, 1.200 francs de frais de premier établissement et
un entretien annuel d'une centaine de francs.
A partir de la sixième année on peut prévoir une récolte de feuilles, mais
quelle sera sa valeur comparée aux frais de cueillette difficile et de traitement
mécanique d'extraction des fibres? Là il faudra encore dépenser pour une instal-
lation industrielle comprenant une machinerie spéciale de défibration avec son
moteur.
Quand la plante a tleuri, la touffe disparaît laissant un grand vide, le drageon-
nement se fait en tous sens, le peuplement est composé de sujets d'âges diffé-
rents, etc., il y a donc une méthode d'exploitation à appliquer, des chemins
à entretenir pour faciliter les coupes qui sont des matières lourdes, souvent
peu maniables.
D'autre part, la main-d'œuvre du nord de l'Afrique se prête-t-elle à ce genre
d'exploitation?
On peut poser une question préalable : si la production de matière filifères à
retirer des agave s'impose dans le nord de l'Afrique, en Algérie par exemple,
est-ce l'Agave sisalana qu'il faut choisir? Au point de vue climatologique nous
l'importance de cette dépense, qui comprend : préparation du sol, plantation
régulière, entretien annuel et dépense contre les herbes adventices surtout
dans le jeune âge si le terrain est de qualité passable.
Pour les premiers planteurs l'achat des plants constituera une grosse dépense :
7000 plants à l'hectare = 1.050 francs.
Pour réduire la valeur de cette sérieuse objection on pourrait prétendre qu'un
pied en fructification donne par ses graines et ses bulbillesun très grand nombre
de plants. Il ne faudrait pas cependant exagérer l'importance de ces éléments
de multiplication qui ne se produisent guère que sur des sujets de huit à
dix ans d'âge. En outre, quand une belle hampe a donné 500 bourgeons
vivipares et 5 à 6.000 plants issus de graines fertiles, c'est un beau résultat.
Or, on sait les soins exigés pour amener ces plants au moment de leur mise à
demeure fixe. Quant aux drageons à enlever d'un pied mère, ils sont limités :
quoique cette espèce, épineuse ou inerme, soit à classer parmi les drageon-
nantes, cependant on ne saurait estimer à plus de-5 ou 6 par an les jeunes sujets
à enlever à l'âge de deux ans, moment où ils sont assez bien formés pour vivre
par eux-mêmes.
Faire venir ces éléments de multiplication de leur pays d'origine n'est qu'une
difficulté coûteuse plusieurs fois signalée dans ces dernières années.
En tenant compte de ces considérations, si l'on voulait planter seulement
quelques hectares de sisal en Algérie et en Tunisie). il faudrait attendre un cer-
tain nombre d'années pour la propagation en pépinière, en supposant que l'on
ait de piano à sa disposition une quantité de pieds en fructification, ce qui n'est
pas le cas.
Le devis approximatif d'une plantation de sisal s'établirait ainsi dans ses
grandes lignes économiques ou mieux anti-économiques :
Préparation du sol (un hectare) 100 francs
Plantation. 2b »
Achat de plant 1.000 »
Entretien annuel. ",,", 50 »
Loyer du sol 25 »
soit, pour la première année, 1.200 francs de frais de premier établissement et
un entretien annuel d'une centaine de francs.
A partir de la sixième année on peut prévoir une récolte de feuilles, mais
quelle sera sa valeur comparée aux frais de cueillette difficile et de traitement
mécanique d'extraction des fibres? Là il faudra encore dépenser pour une instal-
lation industrielle comprenant une machinerie spéciale de défibration avec son
moteur.
Quand la plante a tleuri, la touffe disparaît laissant un grand vide, le drageon-
nement se fait en tous sens, le peuplement est composé de sujets d'âges diffé-
rents, etc., il y a donc une méthode d'exploitation à appliquer, des chemins
à entretenir pour faciliter les coupes qui sont des matières lourdes, souvent
peu maniables.
D'autre part, la main-d'œuvre du nord de l'Afrique se prête-t-elle à ce genre
d'exploitation?
On peut poser une question préalable : si la production de matière filifères à
retirer des agave s'impose dans le nord de l'Afrique, en Algérie par exemple,
est-ce l'Agave sisalana qu'il faut choisir? Au point de vue climatologique nous
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6378074n/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6378074n/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6378074n/f3.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6378074n
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6378074n
Facebook
Twitter