Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1902 20 août 1902
Description : 1902/08/20 (A6,N107,T11). 1902/08/20 (A6,N107,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780752
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
112 BEVUE DES CULTURES COLONIALES
vapeur d'une chaudière qui passe dans la partie inférieure du récipient en des-
sous d'une plaque en fer perforée. Les branches furent coupées en morceaux
d'environ 5 pouces de long, couvertes d'eau, le sommet mis en communication
avec le condensateur, bien luté, et l'eau fut amenée graduellement à l'ébullition
par un courant de vapeur. *
Une forte odeur, acre, de camphre et d'Eucalyptus se dégagea dès que la dis-
tillation commença et persista même pendant quelque temps après que le dis-
tillé se fut refroidi jusqu'à 50" F., une température en dessous de celle que l'on
peut obtenir en pratique.
La perte fut diminuée en amenant très doucement l'eau à ébullition et en
n'admettant que tout juste la quantité de vapeur nécessaire pour maintenir l'eau
à ébullition. On trouva que le couvercle de métal retenait une bonne proportion
de camphre; mais celui-ci n'était pas aussi pur que celui condensé dans une
caisse de bois semblable à celles utilisées en Chine et au Japon. Le camphre le
plus pur fut obtenu quand on fit passer le distillé au travers d'un long tube en
verre, entouré par l'eau froide courante, les cristaux se déposant lorsque la tem-
pérature du verre ne dépassait pas 50, C ou 1220 F., température qui peut être
facilement maintenue dans un appareil condensateur, et dans les parties élevées
du pays, à tous les moments de l'année. Dans la partie basse du pays, un cou-
rant plus rapide d'eau condensatrice et un appareil condensateur relativement
plus long seraient exigés pour obtenir les mêmes résultats, car l'eau est plus
chaude et la vapeur se trouve aussi aune température plus élevée.
Dans toutes les expériences, le camphre avait été presque complètement dis-
tillé pendant les trois premières heures, car plusieurs distillations, continuées
pendant douze heures et plus, ne donnaient pas une meilleure récolte et, dans ces
cas, l'odeur du camphre était contaminée par celle des produits de la décomposi-
tion des matières azotées, etc., contenues dans les feuilles et dans les rameaux.
Trois distillations successives purent être faites dans le même appareil pendant
la journée. 1
La quantité de vapeur nécessitée même pour la distillation des fortes quantités
serait peu considérable; elle pourrait facilement être obtenue avec une chau-
dière ordinaire fonctionnant dans une factorerie de thé (1).
t
CARACTÈRES
1
Le camphre obtenu dans toutes ces expériences a la forme cristalline ordinaire
et est parfaitement incolore, à moins qu'il n'ait été condensé dans un récipient
en fer, car alors il est teinté de rouge grâce à l'oxyde de fer. Il flotte sur l'eau,
dans laquelle il est presque in-oluble, etde petits fragments tournent rapidement
quand ils lfottent à la surface de l'eau. Il brûle avec une flamme fuligineuse
jaune, ne laisse pas de résidu et se volatilise immédiatement à la température
ordinaire. Il est facilement soluble dans l'alcool, l'éther et le chloroforme, et
est précipité par le premier en masses blanches floconneuses, quand la solution
est additionnée d'eau. Il se sublime rapidement et a une odeur camphrée, mais
pas aussi forte que celle du camphre ordinaire de vieux bois. Sa densité spé-
cifique est 0,987; il se liquéfie à 175°G. (347°F.) et bout à 205°C. (400"F.)
(1) La brochure donne ici les résultats d'une série d'expériences sur la distillation et la quantité
de produits obtenus; nous n'en donnerons pas la traduction.
t
vapeur d'une chaudière qui passe dans la partie inférieure du récipient en des-
sous d'une plaque en fer perforée. Les branches furent coupées en morceaux
d'environ 5 pouces de long, couvertes d'eau, le sommet mis en communication
avec le condensateur, bien luté, et l'eau fut amenée graduellement à l'ébullition
par un courant de vapeur. *
Une forte odeur, acre, de camphre et d'Eucalyptus se dégagea dès que la dis-
tillation commença et persista même pendant quelque temps après que le dis-
tillé se fut refroidi jusqu'à 50" F., une température en dessous de celle que l'on
peut obtenir en pratique.
La perte fut diminuée en amenant très doucement l'eau à ébullition et en
n'admettant que tout juste la quantité de vapeur nécessaire pour maintenir l'eau
à ébullition. On trouva que le couvercle de métal retenait une bonne proportion
de camphre; mais celui-ci n'était pas aussi pur que celui condensé dans une
caisse de bois semblable à celles utilisées en Chine et au Japon. Le camphre le
plus pur fut obtenu quand on fit passer le distillé au travers d'un long tube en
verre, entouré par l'eau froide courante, les cristaux se déposant lorsque la tem-
pérature du verre ne dépassait pas 50, C ou 1220 F., température qui peut être
facilement maintenue dans un appareil condensateur, et dans les parties élevées
du pays, à tous les moments de l'année. Dans la partie basse du pays, un cou-
rant plus rapide d'eau condensatrice et un appareil condensateur relativement
plus long seraient exigés pour obtenir les mêmes résultats, car l'eau est plus
chaude et la vapeur se trouve aussi aune température plus élevée.
Dans toutes les expériences, le camphre avait été presque complètement dis-
tillé pendant les trois premières heures, car plusieurs distillations, continuées
pendant douze heures et plus, ne donnaient pas une meilleure récolte et, dans ces
cas, l'odeur du camphre était contaminée par celle des produits de la décomposi-
tion des matières azotées, etc., contenues dans les feuilles et dans les rameaux.
Trois distillations successives purent être faites dans le même appareil pendant
la journée. 1
La quantité de vapeur nécessitée même pour la distillation des fortes quantités
serait peu considérable; elle pourrait facilement être obtenue avec une chau-
dière ordinaire fonctionnant dans une factorerie de thé (1).
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CARACTÈRES
1
Le camphre obtenu dans toutes ces expériences a la forme cristalline ordinaire
et est parfaitement incolore, à moins qu'il n'ait été condensé dans un récipient
en fer, car alors il est teinté de rouge grâce à l'oxyde de fer. Il flotte sur l'eau,
dans laquelle il est presque in-oluble, etde petits fragments tournent rapidement
quand ils lfottent à la surface de l'eau. Il brûle avec une flamme fuligineuse
jaune, ne laisse pas de résidu et se volatilise immédiatement à la température
ordinaire. Il est facilement soluble dans l'alcool, l'éther et le chloroforme, et
est précipité par le premier en masses blanches floconneuses, quand la solution
est additionnée d'eau. Il se sublime rapidement et a une odeur camphrée, mais
pas aussi forte que celle du camphre ordinaire de vieux bois. Sa densité spé-
cifique est 0,987; il se liquéfie à 175°G. (347°F.) et bout à 205°C. (400"F.)
(1) La brochure donne ici les résultats d'une série d'expériences sur la distillation et la quantité
de produits obtenus; nous n'en donnerons pas la traduction.
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