Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1902 05 août 1902
Description : 1902/08/05 (A6,N106,T11). 1902/08/05 (A6,N106,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378074n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LA RÉCOLTE DES GRAINES ET DES PLANTES VIVANTES 71
LA RÉCOLTE ET L'EXPÉDITION DES GRAINES
ET DES PLANTES VIVANTES (1)
[Suite.)
On dispose donc pour stratifier, sur une faible couche de substratum, un lit
de graines que l'on place les unes près des autres, en veillant à ce qu'elles ne
touchent jamais les parois du récipient, et à ce qu'il n'y ait aucun contact
entre elles. Une nouvelle couche du substratum est mise sur les graines,
et l'on dispose ainsi, alternativement, des couches de substratum et de graines,
jusqu'à ce que la boîte soit complètement remplie.
Cette dernière condition est essentielle pour que les graines ne se dérangent
pas par le ballottement, pendant le voyage.
J'ai dit, tout à l'heure, qu'on doit employer un substratum à l'état presque
sec pour la stratification. Dans les nombreux envois qui sont adressés au ser-
vice de la culture, au Muséum, ceux qui nous parviennent dans le meilleur état
sont faits dans du terreau de forêt légèrement humecté, ayant à peu près la
consistance du tabac à priser (2).
Mais, ce que l'on ne saurait trop recommander aux voyageurs, c'est de ne pas
conserver les graines qu'ils récoltent afin de faire, en une seule fois, un envoi
plus considérable. Il est de la plus grande importance, au contraire, que leurs
récoltes nous parviennent dans le plus court délai possible et, lorsque cela se
peut, par chaque courrier. Dans les pays tropicaux, et surtout dans les régions à
atmosphère chaude et humide, les graines perdent très rapidement leur faculté
germinative'. Il est donc nécessaire de les expédier dès qu'elles sont récoltées.
En terminant ainsi ce qui est relatif à la récolte et à l'expédition des graines,
j'ajouterai que les plantes obtenues de semis se développent généralement
mieux dans nos serres que celles qui sont importées à l'état de plantes vivantes.
Certains végétaux, d'ailleurs, supportent difficilement la transplantation, et
résistent mal au rude traitement qu'on leur inflige, en les arrachant, et en les
exposant ensuite aux vicissitudes d'un long voyage.
C'est ainsi que les Palmiers sont restés fort rares dans nos serres d'Europe
tant qu'on s'opiniâtra à les arracher dans les forêts pour les transporter. Ils
sont, au contraire, devenus des plantes ornementales comptant parmi les plus
fréquemment cultivées, lorsqu'on s'est rendu compte qu'il était facile de les
importer sous forme de graines.
L'introduction de Palmiers se fait très facilement depuis le jour où M. Smith,
curateur des Jardins royaux de Kew, reçut d'Australie des caisses de plantes
que lui envoyait Cunningham, caisses dont le fond avait été drainé avec des
graines de Livistona altstral-is, à défaut de tessons et de cailloux.
A l'arrivée, M. Smith voulut voir les plantes qui lui étaient adressées ;
(1) Leçon faite au Muséum (enseignement spécial pour les voyageurs), le 11 mai 1902.
(2) Grâce à ce mode d'expédition des graines, la chaire du culture du Muséum a pu introduire un
nombre considérable de plantes utiles dans nos colonies (voir la brochure intitulée : Le Jardin des
Plantes de Paris et les colonies françaises. Paris, 1901).
LA RÉCOLTE ET L'EXPÉDITION DES GRAINES
ET DES PLANTES VIVANTES (1)
[Suite.)
On dispose donc pour stratifier, sur une faible couche de substratum, un lit
de graines que l'on place les unes près des autres, en veillant à ce qu'elles ne
touchent jamais les parois du récipient, et à ce qu'il n'y ait aucun contact
entre elles. Une nouvelle couche du substratum est mise sur les graines,
et l'on dispose ainsi, alternativement, des couches de substratum et de graines,
jusqu'à ce que la boîte soit complètement remplie.
Cette dernière condition est essentielle pour que les graines ne se dérangent
pas par le ballottement, pendant le voyage.
J'ai dit, tout à l'heure, qu'on doit employer un substratum à l'état presque
sec pour la stratification. Dans les nombreux envois qui sont adressés au ser-
vice de la culture, au Muséum, ceux qui nous parviennent dans le meilleur état
sont faits dans du terreau de forêt légèrement humecté, ayant à peu près la
consistance du tabac à priser (2).
Mais, ce que l'on ne saurait trop recommander aux voyageurs, c'est de ne pas
conserver les graines qu'ils récoltent afin de faire, en une seule fois, un envoi
plus considérable. Il est de la plus grande importance, au contraire, que leurs
récoltes nous parviennent dans le plus court délai possible et, lorsque cela se
peut, par chaque courrier. Dans les pays tropicaux, et surtout dans les régions à
atmosphère chaude et humide, les graines perdent très rapidement leur faculté
germinative'. Il est donc nécessaire de les expédier dès qu'elles sont récoltées.
En terminant ainsi ce qui est relatif à la récolte et à l'expédition des graines,
j'ajouterai que les plantes obtenues de semis se développent généralement
mieux dans nos serres que celles qui sont importées à l'état de plantes vivantes.
Certains végétaux, d'ailleurs, supportent difficilement la transplantation, et
résistent mal au rude traitement qu'on leur inflige, en les arrachant, et en les
exposant ensuite aux vicissitudes d'un long voyage.
C'est ainsi que les Palmiers sont restés fort rares dans nos serres d'Europe
tant qu'on s'opiniâtra à les arracher dans les forêts pour les transporter. Ils
sont, au contraire, devenus des plantes ornementales comptant parmi les plus
fréquemment cultivées, lorsqu'on s'est rendu compte qu'il était facile de les
importer sous forme de graines.
L'introduction de Palmiers se fait très facilement depuis le jour où M. Smith,
curateur des Jardins royaux de Kew, reçut d'Australie des caisses de plantes
que lui envoyait Cunningham, caisses dont le fond avait été drainé avec des
graines de Livistona altstral-is, à défaut de tessons et de cailloux.
A l'arrivée, M. Smith voulut voir les plantes qui lui étaient adressées ;
(1) Leçon faite au Muséum (enseignement spécial pour les voyageurs), le 11 mai 1902.
(2) Grâce à ce mode d'expédition des graines, la chaire du culture du Muséum a pu introduire un
nombre considérable de plantes utiles dans nos colonies (voir la brochure intitulée : Le Jardin des
Plantes de Paris et les colonies françaises. Paris, 1901).
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