Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1902 05 août 1902
Description : 1902/08/05 (A6,N106,T11). 1902/08/05 (A6,N106,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378074n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
OPUNTIA ET AGAVE 69
comme petite et à hampe peu haute, caractère qu'elle présentait d'ailleurs dans
ses cultures.
Envoyée sur bien des points sous le nom altéré de Delevanti, elle a été généra-
lement répandue, quoique peu connue, sous cette fausse dénomination.
Parmi les diverses espèces d'Agave d'ordre économique, il est assez difficile de
déterminer quelle est la véritable plante convenant à nos différentes colonies,
puisque l'on pense, à tort ou à raison, que ces filifères pourraient y avoir un
rôle utile.
Il ne faut pas confondre, comme le dit avec tant d'autorité M. le Dr Weber, les
espèces des régions chaudes et basses avec celles des-plateaux; on voit, en effet,
combien le Fourcroya gigantea, de l'Amérique centrale, se plaît à l'île Maurice,
quand au contraire il est si délicat sur le littoral algérien où cependant le Four-
croya Deledévanti, originaire des plateaux du Pérou, est remarquable par sa rus-
ticité. Il en est de même pour Y Agave sisalana convenant aux régions basses où
le froid ne se fait pas sentir, et pour l'Agave heteracantha remontant aux alti-
tudes où la température s'abaisse au-dessous de zéro.
En résumé, les Agave, surtout dans leur forme économique, ne sont pas des
plantes de pays à hiver marqué, aussi ne voit-on pas, malgré des opinions sou-
vent émises depuis une cinquantaine d'années, leur place en Algérie.
Pour répondre à notre honorable collègue, M. Diguet, le très distingué
voyageur dans la région mexicaine qui a constaté des froids de plusieurs degrés
sur les plateaux où croissent les Agave, il convient de rechercher comment ces
froids se produisent généralement, quelles sont leur intensité et surtout leur
durée et si l'on peut les comparer à ces refroidissements si accusés que subit la
plus grande partie du territoire algérien.
Contrairement à une opinion trop accréditée, l'Algérie et la Tunisie sont des
régions à hiver marqué par le froid, la neige, et surtout par les refroidissements
par rayonnement dus à la grande diathermanéité de l'air.
Ces froids ne sont pas temporaires, fugaces, presque instantanés à l'aurore,
comme on le répète constamment, mais au contraire, ils sont de longue durée,
souvent une douzaine d'heures jusqu'aux premiers rayons du soleil. Ils se pro-
duisent dans la couche inférieure de l'air, voisine du sol1, ayant une action
directe sur son revêtement et par conséquent sur la vie des gens et des animaux.
Plus on s'éloigne du sol, plus le froid décroît et il arrive souvent de constater
— 5° à une hauteur de 0m10, quand il y a + 5° à une hauteur de lm50, diffé-
rence bien sensible établie par l'observation en plein champ de thermomètres
nus et que ne peut enregistrer le système d'observations de météorologie dyna-
mique.
On a toujours voulu considérer le climat algérien par l'exemple qu'offrent
quelques-uns des points du littoral qui sont de véritables et séduisantes serres
tempérées mais à espaces bien restreints et constituant de rares exceptions. En
effet, le relèvement brusque de tout le territoire algérien en un haut plateau à
altitudes accentuées, le voisinage du Sahara et la forme steppienne du climat
font que le froid y est très vif, prolongé, fréquent sur l'ensemble du pays et
que les abaissements de température entre — 10 et — 15 ne sont pas inconnues.
comme petite et à hampe peu haute, caractère qu'elle présentait d'ailleurs dans
ses cultures.
Envoyée sur bien des points sous le nom altéré de Delevanti, elle a été généra-
lement répandue, quoique peu connue, sous cette fausse dénomination.
Parmi les diverses espèces d'Agave d'ordre économique, il est assez difficile de
déterminer quelle est la véritable plante convenant à nos différentes colonies,
puisque l'on pense, à tort ou à raison, que ces filifères pourraient y avoir un
rôle utile.
Il ne faut pas confondre, comme le dit avec tant d'autorité M. le Dr Weber, les
espèces des régions chaudes et basses avec celles des-plateaux; on voit, en effet,
combien le Fourcroya gigantea, de l'Amérique centrale, se plaît à l'île Maurice,
quand au contraire il est si délicat sur le littoral algérien où cependant le Four-
croya Deledévanti, originaire des plateaux du Pérou, est remarquable par sa rus-
ticité. Il en est de même pour Y Agave sisalana convenant aux régions basses où
le froid ne se fait pas sentir, et pour l'Agave heteracantha remontant aux alti-
tudes où la température s'abaisse au-dessous de zéro.
En résumé, les Agave, surtout dans leur forme économique, ne sont pas des
plantes de pays à hiver marqué, aussi ne voit-on pas, malgré des opinions sou-
vent émises depuis une cinquantaine d'années, leur place en Algérie.
Pour répondre à notre honorable collègue, M. Diguet, le très distingué
voyageur dans la région mexicaine qui a constaté des froids de plusieurs degrés
sur les plateaux où croissent les Agave, il convient de rechercher comment ces
froids se produisent généralement, quelles sont leur intensité et surtout leur
durée et si l'on peut les comparer à ces refroidissements si accusés que subit la
plus grande partie du territoire algérien.
Contrairement à une opinion trop accréditée, l'Algérie et la Tunisie sont des
régions à hiver marqué par le froid, la neige, et surtout par les refroidissements
par rayonnement dus à la grande diathermanéité de l'air.
Ces froids ne sont pas temporaires, fugaces, presque instantanés à l'aurore,
comme on le répète constamment, mais au contraire, ils sont de longue durée,
souvent une douzaine d'heures jusqu'aux premiers rayons du soleil. Ils se pro-
duisent dans la couche inférieure de l'air, voisine du sol1, ayant une action
directe sur son revêtement et par conséquent sur la vie des gens et des animaux.
Plus on s'éloigne du sol, plus le froid décroît et il arrive souvent de constater
— 5° à une hauteur de 0m10, quand il y a + 5° à une hauteur de lm50, diffé-
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quelques-uns des points du littoral qui sont de véritables et séduisantes serres
tempérées mais à espaces bien restreints et constituant de rares exceptions. En
effet, le relèvement brusque de tout le territoire algérien en un haut plateau à
altitudes accentuées, le voisinage du Sahara et la forme steppienne du climat
font que le froid y est très vif, prolongé, fréquent sur l'ensemble du pays et
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