Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-07-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 juillet 1902 20 juillet 1902
Description : 1902/07/20 (A6,N105,T11). 1902/07/20 (A6,N105,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780737
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
OPUNTIA ET AGAVE 41
pas toujours la mort du sujet, si c'est le cas le plus fréquent. Les Bambous pré-
sentent à ce point de vue des particularités qui seront décrites plus tard.
Déterminer cette diathèse florale a, en pratique, une importance considérable.
En effet, si l'on prenait comme moyen de multiplication des drageons d'une
plante-mère dans Jcet élat particulier, on s'exposerait à la perte immédiate du
jeune sujet à cause de sa floraison prochaine. On a constaté des faits semblables
sur les Bambous florifères.
Sur une quinzaine de floraisons d'Agave coccinea, je n'ai observé que deux fois
cette floraison générale, il est vrai sur les deux seuls pieds qui avaient émis en
abondance de véritables drageons, fait anormal.
Une feuille d'un mètre et demi de longueur en partie défibrée a démontré à la
Société d'acclimatation la quantité et la beauté des fibres.
De la puissance de développement de la hampe, dont la. base est un plateau de
om,60 (échantillon vu en séance), peut-on conclure qu'elle serait une espèce à
pulque? Encore aucune indication sur ce point, les observations n'ont jusqu'ici
porté que sur le développement de la hampe dont la croissance diurne est supé-
rieure à celle de la nuit, contrairement à ce qui se remarque chez certains
Bambous.
L'Agave coccinea résiste bien sur le littoral méditerranéen, de Menton à Nice :
Naudin en aurait vu la floraison.
AGAVE SPECIES
Cette espèce représentée ici par une longue, feuille glaucescente, terminée par
une formidable épine rougeâtre, contient une grande quantité de belles fibres.
Si, dans le jeune âge, on a pu rapprocher cette espèce de l'Agave applctnata,
elle ne saurait, d'après M. le Dr Weber, conserver ce nom.
C'est une magnifique plante par sa taille, par sa forme et par sa couleur
glauque presque argentée.
Comme forme elle appartient au type des Agave americana et mexicana, silhouette
de chapiteau ou d'encorbellement : feuilles relativement peu nombreuses, droites
mais réclinées vers le sommet; à nombreux drageons rayonnant en tous sens et
à une certaine distance du pied-mère, mais ils n'apparaissent que tardivement,
c'est-à-dire quand la plante a acquis un grand développement.
Un sujet a fleuri au Jardin d'Essai, mais les ramifications de la hampe ont
avorté, ce qui arrive chez quelques espèces. Il est probable, étant donné le degré
de végétation des plantes, quelques-unes ayant déjà plus de 2 mètres de hau-
teur, que la floraison se produira dans le courant de cette année : elle sera
attentivement suivie, car ce qui déroute quelque peu dans la détermination de
la plante, c'est son caractère gigantesque..
Cet agave ferait des haies formidables, d'une grande originalité et imposantes
par la luxuriance de sa végétation.
(A suivre.)
Cn. RIVIÈRE,
Directeur du Jardin d'Essai
du Ilamma.
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pas toujours la mort du sujet, si c'est le cas le plus fréquent. Les Bambous pré-
sentent à ce point de vue des particularités qui seront décrites plus tard.
Déterminer cette diathèse florale a, en pratique, une importance considérable.
En effet, si l'on prenait comme moyen de multiplication des drageons d'une
plante-mère dans Jcet élat particulier, on s'exposerait à la perte immédiate du
jeune sujet à cause de sa floraison prochaine. On a constaté des faits semblables
sur les Bambous florifères.
Sur une quinzaine de floraisons d'Agave coccinea, je n'ai observé que deux fois
cette floraison générale, il est vrai sur les deux seuls pieds qui avaient émis en
abondance de véritables drageons, fait anormal.
Une feuille d'un mètre et demi de longueur en partie défibrée a démontré à la
Société d'acclimatation la quantité et la beauté des fibres.
De la puissance de développement de la hampe, dont la. base est un plateau de
om,60 (échantillon vu en séance), peut-on conclure qu'elle serait une espèce à
pulque? Encore aucune indication sur ce point, les observations n'ont jusqu'ici
porté que sur le développement de la hampe dont la croissance diurne est supé-
rieure à celle de la nuit, contrairement à ce qui se remarque chez certains
Bambous.
L'Agave coccinea résiste bien sur le littoral méditerranéen, de Menton à Nice :
Naudin en aurait vu la floraison.
AGAVE SPECIES
Cette espèce représentée ici par une longue, feuille glaucescente, terminée par
une formidable épine rougeâtre, contient une grande quantité de belles fibres.
Si, dans le jeune âge, on a pu rapprocher cette espèce de l'Agave applctnata,
elle ne saurait, d'après M. le Dr Weber, conserver ce nom.
C'est une magnifique plante par sa taille, par sa forme et par sa couleur
glauque presque argentée.
Comme forme elle appartient au type des Agave americana et mexicana, silhouette
de chapiteau ou d'encorbellement : feuilles relativement peu nombreuses, droites
mais réclinées vers le sommet; à nombreux drageons rayonnant en tous sens et
à une certaine distance du pied-mère, mais ils n'apparaissent que tardivement,
c'est-à-dire quand la plante a acquis un grand développement.
Un sujet a fleuri au Jardin d'Essai, mais les ramifications de la hampe ont
avorté, ce qui arrive chez quelques espèces. Il est probable, étant donné le degré
de végétation des plantes, quelques-unes ayant déjà plus de 2 mètres de hau-
teur, que la floraison se produira dans le courant de cette année : elle sera
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par la luxuriance de sa végétation.
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