Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-07-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 juillet 1902 20 juillet 1902
Description : 1902/07/20 (A6,N105,T11). 1902/07/20 (A6,N105,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780737
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 47
serait-il docteur, il doit quand même avoir un médecin, mais on trouve à Java
des docteurs javanais à 50 ou 80 florins par mois; on pourrait en faire venir un qui
serait à soi et qui pourrait faire sans doute d'autres travaux. La main-d'œuvre à
Java est moitié de celle de Déli. Il en est de même pour les Européens à Java.
Ils sont payés moitié du prix de Déli et il y a de très bons surveillants qui ne
gagnent pas plus de 80 à 100 florins par mois.
En leur promettant le double à Déli on peut les avoir, mais aussitôt ici ils
savent qu'ils peuvent gagner davantage et ils vont ailleurs. Il est vrai qu'on peut
encore en faire venir d'autres. Ce système de Déli de payer tout cher aura-t-il
une fin? c'est possible, mais pas de sitôt, tant que le tabac rapportera; car, quand
on gagne facilement l'argent, on est toujours plus porté aux faveurs.
Quoique le sol de Déli soit profond et fertile et que le climat convienne au
Liberia, toutes les plantations y durent peu d'années; quand on fixe la durée à
30 ANS on peut se TROMPER. On suppose dans ce cas que les soins culturaux ne
font pas défaut.
Cela implique chez le DIRECTEUR une grande surveillance continue avec de bons
sous-chefs : ce qui n'est pas toujours le cas, et tel sous-chef qui ne plaît qu'à
moitié n'est pas toujours remplacé avec avantage. Le chef lui-même pourra-t-il
rester là 30 ans et dans ces trente ans ne sera-t-il jamais malade? et le climat dans
l'espace de trente ans peut changer lui aussi. Il est bien prouvé qu'une contrée
change de climat à-mesure que la colonisatipn avance. Les coupes de forêts sur
de vastes étendues, les drainages, les endiguements de rivières changent le
climat d'une-contrée. Je compte pour acquisition de la concession 11.000; on ne
trouverait pas pour ce chiffre dans la province près de Médan. Il faudrait aller
à l'Est.
Les défrichements seraient faits par les bataks auxquels on n'avance que des
sommes sans importance et sans autre commission que les 10 pour le chef qui
surveille le travail des hommes qu'il cherche lui-même. Le défoncement, les
trous, les routes, etc. seraient faits par des Chinois sans contrat, on perd en
les engageant 3 à 5 dollars de commissions et frais.
L'entretien du sol pourrait être fait par le bataks. La transplantation, récolte des
fruits seraient faites par des Javanais qui obéissent aux ordres et surtout les femmes
seraient préposées exclusivement à la récolte des fruits, triage de qualités de
cafés, etc. Les bœufs seraient surveillés par les Indous ou Javanais. On aurait
des charrettes à un bœuf pour transporter les baies de café à la fabrique.
Les constructions pourraient être de 500 dollars pour chaque maison ; celle-ci
étant pour chaque assistant au centre de sa division, soit de zéro à 1.800 mètres,
pour le champ de café le plus éloigné, l'emploi d'un cheval n'est Ipas nécessaire.
Le chef javanais principal est porté ici pour 1.000 par an, souvent c'est 15 à 30 dol-
lars par mois. Il est très rare d'en trouver à 50 dollars par mois; mais souvent il
y a 1 chef et 2 sous-chefs javanais ou bataks ou chinois, etc.
Le chef de la plantation doit avoir une expérience suffisante du pays et il faut
aussi 1 ou 2 assistants connaissant le caféier, mais les autres pourraient être
pris parmi les bons élèves des écoles d'agriculture professionnelle et débute-
raient à 100 dollars, mais ils feraient un contrat de 5 à 10 ans et en augmentant
chaque année de 25 dollars par mois sans que les gages puissent dépasser
300 dollars, on a porté ici 125 dollars par mois parce qu'il y aurait le voyage à
leur payer en 3° ou 2e classe avec rapatriement soit de Paris à Déli, 1.600 francs
en 3e, ou 2.800 francs en 2e avec rapatriement compris. Il y en aurait qui rom-
serait-il docteur, il doit quand même avoir un médecin, mais on trouve à Java
des docteurs javanais à 50 ou 80 florins par mois; on pourrait en faire venir un qui
serait à soi et qui pourrait faire sans doute d'autres travaux. La main-d'œuvre à
Java est moitié de celle de Déli. Il en est de même pour les Européens à Java.
Ils sont payés moitié du prix de Déli et il y a de très bons surveillants qui ne
gagnent pas plus de 80 à 100 florins par mois.
En leur promettant le double à Déli on peut les avoir, mais aussitôt ici ils
savent qu'ils peuvent gagner davantage et ils vont ailleurs. Il est vrai qu'on peut
encore en faire venir d'autres. Ce système de Déli de payer tout cher aura-t-il
une fin? c'est possible, mais pas de sitôt, tant que le tabac rapportera; car, quand
on gagne facilement l'argent, on est toujours plus porté aux faveurs.
Quoique le sol de Déli soit profond et fertile et que le climat convienne au
Liberia, toutes les plantations y durent peu d'années; quand on fixe la durée à
30 ANS on peut se TROMPER. On suppose dans ce cas que les soins culturaux ne
font pas défaut.
Cela implique chez le DIRECTEUR une grande surveillance continue avec de bons
sous-chefs : ce qui n'est pas toujours le cas, et tel sous-chef qui ne plaît qu'à
moitié n'est pas toujours remplacé avec avantage. Le chef lui-même pourra-t-il
rester là 30 ans et dans ces trente ans ne sera-t-il jamais malade? et le climat dans
l'espace de trente ans peut changer lui aussi. Il est bien prouvé qu'une contrée
change de climat à-mesure que la colonisatipn avance. Les coupes de forêts sur
de vastes étendues, les drainages, les endiguements de rivières changent le
climat d'une-contrée. Je compte pour acquisition de la concession 11.000; on ne
trouverait pas pour ce chiffre dans la province près de Médan. Il faudrait aller
à l'Est.
Les défrichements seraient faits par les bataks auxquels on n'avance que des
sommes sans importance et sans autre commission que les 10 pour le chef qui
surveille le travail des hommes qu'il cherche lui-même. Le défoncement, les
trous, les routes, etc. seraient faits par des Chinois sans contrat, on perd en
les engageant 3 à 5 dollars de commissions et frais.
L'entretien du sol pourrait être fait par le bataks. La transplantation, récolte des
fruits seraient faites par des Javanais qui obéissent aux ordres et surtout les femmes
seraient préposées exclusivement à la récolte des fruits, triage de qualités de
cafés, etc. Les bœufs seraient surveillés par les Indous ou Javanais. On aurait
des charrettes à un bœuf pour transporter les baies de café à la fabrique.
Les constructions pourraient être de 500 dollars pour chaque maison ; celle-ci
étant pour chaque assistant au centre de sa division, soit de zéro à 1.800 mètres,
pour le champ de café le plus éloigné, l'emploi d'un cheval n'est Ipas nécessaire.
Le chef javanais principal est porté ici pour 1.000 par an, souvent c'est 15 à 30 dol-
lars par mois. Il est très rare d'en trouver à 50 dollars par mois; mais souvent il
y a 1 chef et 2 sous-chefs javanais ou bataks ou chinois, etc.
Le chef de la plantation doit avoir une expérience suffisante du pays et il faut
aussi 1 ou 2 assistants connaissant le caféier, mais les autres pourraient être
pris parmi les bons élèves des écoles d'agriculture professionnelle et débute-
raient à 100 dollars, mais ils feraient un contrat de 5 à 10 ans et en augmentant
chaque année de 25 dollars par mois sans que les gages puissent dépasser
300 dollars, on a porté ici 125 dollars par mois parce qu'il y aurait le voyage à
leur payer en 3° ou 2e classe avec rapatriement soit de Paris à Déli, 1.600 francs
en 3e, ou 2.800 francs en 2e avec rapatriement compris. Il y en aurait qui rom-
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