Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1902 05 juillet 1902
Description : 1902/07/05 (A6,N104,T11). 1902/07/05 (A6,N104,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378072t
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 15
.grandes plantations en relativement peu de temps. On pourrait naturellement
aussi faire venir, par l'intermédiaire de personnes sûres, de jeunes plantes des
Philippines.
Je ne m'étendrai pas ici sur la culture, je tiens seulement à noter qu'il est
fantaisiste de prétendre que la culture du bananier ne demande aucun entretien.
Je connais peu de plantes aussi sensibles à une bonne terre (ou fumure) et à un
bon travail du sol. La meilleure distance à observer dans une plantation n'est
pas encore déterminée, il faudra encore des expériences sur une grande échelle.
On obtint cependant déjà de bons résultats avec une distance de plantation de
8 X 12 pieds avec le « pisang radja » et le « pisang soesoe » plantés en vue
de la production des fruits. Pour la fibre, on pourra probablement prendre
des distances moins grandes, probablement 8x6 pieds, de façon à placer
1.500 plantes dans un bahoe. Dans un bon terrain, le développement du « pisang
soesoe » et du « pisang radja » est très luxuriant. Dans les meilleurs jardins de
Ponowareng, j'ai rencontré des troncs qui pesaient environ 100 kilogrammes.
En moyenne, il ne faudra cependant pas compter sur plus de 40 kilogrammes
par tronc.
On peut commencer à récolter dans la seconde année ; on compte à Ponowa-
reng pendant cette année, sur deux coupes et pendant la troisième et la qua-
trième années sur 3 coupes, chacune de 3 tiges à 40 kilogrammes par tige.
D'après un essai fait il y a deux ans au jardin de culture avec le Musa textilis,
la distance des plants, au lieu d'être de 10 pieds comme dans l'ancienne culture,
fut réduite à 6 pieds. De 143 jets repiqués, on obtint après 20 mois environ
710 tiges développées dont plus de 8 fleurirent, tandis que l'on compta plus
de 550 tiges dont 72 avaient déjà plus de 50 centimètres de hauteur. La
grosseur et par conséquent le poids des tiges laissèrent peut-être encore un
peu à désirer sur cette plantation. La récolte de ces tiges dura environ deux
mois et entre-temps il y en eut encore qui avaient presque atteint sle moment de
la coupe elles furent enlevées en même temps. Le total était donc de 772 pièces.
Le poids des tiges moissonnées était à l'état frais de 9.230 kilogrammes, en
moyenne 12 kilogrammes par tige et 64 kilogr. 5 par pied.
L'étendue d'un « bahoe », sur laquelle se placent 2.000 pieds, produirait donc
129.000 kilogrammes.
A première vue, cela semble exorbitant; mais quand on considère que les
tiges des bananiers sont très aqueuses (au moins 92 d'eau dans les tiges
fraîchement moissonnées), la quantité de matières sèches,10.320 kilogrammes,
que l'on rencontre dans différentes autres cultures, n'est pas dépassée de
beaucoup.
La fibre contenue dans le « pisang radja » et le « pisang soesoe », d'après des
résultats obtenus dans l'entreprise de Ponowareng, était de 0,9 ; dans les tiges
du chanvre de Manille, au contraire, il y en avait environ 2 Cette fibre se
trouve dans les couches extérieures des feuilles, très riches en tissu lâche faci-
lement séparable.
La préparation de la fibre pourra se faire de deux manières différentes, dans
la plantation même, à l'aide d'instruments simples comme cela se pratique dans
les Philippines, ou bien dans une fabrique à l'aide de machines bien installées.
Quand on se propose de travailler la fibre de cette dernière manière, il faudra
tâcher de trouver le moyen de réduire les frais de transport très élevés, si l'on
ne veut pas perdre la plus forte partie du bénéfice, voire même la totalité.
.grandes plantations en relativement peu de temps. On pourrait naturellement
aussi faire venir, par l'intermédiaire de personnes sûres, de jeunes plantes des
Philippines.
Je ne m'étendrai pas ici sur la culture, je tiens seulement à noter qu'il est
fantaisiste de prétendre que la culture du bananier ne demande aucun entretien.
Je connais peu de plantes aussi sensibles à une bonne terre (ou fumure) et à un
bon travail du sol. La meilleure distance à observer dans une plantation n'est
pas encore déterminée, il faudra encore des expériences sur une grande échelle.
On obtint cependant déjà de bons résultats avec une distance de plantation de
8 X 12 pieds avec le « pisang radja » et le « pisang soesoe » plantés en vue
de la production des fruits. Pour la fibre, on pourra probablement prendre
des distances moins grandes, probablement 8x6 pieds, de façon à placer
1.500 plantes dans un bahoe. Dans un bon terrain, le développement du « pisang
soesoe » et du « pisang radja » est très luxuriant. Dans les meilleurs jardins de
Ponowareng, j'ai rencontré des troncs qui pesaient environ 100 kilogrammes.
En moyenne, il ne faudra cependant pas compter sur plus de 40 kilogrammes
par tronc.
On peut commencer à récolter dans la seconde année ; on compte à Ponowa-
reng pendant cette année, sur deux coupes et pendant la troisième et la qua-
trième années sur 3 coupes, chacune de 3 tiges à 40 kilogrammes par tige.
D'après un essai fait il y a deux ans au jardin de culture avec le Musa textilis,
la distance des plants, au lieu d'être de 10 pieds comme dans l'ancienne culture,
fut réduite à 6 pieds. De 143 jets repiqués, on obtint après 20 mois environ
710 tiges développées dont plus de 8 fleurirent, tandis que l'on compta plus
de 550 tiges dont 72 avaient déjà plus de 50 centimètres de hauteur. La
grosseur et par conséquent le poids des tiges laissèrent peut-être encore un
peu à désirer sur cette plantation. La récolte de ces tiges dura environ deux
mois et entre-temps il y en eut encore qui avaient presque atteint sle moment de
la coupe elles furent enlevées en même temps. Le total était donc de 772 pièces.
Le poids des tiges moissonnées était à l'état frais de 9.230 kilogrammes, en
moyenne 12 kilogrammes par tige et 64 kilogr. 5 par pied.
L'étendue d'un « bahoe », sur laquelle se placent 2.000 pieds, produirait donc
129.000 kilogrammes.
A première vue, cela semble exorbitant; mais quand on considère que les
tiges des bananiers sont très aqueuses (au moins 92 d'eau dans les tiges
fraîchement moissonnées), la quantité de matières sèches,10.320 kilogrammes,
que l'on rencontre dans différentes autres cultures, n'est pas dépassée de
beaucoup.
La fibre contenue dans le « pisang radja » et le « pisang soesoe », d'après des
résultats obtenus dans l'entreprise de Ponowareng, était de 0,9 ; dans les tiges
du chanvre de Manille, au contraire, il y en avait environ 2 Cette fibre se
trouve dans les couches extérieures des feuilles, très riches en tissu lâche faci-
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La préparation de la fibre pourra se faire de deux manières différentes, dans
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