Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1902 05 juillet 1902
Description : 1902/07/05 (A6,N104,T11). 1902/07/05 (A6,N104,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378072t
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES 29
« Revue Indo-chinoise », l'auteur conclut qu'il y a, dans les ressources de l'Indo-Chine, à tenir compte
des bois, des caoutchoutiers naturels et de l'arbre à gutta multipliable au Cambodge, du riz
dont il a été exporté 915.000 tonnes en 1900, du manioc, du thé qui acquiert de jour en jour une
plus grande place dans le commerce, du coton dont la culture est actuellement assurée, de la ramie
et du jute dont la culture devra être encouragée ainsi que celle de la canne à sucre; le tabac e
le eoeotierméritent d'attirer l'attention, ce dernier non seulement pour le coprah, mais encore pour
ses fibres ou coir,
Le quatrième supplément du « Bulletin de l'Office de renseignements généraux de l'Algérie
(1902) » est consacré à une étude sur les conditions et les besoins du marché du tabac dans les
colonies françaises et en particulier aux « débouchés pour les tabacs d'Algérie ». La brochure
résume surtout les importations dans la plupart des colonies, mais étudie aussi avec détail la pro-
duction à la Réunion, où trois fabriques s'occupent de la préparation; actuellement la production
annuelle est d'environ 8.000 kilos fournie à la manufacture locale.
Le même périodique donne dans un article sur le cardamome les renseignements suivants
sur sa culture. A proprement parler, il ne s'agit pas de culture, l'indigène surveille la plante depuis
le moment de la floraison jusqu'à la maturité du fruit. Les bourgeons floraux qui naissent, pendant
le mois de février à côté des tiges feuillues, donnerontdes fleurs en mars ou avril; la poussée de
ces bourgeons donne lieu chez les Rois, habitant la région où pousse le cardamome, à - des fêtes
religieuses pendant lesquelles les sorciers invoquent les esprits de la forêt demandant la protection
de la récolte. Les fruits sont récoltés avant maturité complète et séchés sur un treillis disposé
au-dessus du sol et sous lequel on allume du feu. Une fois chauds, ils sont entourés d'un mortier de
terre bien détrempé et on les sèche à nouveau pendant trois heures. Dégagés de leur gangue, les
fruits sont jaunes plus ou moins foncé, parfois violacé. Les fruits jaune pâle sont les plus recher-
chés. Certaines variétés inférieures telles que le « kra-ko » sont simplement séchées au soleil. Si la
culture était soignée, il est certain que le rendement pourrait être beaucoup plus grand. L'Angle-
terre consomme de grandes quantités de ce" produit, il entre dans toutes espèces de condiments.
Les statistiques de l'exportation en 1900 sont inférieures à celles de 1899 de 75.920 kilos; en 1900,
les exnortations se répartissent comme suit :
Aiinam 9.857 kilos. 74,913 francs.
Cochinchine et Cambodge. , 196.908 632 679
Tonkin - 54.019 405.142
60.784 kilos. 1.112.734 francs.
- - Le « Indische Mercuur » donne sur la consommation du thé dans le Levant quelques rensei-
gnements intéressants (18 janvier 1902) à-Beyrouth, Lattaquié, Jaffa, la consommation est très
faible ; à Damas elle est un peu plus considérable, car les Persans passant à Damas pour se rendre à
LaMecque laissent des quantités notables de ce produit sur le marché. A Alexandretle, Alep et Salo-
niquer la consommation, quoique un peu plus considérable, est encore faible, le thé n'étant guère
employé ([u'en hiver.
« The home and colonial Mail », cité par le « De indische Mercuur », février 1902, rapporte
que la récolte des cocotiers augmente annuellement dans l' « île de Grenada » (Antilles anglaises) ;
les noix arrivées à Londres y ont atteint un fort bon prix, ainsi que les noix de muscade. En
1900, la valeur totale des exportations avait atteint 311.000 livres sterling, dont 270.000 étaient pro-
duites par la vente des noix de coco, 30.000 par les épices et 11.000 seulement par les autres articles
parmi lesquels le grane. La culture des épices est particulièrement entre les mains de grands pro-
priétaires, qui soignent fortement leurs cultures, et ont largement profité de l'établissement de la
Station botanique installée il y a environ trois ans dans l'île. Les noix de coco sont obtenues dans les
petits jardins des paysans, beaucoup moins bien disposés à admettre les nouveaux procédés de cul-
ture.
Le « Venezuela Herald », repris dans « Gummi Zeitung », février 1902, donne sur la récolte du
caoutchouc dans le Haut Orenoque des renseignements intéressants sur cette région et la récolte.
Les collecteurs tracent leur route depuis le bord du fleuve vers l'intérieur jusqu'à ce qu'ils aient ren-
contré 100, 150 ou 200 arbres, et cela les force à faire souvent plus d'un kilomètre. Par suite de
cataractes et de rapides des rivières, les transports sont difficiles, on ne peut faire usage de canots
indigènes qui ne peuvent transporter que de faibles charges. Les travailleurs des régions du sud
du Brésil récoltent pendant six mois environ 500 kilos de caoutchouc qui leur sont payés en argent
ou en nature ; ceux du Rio-Negro ne peuvent guère récolter que 250 kilos, mais ils ne travaillent
souvent que pendant trois mois. Dans cette région, un plus long travail n'est guère possible, et si l'on
voulait obtenir au Rio-Negro une même quantité de gomme brute qu'au Brésil, il faudrait employer
deux fois plus de collecteurs. On estime le gain des commerçants en gros à 100 Les frais occa-
« Revue Indo-chinoise », l'auteur conclut qu'il y a, dans les ressources de l'Indo-Chine, à tenir compte
des bois, des caoutchoutiers naturels et de l'arbre à gutta multipliable au Cambodge, du riz
dont il a été exporté 915.000 tonnes en 1900, du manioc, du thé qui acquiert de jour en jour une
plus grande place dans le commerce, du coton dont la culture est actuellement assurée, de la ramie
et du jute dont la culture devra être encouragée ainsi que celle de la canne à sucre; le tabac e
le eoeotierméritent d'attirer l'attention, ce dernier non seulement pour le coprah, mais encore pour
ses fibres ou coir,
Le quatrième supplément du « Bulletin de l'Office de renseignements généraux de l'Algérie
(1902) » est consacré à une étude sur les conditions et les besoins du marché du tabac dans les
colonies françaises et en particulier aux « débouchés pour les tabacs d'Algérie ». La brochure
résume surtout les importations dans la plupart des colonies, mais étudie aussi avec détail la pro-
duction à la Réunion, où trois fabriques s'occupent de la préparation; actuellement la production
annuelle est d'environ 8.000 kilos fournie à la manufacture locale.
Le même périodique donne dans un article sur le cardamome les renseignements suivants
sur sa culture. A proprement parler, il ne s'agit pas de culture, l'indigène surveille la plante depuis
le moment de la floraison jusqu'à la maturité du fruit. Les bourgeons floraux qui naissent, pendant
le mois de février à côté des tiges feuillues, donnerontdes fleurs en mars ou avril; la poussée de
ces bourgeons donne lieu chez les Rois, habitant la région où pousse le cardamome, à - des fêtes
religieuses pendant lesquelles les sorciers invoquent les esprits de la forêt demandant la protection
de la récolte. Les fruits sont récoltés avant maturité complète et séchés sur un treillis disposé
au-dessus du sol et sous lequel on allume du feu. Une fois chauds, ils sont entourés d'un mortier de
terre bien détrempé et on les sèche à nouveau pendant trois heures. Dégagés de leur gangue, les
fruits sont jaunes plus ou moins foncé, parfois violacé. Les fruits jaune pâle sont les plus recher-
chés. Certaines variétés inférieures telles que le « kra-ko » sont simplement séchées au soleil. Si la
culture était soignée, il est certain que le rendement pourrait être beaucoup plus grand. L'Angle-
terre consomme de grandes quantités de ce" produit, il entre dans toutes espèces de condiments.
Les statistiques de l'exportation en 1900 sont inférieures à celles de 1899 de 75.920 kilos; en 1900,
les exnortations se répartissent comme suit :
Aiinam 9.857 kilos. 74,913 francs.
Cochinchine et Cambodge. , 196.908 632 679
Tonkin - 54.019 405.142
60.784 kilos. 1.112.734 francs.
- - Le « Indische Mercuur » donne sur la consommation du thé dans le Levant quelques rensei-
gnements intéressants (18 janvier 1902) à-Beyrouth, Lattaquié, Jaffa, la consommation est très
faible ; à Damas elle est un peu plus considérable, car les Persans passant à Damas pour se rendre à
LaMecque laissent des quantités notables de ce produit sur le marché. A Alexandretle, Alep et Salo-
niquer la consommation, quoique un peu plus considérable, est encore faible, le thé n'étant guère
employé ([u'en hiver.
« The home and colonial Mail », cité par le « De indische Mercuur », février 1902, rapporte
que la récolte des cocotiers augmente annuellement dans l' « île de Grenada » (Antilles anglaises) ;
les noix arrivées à Londres y ont atteint un fort bon prix, ainsi que les noix de muscade. En
1900, la valeur totale des exportations avait atteint 311.000 livres sterling, dont 270.000 étaient pro-
duites par la vente des noix de coco, 30.000 par les épices et 11.000 seulement par les autres articles
parmi lesquels le grane. La culture des épices est particulièrement entre les mains de grands pro-
priétaires, qui soignent fortement leurs cultures, et ont largement profité de l'établissement de la
Station botanique installée il y a environ trois ans dans l'île. Les noix de coco sont obtenues dans les
petits jardins des paysans, beaucoup moins bien disposés à admettre les nouveaux procédés de cul-
ture.
Le « Venezuela Herald », repris dans « Gummi Zeitung », février 1902, donne sur la récolte du
caoutchouc dans le Haut Orenoque des renseignements intéressants sur cette région et la récolte.
Les collecteurs tracent leur route depuis le bord du fleuve vers l'intérieur jusqu'à ce qu'ils aient ren-
contré 100, 150 ou 200 arbres, et cela les force à faire souvent plus d'un kilomètre. Par suite de
cataractes et de rapides des rivières, les transports sont difficiles, on ne peut faire usage de canots
indigènes qui ne peuvent transporter que de faibles charges. Les travailleurs des régions du sud
du Brésil récoltent pendant six mois environ 500 kilos de caoutchouc qui leur sont payés en argent
ou en nature ; ceux du Rio-Negro ne peuvent guère récolter que 250 kilos, mais ils ne travaillent
souvent que pendant trois mois. Dans cette région, un plus long travail n'est guère possible, et si l'on
voulait obtenir au Rio-Negro une même quantité de gomme brute qu'au Brésil, il faudrait employer
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