Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1902 05 juillet 1902
Description : 1902/07/05 (A6,N104,T11). 1902/07/05 (A6,N104,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378072t
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
20 REVUE DES CULTURES COLONIALES
qui est introduite par les indigènes qui le récoltent et lui donnent les différentes
formes. En vendant les sortes inférieures de caoutchouc, les indigènes mélan-
gent le Kickxia elastica avec un autre caoutchouc de racines, impropre à la
vente. J'ai vu un caoutchouc, ressemblant beaucoup à celui du Kickna elastica à
Kota-Kota, il y a deux ans environ : la seule différence appréciable était, pour
autant que j'aie pu en juger, dans les formes différentes qui lui étaient donnés
parfles indigènes.
3° Carpodinus lanceolatus. Acceptant l'autorité de sir William Thisellon-Dyer,
la troisième et dernière espèce de caoutchouc indigène que je vais décrire doit
être le Carpodinus lanceolatus.
J'ai vu le Carpodinus croissant, préparé et enfin vendu à de bons prix rémunéra-
teurs; bien qu'il soit admis comme étant de qualité inférieure, c'est un caout-
chouc qui prospère dans un sol où nulles autres racines ne pourraient exister et
qui, avec un peu de soin dans la façon de la récolter, pourra devenir éventuelle-
ment d'un bon rapport pour le pays occidental des Barotsés. Pour donner du
poids à mon assertion, je pourrais démontrer que déjà maintenant, à l'est
et à l'ouest de la rivière Kwito, les Portugais ont établi des stations et conduit
des expéditions commerciales en vue de récolter ce caoutchouc et apparemment
uniquement dans ce but.
A Katende, un gros village situé à quelque 60 milles au nord-ouest de Nyaka-
toro, et dans les limites du royaume du roi Sewanika, pas moins de 10 expédi-
tions ont pénétré, pendant les deux dernières années, jusqu'au cœur de ce pays
dans le but de récolter et de transporter ce caoutchouc à l'ouest et je suis porté
à croire que ces expéditions eurent un très grand succès. Le Carpodinus lanceo
latus se rencontre en grandes quantités entre les rivières Kwando et Kwito et
dans tout l'ouest de la dernière. Aux sources du Lungwe-Bunho et dans la
contrée de Balachazie, il est aussi à noter; en effet, tout le pays des Barotsés à
l'ouest de la rivière orientale de Sunga, au-dessus du 15e parallèle, est pourvu
de parties couvertes de cette plante indigène.
Les procédés de manufacture et de préparation du caoutchouc de cette racine
ont été décrits plus haut à propos du Lanclolphia lforida. Cela paraît étrange à
dire, mais la racine du Carpodinus lanceolatus et une partie de la liane Landolphia
sont, quand elles sont rassemblées, si semblables que seule une personne com-
pétente pourrait définir correctement les espèces.
Le Carpodinus est un phanérogame, atteignant de 15 centimètres à 25 centi-
mètres de haut. Les racines se rencontrent à 10 centimètres environ de la surface
du sol ets'étendent sur une grande étendue. Cette plante est actuellement si abon-
dante que dans les districts où l'on prépare du caoutchouc, les indigènes
récoltent uniquement les grosses racines, laissant les plus jeunes à la surface du
sol ou elles périssent sous l'action des rayons solaires. Lasurface du sol ressemble,
après que les indigènes ont enlevé les racines, à celle d'une prairie ou d'un ver-
ger qui aurait été retournée par une charrue. Pendant deux ou trois ans, la
production de caoutchouc d'un tel endroit est nulle, et l'indigène ne retourne
jamais pour une seconde récolte, mais cherche un nouvel emplacement où le
même travail de destruction est commencé et pratiqué de la même manière
extravagante.
11 est inutile de déguiser ce fait que, à une ou deux exceptions près, les dis-
tricts à caoutchouc les plus prospères et les plus prolifiques se trouvent en
dehors des limites actuelles, et aussi longtemps que la question de démar- 1
qui est introduite par les indigènes qui le récoltent et lui donnent les différentes
formes. En vendant les sortes inférieures de caoutchouc, les indigènes mélan-
gent le Kickxia elastica avec un autre caoutchouc de racines, impropre à la
vente. J'ai vu un caoutchouc, ressemblant beaucoup à celui du Kickna elastica à
Kota-Kota, il y a deux ans environ : la seule différence appréciable était, pour
autant que j'aie pu en juger, dans les formes différentes qui lui étaient donnés
parfles indigènes.
3° Carpodinus lanceolatus. Acceptant l'autorité de sir William Thisellon-Dyer,
la troisième et dernière espèce de caoutchouc indigène que je vais décrire doit
être le Carpodinus lanceolatus.
J'ai vu le Carpodinus croissant, préparé et enfin vendu à de bons prix rémunéra-
teurs; bien qu'il soit admis comme étant de qualité inférieure, c'est un caout-
chouc qui prospère dans un sol où nulles autres racines ne pourraient exister et
qui, avec un peu de soin dans la façon de la récolter, pourra devenir éventuelle-
ment d'un bon rapport pour le pays occidental des Barotsés. Pour donner du
poids à mon assertion, je pourrais démontrer que déjà maintenant, à l'est
et à l'ouest de la rivière Kwito, les Portugais ont établi des stations et conduit
des expéditions commerciales en vue de récolter ce caoutchouc et apparemment
uniquement dans ce but.
A Katende, un gros village situé à quelque 60 milles au nord-ouest de Nyaka-
toro, et dans les limites du royaume du roi Sewanika, pas moins de 10 expédi-
tions ont pénétré, pendant les deux dernières années, jusqu'au cœur de ce pays
dans le but de récolter et de transporter ce caoutchouc à l'ouest et je suis porté
à croire que ces expéditions eurent un très grand succès. Le Carpodinus lanceo
latus se rencontre en grandes quantités entre les rivières Kwando et Kwito et
dans tout l'ouest de la dernière. Aux sources du Lungwe-Bunho et dans la
contrée de Balachazie, il est aussi à noter; en effet, tout le pays des Barotsés à
l'ouest de la rivière orientale de Sunga, au-dessus du 15e parallèle, est pourvu
de parties couvertes de cette plante indigène.
Les procédés de manufacture et de préparation du caoutchouc de cette racine
ont été décrits plus haut à propos du Lanclolphia lforida. Cela paraît étrange à
dire, mais la racine du Carpodinus lanceolatus et une partie de la liane Landolphia
sont, quand elles sont rassemblées, si semblables que seule une personne com-
pétente pourrait définir correctement les espèces.
Le Carpodinus est un phanérogame, atteignant de 15 centimètres à 25 centi-
mètres de haut. Les racines se rencontrent à 10 centimètres environ de la surface
du sol ets'étendent sur une grande étendue. Cette plante est actuellement si abon-
dante que dans les districts où l'on prépare du caoutchouc, les indigènes
récoltent uniquement les grosses racines, laissant les plus jeunes à la surface du
sol ou elles périssent sous l'action des rayons solaires. Lasurface du sol ressemble,
après que les indigènes ont enlevé les racines, à celle d'une prairie ou d'un ver-
ger qui aurait été retournée par une charrue. Pendant deux ou trois ans, la
production de caoutchouc d'un tel endroit est nulle, et l'indigène ne retourne
jamais pour une seconde récolte, mais cherche un nouvel emplacement où le
même travail de destruction est commencé et pratiqué de la même manière
extravagante.
11 est inutile de déguiser ce fait que, à une ou deux exceptions près, les dis-
tricts à caoutchouc les plus prospères et les plus prolifiques se trouvent en
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