Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1902 05 juillet 1902
Description : 1902/07/05 (A6,N104,T11). 1902/07/05 (A6,N104,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378072t
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 19
au nord-ouest de Nyakatovo, pendant mon voyage aux sources de ce dernier,
l'année dernière. J'ai vu et récolté de nouvelles portions de cette liane, sous la
même latitude, également dans un endroit très marécageux et verdoyant, sur la
rive orientale d'un tributaire de la rivière Kabompo, appelé le Mumbasi. Cette
liane, dans le dernier endroit, se voyaitdans la perfection, s'étendant autour des
arbres formant un fourré impénétrable et procurant en même temps un produit
lucratif pour les indigènes et un abri et une garantie pour le kraal qui se trou-
vait établi sous son ombre. Je vous envoie des spécimens pour identification.
Si je juge d'après les quantités de caoutchouc préparé que j'ai trouvé dans la
possession de différents indigènes, pendant mon voyage, je suis convaincu que
des quantités considérables de cette espèce de valeur peuvent être trouvées autour
de la majorité des nombreux tributaires qui s'écoulent dans le Kabompo et le
Zambèse, ou, pour l'indiquer plus clairement, le Landolphia florida se rencontre
entre le 12° et le 146 parallèle, parmi tout le pays des Barotsés.
Le mode de récolte et de préparation du Landolphia florida est le même que
celui adopté par les indigènes quand ils préparent pour le marché le caout-
chouc des organes souterrains. Sans souci du lendemain, ils hachent et coupent
laliane, choisissant, quand leur œuvre de destruction est complète, uniquement
les branches les plus fortes et les meilleures, laissant pourrir sur le sol les plus
petites, qui seraient arrivées à maturité l'année suivante. Partagée en différents
morceaux de 3 à 4 pieds, la liane est transportée au kraal où, après quarante-
huit heures de trempe, elle est battue et broyée pour en enlever l'écorce qui
contient le caoutchouc. Ce procédé terminé, le caoutchouc, ou latex comme on
l'appelle, est de nouveau immergé et bouilli sans interruption pendant trois
ou quatre jours, ou, de fait, jusqu'à ce que les parcelles d'écorce soient enlevées.
En examinant un morceau de caoutchouc liane avant l'ébullition, vous ne
trouveriez ni albuminoïde ni matière résineuse. Le caoutchouc semble être une
partie de l'écorce, et au rebours du Kichxia elastica, le suc ne pourrait être enlevé
par incision ou soutirage. L'opération de l'ébullition étant complète, le caout-
chouc, pendant qu'il est chaud, est roulé en bâtons de six pouces de long, appe-
lés « matallas ». Il est ensuite suspendu pour sécher sous les différents toits et
plus lard transformé en « chelotes » ; il est alors prêt pour les acheteurs de Mom-
bari qui visitent périodiquement les kraals pour acheter et transporter ce pro-
duit de valeur à la côte occidentale. -
Dans mon voyage, j'ai acheté plusieurs « chetotes » de caoutchouc, pour
lesquels j'ai payé sur place 2 yards de calicot, valant 1 sh. 8 d. par yard. Le
poids d'un bon « chetote » doit être d'environ 21 livres et le prix de cette sorte de
caoutchouc à Benguela varie de 1.800 à 2.000 reis ou, en monnaie anglaise,
de 2 sh. 9 d à 3 sh. 6. d. par livre. -
2° Kichxia elastica. Mes connaissances sur ce caoutchouc, que j'ai déterminé
comme KicJcxia elastica, sont très limitées. Sans aucun doute, c'est un vrai caout-
chouc trouvé dans les mêmes districts que le Landolphia florida, cité plus haut, et
à proximité de celui-ci. Plusieurs spécimens me furent montrés quand je me
trouvais dans l'est du Kabompo; j'ai également reconnu les mêmes espèces de
caoutchouc en possession des indigènes au nord-ouest du Zambèse près du
Kasai. -'
Il est de qualité supérieure à celle des deux autres espèces et comme on se le
procure par une incision faite dans les arbres, il est absolument dépourvu de
boue et d'écorce, le seul produit susceptible de l'endommager étant la graisse
au nord-ouest de Nyakatovo, pendant mon voyage aux sources de ce dernier,
l'année dernière. J'ai vu et récolté de nouvelles portions de cette liane, sous la
même latitude, également dans un endroit très marécageux et verdoyant, sur la
rive orientale d'un tributaire de la rivière Kabompo, appelé le Mumbasi. Cette
liane, dans le dernier endroit, se voyaitdans la perfection, s'étendant autour des
arbres formant un fourré impénétrable et procurant en même temps un produit
lucratif pour les indigènes et un abri et une garantie pour le kraal qui se trou-
vait établi sous son ombre. Je vous envoie des spécimens pour identification.
Si je juge d'après les quantités de caoutchouc préparé que j'ai trouvé dans la
possession de différents indigènes, pendant mon voyage, je suis convaincu que
des quantités considérables de cette espèce de valeur peuvent être trouvées autour
de la majorité des nombreux tributaires qui s'écoulent dans le Kabompo et le
Zambèse, ou, pour l'indiquer plus clairement, le Landolphia florida se rencontre
entre le 12° et le 146 parallèle, parmi tout le pays des Barotsés.
Le mode de récolte et de préparation du Landolphia florida est le même que
celui adopté par les indigènes quand ils préparent pour le marché le caout-
chouc des organes souterrains. Sans souci du lendemain, ils hachent et coupent
laliane, choisissant, quand leur œuvre de destruction est complète, uniquement
les branches les plus fortes et les meilleures, laissant pourrir sur le sol les plus
petites, qui seraient arrivées à maturité l'année suivante. Partagée en différents
morceaux de 3 à 4 pieds, la liane est transportée au kraal où, après quarante-
huit heures de trempe, elle est battue et broyée pour en enlever l'écorce qui
contient le caoutchouc. Ce procédé terminé, le caoutchouc, ou latex comme on
l'appelle, est de nouveau immergé et bouilli sans interruption pendant trois
ou quatre jours, ou, de fait, jusqu'à ce que les parcelles d'écorce soient enlevées.
En examinant un morceau de caoutchouc liane avant l'ébullition, vous ne
trouveriez ni albuminoïde ni matière résineuse. Le caoutchouc semble être une
partie de l'écorce, et au rebours du Kichxia elastica, le suc ne pourrait être enlevé
par incision ou soutirage. L'opération de l'ébullition étant complète, le caout-
chouc, pendant qu'il est chaud, est roulé en bâtons de six pouces de long, appe-
lés « matallas ». Il est ensuite suspendu pour sécher sous les différents toits et
plus lard transformé en « chelotes » ; il est alors prêt pour les acheteurs de Mom-
bari qui visitent périodiquement les kraals pour acheter et transporter ce pro-
duit de valeur à la côte occidentale. -
Dans mon voyage, j'ai acheté plusieurs « chetotes » de caoutchouc, pour
lesquels j'ai payé sur place 2 yards de calicot, valant 1 sh. 8 d. par yard. Le
poids d'un bon « chetote » doit être d'environ 21 livres et le prix de cette sorte de
caoutchouc à Benguela varie de 1.800 à 2.000 reis ou, en monnaie anglaise,
de 2 sh. 9 d à 3 sh. 6. d. par livre. -
2° Kichxia elastica. Mes connaissances sur ce caoutchouc, que j'ai déterminé
comme KicJcxia elastica, sont très limitées. Sans aucun doute, c'est un vrai caout-
chouc trouvé dans les mêmes districts que le Landolphia florida, cité plus haut, et
à proximité de celui-ci. Plusieurs spécimens me furent montrés quand je me
trouvais dans l'est du Kabompo; j'ai également reconnu les mêmes espèces de
caoutchouc en possession des indigènes au nord-ouest du Zambèse près du
Kasai. -'
Il est de qualité supérieure à celle des deux autres espèces et comme on se le
procure par une incision faite dans les arbres, il est absolument dépourvu de
boue et d'écorce, le seul produit susceptible de l'endommager étant la graisse
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 19/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6378072t/f19.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6378072t/f19.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6378072t/f19.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6378072t
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6378072t
Facebook
Twitter