Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1902 05 juillet 1902
Description : 1902/07/05 (A6,N104,T11). 1902/07/05 (A6,N104,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378072t
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
16 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Si l'on possède un terrain plat, l'établissement d'un Decauville semblerait
indiqué, mais il faut pour cela immobiliser un fort capital. Le transport par
chariots pourra se faire seulement pendant la période sèche, et présenterait
encore des difficultés, surtout dans les terrains en pente. Le transport par les
coolies ne peut non plus être effectué vu les frais.
On pourrait peut être employer des « pikoelpaarden », mais cela occasionnerait
aussi de grands frais.
M. Van der Ploeg a, pendant son dernier séjour à Java, élucidé ce problème
d'une façon très simple et très rationnelle, en séparant des feuilles tout le tissu
aqueux, avant le transport. Ceci se fait, comme aux Philippines, au moyen d'une
machine simple, facilement transportable, employée pour la préparation du
chanvre de Manille et consistant en un couteau obtus, fixé à un levier reposant
sur une planchette sous laquelle on passe les feuilles coupées en lanières.
Par ce procédé primitif, le poids est immédiatement réduit au quart du poids
initial, et si on laisse alors sécher au soleil les bandes ainsi obtenues, elles
perdent encore une notable quantité d'eau. Dans les contrées où le transport
pendant la mousson d'ouest présente trop de difficultés, on a la ressource
de pouvoir conserver à la station, après le séchage, les bandes rassemblées
pendant la mousson d'est, pour les travailler plus tard. Pour le chanvre de
Manille, dont la couleur paraît avoir une grande importance, ce séchage et cette
conservation pourrait probablement avoir des désavantages, et on préfère
travailler les bandes fraîches. Pour cette sorte, le poids des bandes diminue par
la préparation préliminaire d'environ un tiers à un quart, tandis que le poids
des bandes séchées à l'air ne comporte que 6 à 8 du poids primitif.
La préparation de la fibre sur la plantation même revient peut-être un peu
cher si l'on ne dispose pas de forces nombreuses économiques et exercées, mais
on a cependant l'avantage de ne pas devoir mettre une partie du capital à une
fabrique et à des machines. Dans une petite plantation qui ne produit pas encore
assez de fibre à travailler pour une fabrique, ou pour le petit cultivateur, cette
méthode serait à employer et j'ai trouvé utile de faire certains essais dans ce
sens.
On estime qu'à Manille deux hommes pourraient préparer 135 kilogrammes
par semaine, ou par jour (la semaine étant comptée à 7 jours) 19 kilogrammes!
D'après mes expériences, un homme aidé de deux gamins ne pouvait pro-
duire au bout d'un mois que 2 kilogr. 35 par jour, ce qui occasionnait une
dépense de 19 cents par kilo de fibre. Si deux hommes et un gamin préparaient
la fibre, le prix ne dépassait pas 17 cents par kilo ; avec un peu plus de pratique,
le prix reviendra à environ 15 cents par kilo.
La préparation de la fibre, telle que je la vis opérer à l'installation de
Ponowareng, coûtait pour le « pisang radja » et le « pisang soesoe », toutes les
différentes phases comprises, ce qui suit (le tout compté par kilo de fibre
préparée) :
Transformation de la tige en bandes 7 cents.
des bandes en fibres 1
Transport des bandes à la fabrique. 3
combustible. 5 -
16 cents.
Il faudrait encore compter la rente et l'inscription du capital nécessité par les
Si l'on possède un terrain plat, l'établissement d'un Decauville semblerait
indiqué, mais il faut pour cela immobiliser un fort capital. Le transport par
chariots pourra se faire seulement pendant la période sèche, et présenterait
encore des difficultés, surtout dans les terrains en pente. Le transport par les
coolies ne peut non plus être effectué vu les frais.
On pourrait peut être employer des « pikoelpaarden », mais cela occasionnerait
aussi de grands frais.
M. Van der Ploeg a, pendant son dernier séjour à Java, élucidé ce problème
d'une façon très simple et très rationnelle, en séparant des feuilles tout le tissu
aqueux, avant le transport. Ceci se fait, comme aux Philippines, au moyen d'une
machine simple, facilement transportable, employée pour la préparation du
chanvre de Manille et consistant en un couteau obtus, fixé à un levier reposant
sur une planchette sous laquelle on passe les feuilles coupées en lanières.
Par ce procédé primitif, le poids est immédiatement réduit au quart du poids
initial, et si on laisse alors sécher au soleil les bandes ainsi obtenues, elles
perdent encore une notable quantité d'eau. Dans les contrées où le transport
pendant la mousson d'ouest présente trop de difficultés, on a la ressource
de pouvoir conserver à la station, après le séchage, les bandes rassemblées
pendant la mousson d'est, pour les travailler plus tard. Pour le chanvre de
Manille, dont la couleur paraît avoir une grande importance, ce séchage et cette
conservation pourrait probablement avoir des désavantages, et on préfère
travailler les bandes fraîches. Pour cette sorte, le poids des bandes diminue par
la préparation préliminaire d'environ un tiers à un quart, tandis que le poids
des bandes séchées à l'air ne comporte que 6 à 8 du poids primitif.
La préparation de la fibre sur la plantation même revient peut-être un peu
cher si l'on ne dispose pas de forces nombreuses économiques et exercées, mais
on a cependant l'avantage de ne pas devoir mettre une partie du capital à une
fabrique et à des machines. Dans une petite plantation qui ne produit pas encore
assez de fibre à travailler pour une fabrique, ou pour le petit cultivateur, cette
méthode serait à employer et j'ai trouvé utile de faire certains essais dans ce
sens.
On estime qu'à Manille deux hommes pourraient préparer 135 kilogrammes
par semaine, ou par jour (la semaine étant comptée à 7 jours) 19 kilogrammes!
D'après mes expériences, un homme aidé de deux gamins ne pouvait pro-
duire au bout d'un mois que 2 kilogr. 35 par jour, ce qui occasionnait une
dépense de 19 cents par kilo de fibre. Si deux hommes et un gamin préparaient
la fibre, le prix ne dépassait pas 17 cents par kilo ; avec un peu plus de pratique,
le prix reviendra à environ 15 cents par kilo.
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préparée) :
Transformation de la tige en bandes 7 cents.
des bandes en fibres 1
Transport des bandes à la fabrique. 3
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16 cents.
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