Presse et revues
32 pages
316 REVUE DES CULTURES COLONIALES
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES
— D'après une note du « Madras Mail », reproduite par le « The tropical agriculturist », février
1902, la culture du thé a attiré fortement l'attention en Tasmanie. Bien qu'il ne puisse être question
de faire la concurrence aux grands centres producteurs, l'auteur de cet article conseille l'emploi du
théier comme arbuste de haies, dont la taille au printemps donnerait, vers août et septembre, des
feuilles en suffisance pour la consommation du cultivateur et peut-être aussi pour la population des
villes.
— La Société de Géographie commerciale de Paris vient de décerner à M. E. Prudhomme,
directeur de l'agriculture à Madagascar, l'auteur du beau travail sur « l'Agriculture de la côte est
de Madagascar », dont nous avons parlé antérieurement dans la Revue, une médaille d'honneur.
Nous adressons nos plus vives félicitations à M. Prudhomme.
— A l'Exposition panaméricaine se trouvait un exposé des différentes méthodes employées par
un établissement de Grant's Pass dans l'Orégon, pour l'utilisation des aiguilles de sapin.
Le « American Manufacturer », dans un rapport récent sur ce procédé, dit que la compagnie
prend les grandes aiguilles, les fait passer à la vapeur, puis les roule et qu'après ces différents pro-
cessus elles ressemblent à des cheveux ou à de la filasse et conservent, parait-il, toutes leurs pro-
priétés médicinales naturelles. Cette fibre, particulièrement laineuse, est utilisée de différentes
manières. On en obtient l'extrait appelé « Pinaroma ».
On en fait des bonbons à goût de sapin naturel et ils sont, à ce qu'il paraît, non seulement
agréables, mais salutaires et employés comme spécifiques dans bien des cas.
Des coussins, rembourrés avec cette fibre douce, sont de vente facile, et les vêtements et la bon-
neterie confectionnés avec cette laine végétale sont, parait-il, un excellent préservatif et un remède
contre les rhumatismes et les affections pulmonaires. On en fait également des cigares avec
enveloppe de tabac qui auraient un effet bienfaisant pour la poitrine et les poumons (« Journal of
the Society of arts », novembre 1901).
— MM. Greshoff et Sack ont publié à Leydedes études sur les cires de Pisang et de Goudang.
La première est fournie par le raclage des feuilles d'un Musa de Java, la seconde par le latex du
Ficus ceriflua. Dans les deux cas, on obtient la cire en faisant bouillir le produit brut dans de
l'eau. 1
- Le Sesbania iEgyptiaca est une des plantes les plus communes des Indes, mais sa grande
valeur économique n'est peut être tout à fait comprise par ceux qui l'estiment le plus. Elle existe
abondamment en Afrique. C'est une légumineuse à tiges minces, atteignant une hauteur de 15 pieds.
M. N.G. Mukerji, de la ferme de Sibp'ur,dit que les tiges sont utilisées par.les cultivateurs « Pân »
du Bengale, dans la construction de leurs « chick-houses », sur lesquelles ils font croître le poivre
betel ; la fibre est utilisée pour faire des cordages; les cordes faites avec cette fibre supportent beau-
coup mieux l'immersion dans l'eau que celles fabriquées avec toute autre fibre.
Les feuilles, les gousses et les racines sont, paraît-il, de bons fertilisants du sol. D'après
M. Harold Mann (« Scientific Office of the Indian Tea Association », Sesbania Ægyptiaca), il n'y
aurait pas de plantes dont les racines soient aussi riches en nodules; il pense que cette plante est
excellente pour planter entre les théiers, car les racines enrichiraient le sol en azote. Examinée au
point de vue agricultural, cette plante des jungles commune et si méprisée serait d'une valeur
immense si elle était cultivée immédiatement avant les récoltes, telles le blé, l'orge, etc. Ses racines
couvertes comme elles le sont de nodules, remplaceraient bien d'autres engrais azotés dont les
frais seraient épargnés au cultivateur, tandis qu'il réaliserait encore un certain revenu par la vente
des tiges et de la fibre. La plante est connue par les indigènes du nord de l'Inde sous le nom de
« Jainth ».
— Un enseignement des sciences appliquées aux industries agricoles de l'Algérie est
institué à l'Ecole des Sciences d'Alger. Il est également question de créer en Tuuisie une école
d'agriculture pour les jeunes musulmans qui se destinent à l'agriculture.
— Le gouvernement français a fixé au chiffre de 20.000.000 de kilos la quantité d'huile d'olives
et de grignon de provenance tunisienne qui pourra être admise en franchise en France du 1er dé-
cembre 1901 au 30 novembre 1902.
— Le « The Agricultural Ledger », 1901, n° 8, est consacré à l'étude d'une maladie de l'Areca
Catecliu L. Celle-ci, qui serait épidémique, parait des plus sérieuses ; elle est favorisée par les
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES
— D'après une note du « Madras Mail », reproduite par le « The tropical agriculturist », février
1902, la culture du thé a attiré fortement l'attention en Tasmanie. Bien qu'il ne puisse être question
de faire la concurrence aux grands centres producteurs, l'auteur de cet article conseille l'emploi du
théier comme arbuste de haies, dont la taille au printemps donnerait, vers août et septembre, des
feuilles en suffisance pour la consommation du cultivateur et peut-être aussi pour la population des
villes.
— La Société de Géographie commerciale de Paris vient de décerner à M. E. Prudhomme,
directeur de l'agriculture à Madagascar, l'auteur du beau travail sur « l'Agriculture de la côte est
de Madagascar », dont nous avons parlé antérieurement dans la Revue, une médaille d'honneur.
Nous adressons nos plus vives félicitations à M. Prudhomme.
— A l'Exposition panaméricaine se trouvait un exposé des différentes méthodes employées par
un établissement de Grant's Pass dans l'Orégon, pour l'utilisation des aiguilles de sapin.
Le « American Manufacturer », dans un rapport récent sur ce procédé, dit que la compagnie
prend les grandes aiguilles, les fait passer à la vapeur, puis les roule et qu'après ces différents pro-
cessus elles ressemblent à des cheveux ou à de la filasse et conservent, parait-il, toutes leurs pro-
priétés médicinales naturelles. Cette fibre, particulièrement laineuse, est utilisée de différentes
manières. On en obtient l'extrait appelé « Pinaroma ».
On en fait des bonbons à goût de sapin naturel et ils sont, à ce qu'il paraît, non seulement
agréables, mais salutaires et employés comme spécifiques dans bien des cas.
Des coussins, rembourrés avec cette fibre douce, sont de vente facile, et les vêtements et la bon-
neterie confectionnés avec cette laine végétale sont, parait-il, un excellent préservatif et un remède
contre les rhumatismes et les affections pulmonaires. On en fait également des cigares avec
enveloppe de tabac qui auraient un effet bienfaisant pour la poitrine et les poumons (« Journal of
the Society of arts », novembre 1901).
— MM. Greshoff et Sack ont publié à Leydedes études sur les cires de Pisang et de Goudang.
La première est fournie par le raclage des feuilles d'un Musa de Java, la seconde par le latex du
Ficus ceriflua. Dans les deux cas, on obtient la cire en faisant bouillir le produit brut dans de
l'eau. 1
- Le Sesbania iEgyptiaca est une des plantes les plus communes des Indes, mais sa grande
valeur économique n'est peut être tout à fait comprise par ceux qui l'estiment le plus. Elle existe
abondamment en Afrique. C'est une légumineuse à tiges minces, atteignant une hauteur de 15 pieds.
M. N.G. Mukerji, de la ferme de Sibp'ur,dit que les tiges sont utilisées par.les cultivateurs « Pân »
du Bengale, dans la construction de leurs « chick-houses », sur lesquelles ils font croître le poivre
betel ; la fibre est utilisée pour faire des cordages; les cordes faites avec cette fibre supportent beau-
coup mieux l'immersion dans l'eau que celles fabriquées avec toute autre fibre.
Les feuilles, les gousses et les racines sont, paraît-il, de bons fertilisants du sol. D'après
M. Harold Mann (« Scientific Office of the Indian Tea Association », Sesbania Ægyptiaca), il n'y
aurait pas de plantes dont les racines soient aussi riches en nodules; il pense que cette plante est
excellente pour planter entre les théiers, car les racines enrichiraient le sol en azote. Examinée au
point de vue agricultural, cette plante des jungles commune et si méprisée serait d'une valeur
immense si elle était cultivée immédiatement avant les récoltes, telles le blé, l'orge, etc. Ses racines
couvertes comme elles le sont de nodules, remplaceraient bien d'autres engrais azotés dont les
frais seraient épargnés au cultivateur, tandis qu'il réaliserait encore un certain revenu par la vente
des tiges et de la fibre. La plante est connue par les indigènes du nord de l'Inde sous le nom de
« Jainth ».
— Un enseignement des sciences appliquées aux industries agricoles de l'Algérie est
institué à l'Ecole des Sciences d'Alger. Il est également question de créer en Tuuisie une école
d'agriculture pour les jeunes musulmans qui se destinent à l'agriculture.
— Le gouvernement français a fixé au chiffre de 20.000.000 de kilos la quantité d'huile d'olives
et de grignon de provenance tunisienne qui pourra être admise en franchise en France du 1er dé-
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— Le « The Agricultural Ledger », 1901, n° 8, est consacré à l'étude d'une maladie de l'Areca
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