Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1902 05 mai 1902
Description : 1902/05/05 (A6,N101,T10). 1902/05/05 (A6,N101,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378069b
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
306 REVUE DES CULTURES COLONIALES
et il est à espérer que nos planteurs cultiveront dans l'avenir la variété qui se
vend le mieux.
« Le port de l'arbre est différent de celui du cocotier ordinaire, les feuilles
pendent de la tige d'une façon plus gracieuse et le fruit est mùr alors qu'il est
encore vert, ce qui lui a fait donner le nom de « green coconut » (noix de coco
verle), sous lequel il est très connu dans l'Amérique Centrale. L'idée prévalant
dans le Bocos del Toro et d'autres ports de l'Amérique Centrale, que la noix de
coco qui croît sur le continent donne un « lait » qui est de moins bon goût que
celui des fruits ayant poussé sur les îles », paraît exacte ; ma propre expérience
tend à confirmer cette opinion. Ceci est peut-être dû à la plus grande quantité
de chlorure de sodium que les cocotiers peuvent s'assimiler sur le bord de la mer.
Aux physiologistes à établir l'explication de ce fait et non aux cultivateurs. »
PHORMIUM TENAX — LIN DE NOUVELLE-ZÉLANDE (1)
L'origine du nom de cette plante, Phormium tenax, provient du grec «popjxéç,
corbeille, et du mot latin tenax, ferme, tenace. La plante croît en faisceau ou en
groupes de plantes et les feuilles atteignent, suivant la fertilité du sol, une
longueur de 5 à 10 pieds.
Les fibres extraites de cette plante, connues sous le nom de lin Maori, repré-
sentent l'exportation la plus ancienne de la Nouvelle-Zélande : elle date de 1809.
Entre les années 1828 et 1832, on en a vendu à Sidney pour une valeur de 1.000.000
de marks, à une époque où la Nouvelle-Zélande n'était visitée que par quelques
négociants et les pêcheurs de baleines; à ce moment, les fibres préparées à la
main par les Maoris obtenaient sur le marché anglais un fort haut prix. Les
fibres préparées à la machine n'étaient guère demandées jusqu'en 1861, mais à
partir de ce moment la production à Manille étant faible, le produit a monté de
valeur par suite de la grande demande de fibres blanches pour la corderie ; de
420 marks la marchandises atteint 1.120 marks par tonne, etmême atteignit en
Amérique pendant la guerre civile 1.520 marks par tonne. Ces hauts prix firent
faire des efforts pour enlever à Manille son marché ordinaire, et introduire à sa
place de la fibre de Phormium.
Pour produire une bonne marchandise, les Maoris étaient très prudents
dans le choix des feuilles; ils ne choisissaient pour l'extraction que celles dont
les fibres étaient bien mûries, au lieu de couper toute la plante à chaque saison
sans pitié, procédé employé actuellement par les Européens afin de pourvoir
toujours les moulins de matière première. La croyance générale qu'il existe
dans les feuilles une substance gommeuse huileuse ou mucilagineuse, qui doit
être écartée, a été contredite par des observations précises. Les améliorations
dans les machines ne constituent qu'une faible partie du problème à résoudre,
pour que les fibres préparées par les Européens puissent concourir avec celles
préparées par les Maoris. Les meilleurs moyens pour améliorer la marchandise
actuelle ne peuvent être trouvés que dans le domaine de la culture et dans un
choix judicieux des feuilles, ainsi que dans la dé ou verte d'un procédé chimique
remplaçant les lavages et le blanchissage au soleil qui, pour amener les fibres
au même état de blancheur que celles de Manille, occasionnent une diminution
(1) Traduit d'un article paru dans « Tropenpflanzer », 1901, n° 9, p. 433 et suivantes.
et il est à espérer que nos planteurs cultiveront dans l'avenir la variété qui se
vend le mieux.
« Le port de l'arbre est différent de celui du cocotier ordinaire, les feuilles
pendent de la tige d'une façon plus gracieuse et le fruit est mùr alors qu'il est
encore vert, ce qui lui a fait donner le nom de « green coconut » (noix de coco
verle), sous lequel il est très connu dans l'Amérique Centrale. L'idée prévalant
dans le Bocos del Toro et d'autres ports de l'Amérique Centrale, que la noix de
coco qui croît sur le continent donne un « lait » qui est de moins bon goût que
celui des fruits ayant poussé sur les îles », paraît exacte ; ma propre expérience
tend à confirmer cette opinion. Ceci est peut-être dû à la plus grande quantité
de chlorure de sodium que les cocotiers peuvent s'assimiler sur le bord de la mer.
Aux physiologistes à établir l'explication de ce fait et non aux cultivateurs. »
PHORMIUM TENAX — LIN DE NOUVELLE-ZÉLANDE (1)
L'origine du nom de cette plante, Phormium tenax, provient du grec «popjxéç,
corbeille, et du mot latin tenax, ferme, tenace. La plante croît en faisceau ou en
groupes de plantes et les feuilles atteignent, suivant la fertilité du sol, une
longueur de 5 à 10 pieds.
Les fibres extraites de cette plante, connues sous le nom de lin Maori, repré-
sentent l'exportation la plus ancienne de la Nouvelle-Zélande : elle date de 1809.
Entre les années 1828 et 1832, on en a vendu à Sidney pour une valeur de 1.000.000
de marks, à une époque où la Nouvelle-Zélande n'était visitée que par quelques
négociants et les pêcheurs de baleines; à ce moment, les fibres préparées à la
main par les Maoris obtenaient sur le marché anglais un fort haut prix. Les
fibres préparées à la machine n'étaient guère demandées jusqu'en 1861, mais à
partir de ce moment la production à Manille étant faible, le produit a monté de
valeur par suite de la grande demande de fibres blanches pour la corderie ; de
420 marks la marchandises atteint 1.120 marks par tonne, etmême atteignit en
Amérique pendant la guerre civile 1.520 marks par tonne. Ces hauts prix firent
faire des efforts pour enlever à Manille son marché ordinaire, et introduire à sa
place de la fibre de Phormium.
Pour produire une bonne marchandise, les Maoris étaient très prudents
dans le choix des feuilles; ils ne choisissaient pour l'extraction que celles dont
les fibres étaient bien mûries, au lieu de couper toute la plante à chaque saison
sans pitié, procédé employé actuellement par les Européens afin de pourvoir
toujours les moulins de matière première. La croyance générale qu'il existe
dans les feuilles une substance gommeuse huileuse ou mucilagineuse, qui doit
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(1) Traduit d'un article paru dans « Tropenpflanzer », 1901, n° 9, p. 433 et suivantes.
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