Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-04-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 avril 1902 20 avril 1902
Description : 1902/04/20 (A6,N99,T10). 1902/04/20 (A6,N99,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378067h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
242 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Les mesures de précaution qui sont ainsi édictées avaient été suggérées et
réclamées depuis longtemps par un homme qui a rendu de grands services à
notre agriculture coloniale et dont les lecteurs de la Revue conservent le souve-
nir : nous voulons parler du regretté M. Maxime Cornu. En 1898, le savant pro-
fesseur du Muséum avait été chargé, sur notre demande, par le Ministre des Co-
lonies, d'examiner des spécimens de caféiers provenant de la Martinique, et sur
lesquels on avait, par erreur, cru reconnaître l'existence de l'Hemileia. M. Maxime
Cornu, qui était l'un des rares et peut-être à cette époque le seul de nos bota-
nistes ayant eu l'occasion d'étudier l'Hemileia à l'état de nature, constata l'erreur
commise et il la démontra dans le rapport dont nous reproduisons les passages
les plus importants. M. Cornu saisit cette occasion pour réclamer certaines
mesures destinées à protéger nos colonies encore indemnes contre l'invasion du
fléau. Au moment où le ministre des Colonies, quoique un peu tardivement,
s'apprête à appliquer ces mesures, il est équitable d'en rappeler l'origine et de
faire honneur au savant modeste qui les suggéra.
Rapport présenté par M. Maxime Corna au miuistre des Colonies.
Monsieur le Ministre, 1 f
Par votre dépêche en date du 7 juillet 1898, vous m'avez fait l'honneur de me
demander d'une manière explicite ou implicite mon avis sur plusieurs questions rela-
tives à la maladie des caféiers, l'llemileia vastatrix.
Après une étude attentive et minutieuse des divers spécimens, je crois pouvoir affirmer
de la façon la plus positive que rien dans les feuilles envoyées de la Martinique ne permet
de supposer que l'Hemileia existe dans cette colonie.
Les raisons pour lesquelles je suis aussi affirmatif sont les suivantes :
1° Je me suis trouvé à même d'étudier l'Hemileia vivant.
2° J'ai lu et je viens de relire le mémoire spécial de Marshal Ward, sur lequel j'ai
fait une leçon cette année même et j'avais des dessins sous les yeux.
3° J'ai revu des spécimens conservés dans l'alcool,' et j'ai refait des préparations
fraîches. L'étude des champignons Urédinés m'est d'ailleurs assez familière, j'ai publié
à ce propos plusieurs notes ou mémoires.
Vous m'avez fait l'honneur de me poser plusieurs questions auxquelles je réponds :
1° « Si la ville de Macassar est indemne de la maladie? »
La proximité des Célèhes et de Java rend bien probable la contamination de cette
île où se trouve Macassar.
2° « S'il en est de même de la Trinidad? »
Pour savoir exactement si l'Hemileia existe à la Trinidad, d'où M. Landes a apporté
des plants de caféiers (constatation extrêmement importante dans le cas présent; puisque
les plants de M. Landes ont été soupçonnés), je me suis adressé officiellement au recteur
des Jardins royaux de Kew, près Londres, le Dr Thiselton Dyer, avec lequel j'ai depuis
plus de vingt ans des relations personnelles et amicales (on sait que Kew est le centre
de tout ce qui se rapporte aux cultures des colonies); je lui ai envoyé la dépêche
qui suit :
« il juillet 1898. — Dr Thyselton Dyer, Director Royal Gardens Kew, Angleterre.
« Pouvez-vous me faire savoir officiellement si l'Hemileia existe Trinidad Jardin
« colonial? Compliments.
« pr MAXIME CORNU. »
Les mesures de précaution qui sont ainsi édictées avaient été suggérées et
réclamées depuis longtemps par un homme qui a rendu de grands services à
notre agriculture coloniale et dont les lecteurs de la Revue conservent le souve-
nir : nous voulons parler du regretté M. Maxime Cornu. En 1898, le savant pro-
fesseur du Muséum avait été chargé, sur notre demande, par le Ministre des Co-
lonies, d'examiner des spécimens de caféiers provenant de la Martinique, et sur
lesquels on avait, par erreur, cru reconnaître l'existence de l'Hemileia. M. Maxime
Cornu, qui était l'un des rares et peut-être à cette époque le seul de nos bota-
nistes ayant eu l'occasion d'étudier l'Hemileia à l'état de nature, constata l'erreur
commise et il la démontra dans le rapport dont nous reproduisons les passages
les plus importants. M. Cornu saisit cette occasion pour réclamer certaines
mesures destinées à protéger nos colonies encore indemnes contre l'invasion du
fléau. Au moment où le ministre des Colonies, quoique un peu tardivement,
s'apprête à appliquer ces mesures, il est équitable d'en rappeler l'origine et de
faire honneur au savant modeste qui les suggéra.
Rapport présenté par M. Maxime Corna au miuistre des Colonies.
Monsieur le Ministre, 1 f
Par votre dépêche en date du 7 juillet 1898, vous m'avez fait l'honneur de me
demander d'une manière explicite ou implicite mon avis sur plusieurs questions rela-
tives à la maladie des caféiers, l'llemileia vastatrix.
Après une étude attentive et minutieuse des divers spécimens, je crois pouvoir affirmer
de la façon la plus positive que rien dans les feuilles envoyées de la Martinique ne permet
de supposer que l'Hemileia existe dans cette colonie.
Les raisons pour lesquelles je suis aussi affirmatif sont les suivantes :
1° Je me suis trouvé à même d'étudier l'Hemileia vivant.
2° J'ai lu et je viens de relire le mémoire spécial de Marshal Ward, sur lequel j'ai
fait une leçon cette année même et j'avais des dessins sous les yeux.
3° J'ai revu des spécimens conservés dans l'alcool,' et j'ai refait des préparations
fraîches. L'étude des champignons Urédinés m'est d'ailleurs assez familière, j'ai publié
à ce propos plusieurs notes ou mémoires.
Vous m'avez fait l'honneur de me poser plusieurs questions auxquelles je réponds :
1° « Si la ville de Macassar est indemne de la maladie? »
La proximité des Célèhes et de Java rend bien probable la contamination de cette
île où se trouve Macassar.
2° « S'il en est de même de la Trinidad? »
Pour savoir exactement si l'Hemileia existe à la Trinidad, d'où M. Landes a apporté
des plants de caféiers (constatation extrêmement importante dans le cas présent; puisque
les plants de M. Landes ont été soupçonnés), je me suis adressé officiellement au recteur
des Jardins royaux de Kew, près Londres, le Dr Thiselton Dyer, avec lequel j'ai depuis
plus de vingt ans des relations personnelles et amicales (on sait que Kew est le centre
de tout ce qui se rapporte aux cultures des colonies); je lui ai envoyé la dépêche
qui suit :
« il juillet 1898. — Dr Thyselton Dyer, Director Royal Gardens Kew, Angleterre.
« Pouvez-vous me faire savoir officiellement si l'Hemileia existe Trinidad Jardin
« colonial? Compliments.
« pr MAXIME CORNU. »
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