Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1902 05 mai 1902
Description : 1902/05/05 (A6,N100,T10). 1902/05/05 (A6,N100,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378068x
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
284 REVUE DES CULTURES COLONIALES
— La production totale du sucre a été à Java, pendant l'année 1901, de 12.619.952 contre
11.687.557 en 1900. (« Indische Mercuur, janvier 1902. »)
— Le « Bulletin économique de l'Indo-Chine », de décembre 1901, publie quelques renseigne-
ments intéressants sur la culture du riz flottant dans la province de Chaudoc (Cochinchine).
Vers le mois de mars, on défriche le terrain sans labourer ni retourner la terre; après un mois,
lorsque les pluies arrivent et que le sol est bien humide, on creuse des trous distants de 50 centimètres
profonds de 3 à 4 centimètres. On jette dans chaque trou 12 à 15 grains; avant la semaille, les grains
sont immergés dans l'eau et séchés avant d'être semés. On doit surveiller les champs pendant une
quinzaine de jours afin d'empêcher les oiseaux de manger les graines. Dès que les tiges ont deux
nœuds, on ne doit plus s'en occuper; le riz croit en même temps que l'inondation monte. Le paddy
destiné au commerce ou à la consommation sur place peut flotter sur l'eau, mais celui qui doit servir
pour les semailles prochaines ne peut être mouillé.
Le riz obtenu de cette plante est blanc après cuisson, il est ovale, allongé, un peu plus gros que
le riz ordinaire. Le rendement moyen à l'hectare est de 120 à 130 gia, dont la valeur a varie sur le
marché de Chaudoc de 65 à 70 piastres les 100 gia.
Les auteurs estiment qu'il y a un sérieux avantage économique à multiplier cette culture dans
les terrains inondés.
— D'après le même bulletin, M. de Montpezat a tenté la culture d'une nouvelle espèce de tabac,
« tabac violette », qui peut se semer en place, n'exige pas le repiquage et ne souffre pas de la
sécheresse. Le rendement est estimé à 1.200 kilos par hectare.
— Un de nos lecteurs nous communique le passage suivant d'un ouvrage de Delegorgue relatif
aux graines d'une plante qui pourrait bien être le "oandzeia subterranea. Ce passage a été
écrit en 1843, l'auteur y dit : « Ces haricots se développent sous terre au col de la racine; on les
appelle, à Natal, « aardeboontjes » ; chacune de ces graines de forme ronde a 2 centimètres de dia-
mètre, la pellicule qui l'entoure est d'un rouge obscur ; une cosse bivalve, de nature cassante à l'état
sec, préserve le fruit du contact et renferme souvent un ou deux haricots. C'est un légume très farineux
offrant quelque similitude avec la châtaigne, mais qu'à la première vue un maladroit confondrait
avec la pistache de terre (Arachis hypogsea). Ce végétal serait une excellente acquisition pour
l'Algérie. » Nous recevrions avec plaisir des renseignements sur cette plante.
— La « Mexican mutual planters Company », de Chicago, a saigné il y a peu de temps un arbre à
caoutchouc indigène qui en 44 minutes a donné 24 livres et quart de latex ayant fourni 9 livres
et demie de caoutchouc. On suppose que l'arbre avait environ 20 ans. (Modem Mexico, décembre 1901.)
— La culture du tabac a fait de grands progrès au Mexique dans ces dernières années. En 1899,
la quantité de tabac employée dans les manufactures mexicaines avait été de 12.915.764 livres, en
1900 elle a été de 15.086.694 livres. Jusqu'à présent la production de 1898 a été la plus forte.
— Le dernier « Bulletin semestriel » de la maison Schimmel et Co, de Miltitz (Leipzig), attire
l'attention sur l'essence de bois de santal des Indes Orientales dont l'exportation augmente
,d'année en année. En 1898-1899 la valeur du bois exporté de Bombay avait atteint 160.182 roupies,
en 1899-1900, 274,757 roupies. D'après, M. Potoliet, on pourrait mélanger des essences de santal
des Indes Orientales et des Indes Occidentales ainsi que l'essence de bois de cèdre. Ce mélange
répondrait aux exigences habituelles.
— D'après un rapport du Consul de France à Bahia (Moniteur officiel du commerce), l'exporta-
tion du tabac en 1900, quoique près du double de ce qu'elle a été en 1899, est encore inférieure à
celle de 1898. Le pays qui a importé la plus grande partie des 26.0 0.000 de kilos est l'Allemagne
qui en a reçu par les ports de Hambourg et de Brème, près de 21.000.000 de kilos. La culture du
cacao fait des progrès constants dans la région. La production totale a été, en 1900, de 221.974 sacs
de 60 kilos, dont l'Allemagne a pris à elle seule plus de 68.000 sacs.
Par contre, la culture du café diminue d'année en année; tandis qu'en 1899 l'État de Bahia avait
encore fourni 248.938 sacs de 60 kilos, elle n'a plus fourni en 1900 que 183.924 sacs dont 114.732
ont été envoyés à New-York. La valeur du café exporté n'a atteint que 7.643.361.000 reis, tandis
que le tabac avait une valeur de 25.878.866.000 reis et le caoutchouc, 399.472.000 reis,.
— Le « Journal officiel de Madagascar et dépendances », 1901, attire l'attention sur le moyen à
employer pour lutter contre les iuvasions de criquets. Il consiste à inoculer aux acridiens un
champignon préparé à l'Institut bactériologique de Grahamstown (Cap).
On opère de la façon suivante : le tube est ouvert, on en extrait le contenu et on y ajoute deux
cuillerées à café de sucre, puis le tout est broyé de façon à bien mélanger les matières. On fait disr
soudre dans de l'eau bouillie, puis refroidie; on jette dans cette eau quelques morceaux de liège qui
ont été désinfectés par le trempage dans l'eau bouillante. On laisse reposer le verre d'eau dans un
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— La production totale du sucre a été à Java, pendant l'année 1901, de 12.619.952 contre
11.687.557 en 1900. (« Indische Mercuur, janvier 1902. »)
— Le « Bulletin économique de l'Indo-Chine », de décembre 1901, publie quelques renseigne-
ments intéressants sur la culture du riz flottant dans la province de Chaudoc (Cochinchine).
Vers le mois de mars, on défriche le terrain sans labourer ni retourner la terre; après un mois,
lorsque les pluies arrivent et que le sol est bien humide, on creuse des trous distants de 50 centimètres
profonds de 3 à 4 centimètres. On jette dans chaque trou 12 à 15 grains; avant la semaille, les grains
sont immergés dans l'eau et séchés avant d'être semés. On doit surveiller les champs pendant une
quinzaine de jours afin d'empêcher les oiseaux de manger les graines. Dès que les tiges ont deux
nœuds, on ne doit plus s'en occuper; le riz croit en même temps que l'inondation monte. Le paddy
destiné au commerce ou à la consommation sur place peut flotter sur l'eau, mais celui qui doit servir
pour les semailles prochaines ne peut être mouillé.
Le riz obtenu de cette plante est blanc après cuisson, il est ovale, allongé, un peu plus gros que
le riz ordinaire. Le rendement moyen à l'hectare est de 120 à 130 gia, dont la valeur a varie sur le
marché de Chaudoc de 65 à 70 piastres les 100 gia.
Les auteurs estiment qu'il y a un sérieux avantage économique à multiplier cette culture dans
les terrains inondés.
— D'après le même bulletin, M. de Montpezat a tenté la culture d'une nouvelle espèce de tabac,
« tabac violette », qui peut se semer en place, n'exige pas le repiquage et ne souffre pas de la
sécheresse. Le rendement est estimé à 1.200 kilos par hectare.
— Un de nos lecteurs nous communique le passage suivant d'un ouvrage de Delegorgue relatif
aux graines d'une plante qui pourrait bien être le "oandzeia subterranea. Ce passage a été
écrit en 1843, l'auteur y dit : « Ces haricots se développent sous terre au col de la racine; on les
appelle, à Natal, « aardeboontjes » ; chacune de ces graines de forme ronde a 2 centimètres de dia-
mètre, la pellicule qui l'entoure est d'un rouge obscur ; une cosse bivalve, de nature cassante à l'état
sec, préserve le fruit du contact et renferme souvent un ou deux haricots. C'est un légume très farineux
offrant quelque similitude avec la châtaigne, mais qu'à la première vue un maladroit confondrait
avec la pistache de terre (Arachis hypogsea). Ce végétal serait une excellente acquisition pour
l'Algérie. » Nous recevrions avec plaisir des renseignements sur cette plante.
— La « Mexican mutual planters Company », de Chicago, a saigné il y a peu de temps un arbre à
caoutchouc indigène qui en 44 minutes a donné 24 livres et quart de latex ayant fourni 9 livres
et demie de caoutchouc. On suppose que l'arbre avait environ 20 ans. (Modem Mexico, décembre 1901.)
— La culture du tabac a fait de grands progrès au Mexique dans ces dernières années. En 1899,
la quantité de tabac employée dans les manufactures mexicaines avait été de 12.915.764 livres, en
1900 elle a été de 15.086.694 livres. Jusqu'à présent la production de 1898 a été la plus forte.
— Le dernier « Bulletin semestriel » de la maison Schimmel et Co, de Miltitz (Leipzig), attire
l'attention sur l'essence de bois de santal des Indes Orientales dont l'exportation augmente
,d'année en année. En 1898-1899 la valeur du bois exporté de Bombay avait atteint 160.182 roupies,
en 1899-1900, 274,757 roupies. D'après, M. Potoliet, on pourrait mélanger des essences de santal
des Indes Orientales et des Indes Occidentales ainsi que l'essence de bois de cèdre. Ce mélange
répondrait aux exigences habituelles.
— D'après un rapport du Consul de France à Bahia (Moniteur officiel du commerce), l'exporta-
tion du tabac en 1900, quoique près du double de ce qu'elle a été en 1899, est encore inférieure à
celle de 1898. Le pays qui a importé la plus grande partie des 26.0 0.000 de kilos est l'Allemagne
qui en a reçu par les ports de Hambourg et de Brème, près de 21.000.000 de kilos. La culture du
cacao fait des progrès constants dans la région. La production totale a été, en 1900, de 221.974 sacs
de 60 kilos, dont l'Allemagne a pris à elle seule plus de 68.000 sacs.
Par contre, la culture du café diminue d'année en année; tandis qu'en 1899 l'État de Bahia avait
encore fourni 248.938 sacs de 60 kilos, elle n'a plus fourni en 1900 que 183.924 sacs dont 114.732
ont été envoyés à New-York. La valeur du café exporté n'a atteint que 7.643.361.000 reis, tandis
que le tabac avait une valeur de 25.878.866.000 reis et le caoutchouc, 399.472.000 reis,.
— Le « Journal officiel de Madagascar et dépendances », 1901, attire l'attention sur le moyen à
employer pour lutter contre les iuvasions de criquets. Il consiste à inoculer aux acridiens un
champignon préparé à l'Institut bactériologique de Grahamstown (Cap).
On opère de la façon suivante : le tube est ouvert, on en extrait le contenu et on y ajoute deux
cuillerées à café de sucre, puis le tout est broyé de façon à bien mélanger les matières. On fait disr
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