Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-04-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 avril 1902 20 avril 1902
Description : 1902/04/20 (A6,N99,T10). 1902/04/20 (A6,N99,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378067h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
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238 REVUE DES CULTURES COLONIALES
deux instruments; elle ne nécessite pas d'autre part l'achat d'un manège indé-
pendant, est très simple, très robuste, sans organes susceptibles de se perdre ou
de se briser.
Étant donnée d'autre part la valeur alimentaire des rafles, il serait à désirer
que ce type de concasseurs se répandît dans les pays où vient le maïs, et où il
permettrait d'augmenter sans frais la quantité de matières nutritives mises à la
disposition du bétail. Il est appelé à rendre de grands services dans certaines
régions où le fourrage fait souvent défaut, surtout dans les années sèches qui, si
elles diminuent la quantité de récoltes fourragères, hâtent la maturation du
maïs et le développement de son grain et par conséquent de sa rafle.
, F. MAIN,
i.. Ingénieur agronome.
LES PHASES LUNAIRES ET LA VÉGÉTATION TROPICALE
Je trouve, dans le numéro de la Nature du 30 décembre 1899, un article inti-
tulé « La lune et la coupe des arbres», qui m'a suggéré quelques réflexions, que je
prends la liberté de soumettre aux lecteurs de la Revue. Cet article, déjà ancien
et qui m'avait primitivement échappé, est signé du nom même de. l'éminent
directeur de cette Revue, M. H. de Parville. C'est assez dire le respect dû à l'opi-
nion qui y est émise, et par suite les hésitations que j'ai éprouvées, avant de me
décider à publier des objections qui me paraissent s'invoquer d'elles-mêmes
contre la thèse soutenue dans cette note. Mais la question qu'elle soulève est si
pleine d'intérêt et en même temps si controversée, que je crois répondre à un
besoin général parmi les agriculteurs de tous les pays, en essayant d'y faire un
peu de lumière. ;
« L'influence de la lune, sous nos climats, y est-il dit, est nulle et ne supporte
pas le plus petit examen.
« Mais, ajoute l'auteur, tout est bien différent dans la zone tropicale, où
l'hiver n'existe pas. » Loin de nier d'une façon générale l'action de la lune sur
les phénomènes de la physiologie végétale, M. de Parville pense donc seulement
que cette action ne peut s'exercer en hiver sur les arbres d'Europe, par la simple
raison qu'ils sont en cette saison dépourvus de sève. Mais il laisse 11 entendre
qu'au contraire, elle serait manifeste dans les périodes où la sève circule libre-
ment et, à fortiori, dans les régions où elle ne connaît pour ainsi dire pas d'inter-
ruption. Et l'auteur cite à l'appui de cette opinion des expériences faites par lui-
même, en pays tropical, et desquelles il semblerait résulter que la lumière lunaire
favoriserait la croissance des plantes, en activant la circulation de la sève. L'auteur cite
également, en faveur de cette thèse, l'opinion d'un ingénieur américain, rappor-
tant cette observation que, dans la Colombie, les arbres n'étaient abattus qu'après
la période décroissante de la lune, et que, sans cette précaution, le bois pourris-
sait presque immédiatement, — ce qui, d'après l'observateur, tiendrait « à la
rapide fermentation de la sève, qui est supposée circuler en plus grande abondance
pendant la décroissance de la lune ». L
Tout d'abord, une première objection se présente. La lune éclairant la Terre
* durant un temps sensiblement égal dans ses deux périodes de croissance et de
décroissance, l'on ne voit pas comment ces périodes pourraient avoir une
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deux instruments; elle ne nécessite pas d'autre part l'achat d'un manège indé-
pendant, est très simple, très robuste, sans organes susceptibles de se perdre ou
de se briser.
Étant donnée d'autre part la valeur alimentaire des rafles, il serait à désirer
que ce type de concasseurs se répandît dans les pays où vient le maïs, et où il
permettrait d'augmenter sans frais la quantité de matières nutritives mises à la
disposition du bétail. Il est appelé à rendre de grands services dans certaines
régions où le fourrage fait souvent défaut, surtout dans les années sèches qui, si
elles diminuent la quantité de récoltes fourragères, hâtent la maturation du
maïs et le développement de son grain et par conséquent de sa rafle.
, F. MAIN,
i.. Ingénieur agronome.
LES PHASES LUNAIRES ET LA VÉGÉTATION TROPICALE
Je trouve, dans le numéro de la Nature du 30 décembre 1899, un article inti-
tulé « La lune et la coupe des arbres», qui m'a suggéré quelques réflexions, que je
prends la liberté de soumettre aux lecteurs de la Revue. Cet article, déjà ancien
et qui m'avait primitivement échappé, est signé du nom même de. l'éminent
directeur de cette Revue, M. H. de Parville. C'est assez dire le respect dû à l'opi-
nion qui y est émise, et par suite les hésitations que j'ai éprouvées, avant de me
décider à publier des objections qui me paraissent s'invoquer d'elles-mêmes
contre la thèse soutenue dans cette note. Mais la question qu'elle soulève est si
pleine d'intérêt et en même temps si controversée, que je crois répondre à un
besoin général parmi les agriculteurs de tous les pays, en essayant d'y faire un
peu de lumière. ;
« L'influence de la lune, sous nos climats, y est-il dit, est nulle et ne supporte
pas le plus petit examen.
« Mais, ajoute l'auteur, tout est bien différent dans la zone tropicale, où
l'hiver n'existe pas. » Loin de nier d'une façon générale l'action de la lune sur
les phénomènes de la physiologie végétale, M. de Parville pense donc seulement
que cette action ne peut s'exercer en hiver sur les arbres d'Europe, par la simple
raison qu'ils sont en cette saison dépourvus de sève. Mais il laisse 11 entendre
qu'au contraire, elle serait manifeste dans les périodes où la sève circule libre-
ment et, à fortiori, dans les régions où elle ne connaît pour ainsi dire pas d'inter-
ruption. Et l'auteur cite à l'appui de cette opinion des expériences faites par lui-
même, en pays tropical, et desquelles il semblerait résulter que la lumière lunaire
favoriserait la croissance des plantes, en activant la circulation de la sève. L'auteur cite
également, en faveur de cette thèse, l'opinion d'un ingénieur américain, rappor-
tant cette observation que, dans la Colombie, les arbres n'étaient abattus qu'après
la période décroissante de la lune, et que, sans cette précaution, le bois pourris-
sait presque immédiatement, — ce qui, d'après l'observateur, tiendrait « à la
rapide fermentation de la sève, qui est supposée circuler en plus grande abondance
pendant la décroissance de la lune ». L
Tout d'abord, une première objection se présente. La lune éclairant la Terre
* durant un temps sensiblement égal dans ses deux périodes de croissance et de
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