Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1902 20 mars 1902
Description : 1902/03/20 (A6,N97,T10). 1902/03/20 (A6,N97,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378065p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 187
dérables. La moyenne annuelle des importations de 1886 à 1890 a été de
157.332.654 livres.
Récolte et production. — La récolte se fait en décembre. On coupe le riz, on le
met en bottes et on le laisse sur le champ jusqu'à ce qu'il soit séché en partie;
puis, on le transporte sur les digues étroites qui entourent le champ et on le met
en gerbes le long des digues, de façon à former de longues meules d'environ
2 pieds de haut et aussi longues qu'il est nécessaire. Les gerbes de la moitié
inférieure de la meule sont disposées dans le même sens, leurs têtes débordant
la digue, les gerbes de la moitié supérieure sont placées en sens inverse et
leurs têtes surplombant les racines de la rangée inférieure. Le battage se fait à
la main, le séchage sur des nattes; on vanne le riz pour le nettoyer. Le ren-
dement moyen à l'acre aux Philippines, avec le système de fermage en vigueur,
est d'environ 600 livres, quand l'irrigation est faite sans soin spécial. D'après
les livres de la plus grande propriété de l'île, le rendement serait de 560 livres
de paddy à l'acre.
En terrains irrigués, le rendement s'est élevé à 2.000 livres. Un homme et un
buffle cultivent 2 acres et demi de riz; deux hommes et quatre buffles 2 acres et
demi de canne à sucre. Ceci montre qu'un ouvrier des États-Unis, avec nos ma-
chines perfectionnées, fait le travail d'au moins trente Philippins occupés à la
culture du riz. Les ouvriers agricoles sont payés 20 cents en argent par jour, ce
qui représente 10 cents d'or. Leurs gages, en apparence peu élevés, équivalent
donc, si on les compare au travail produit, à un salaire de $ 3 par jour pour
un ouvrier agricole américain. Il faut cependant déduire de ce dernier chiffre
de$3,pour que la comparaison soit exacte, le prix d'amortissement des machines.
La culture du riz aux Philippines offre un avenir brillant. Les terres qui con-
viennent à la culture du riz sont d'une étendue considérable. En douze ans ou
moins, des Américains entreprenants auraient vite fait de transformer l'impor-
tation de 150.000.000 de livres de riz aux Philippines en un mouvement d'expor-
tation considérable. Il y a déjà un débouché très grand à ce produit. C'est la
nourriture la plus commune et le meilleur marché de tous les peuples d'Orient,
et une fois que la paix aura fait place aux difficultés présentes, ce produit sera
de plus en plus demandé sur le marché américain. Ce qu'il faut, c'est appliquer
aux Philippines les méthodes modernes de culture, dans la limite où les condi-
tions locales le permettent.
JAPON
Le riz forme l'élément principal de la nourriture des Japonais, et sa culture
présente plusieurs problèmes intéressants. D'abord, une population d'environ
43 millions d'habitants doit trouver largement sa subsistance dans le produit de
7 millions d'acres de riz. Ce chiffre correspond à plus de six personnes par acre
et, en prenant pour base la moisson de 1896, à 4 boisseaux 1/3 de riz écossé
par personne — à peu près 150 livres de riz moulu. Ceci indique que le Japon,
étant donnée la densité actuelle de sa population, ne pourra produire, audelà de
ce qu'exige la consommation locale, qu'un très faible excédent de riz.
Surface et rendement des cultures alimentaires.
Il ne faudrait pas, cependant, inférer de là que le riz soit le seul aliment du
peuple. La nourriture ordinaire comprend une variété d'aliments fortement
azotés, où les légumes suppléent le riz. Le rapport officiel suivant, indiquant le
dérables. La moyenne annuelle des importations de 1886 à 1890 a été de
157.332.654 livres.
Récolte et production. — La récolte se fait en décembre. On coupe le riz, on le
met en bottes et on le laisse sur le champ jusqu'à ce qu'il soit séché en partie;
puis, on le transporte sur les digues étroites qui entourent le champ et on le met
en gerbes le long des digues, de façon à former de longues meules d'environ
2 pieds de haut et aussi longues qu'il est nécessaire. Les gerbes de la moitié
inférieure de la meule sont disposées dans le même sens, leurs têtes débordant
la digue, les gerbes de la moitié supérieure sont placées en sens inverse et
leurs têtes surplombant les racines de la rangée inférieure. Le battage se fait à
la main, le séchage sur des nattes; on vanne le riz pour le nettoyer. Le ren-
dement moyen à l'acre aux Philippines, avec le système de fermage en vigueur,
est d'environ 600 livres, quand l'irrigation est faite sans soin spécial. D'après
les livres de la plus grande propriété de l'île, le rendement serait de 560 livres
de paddy à l'acre.
En terrains irrigués, le rendement s'est élevé à 2.000 livres. Un homme et un
buffle cultivent 2 acres et demi de riz; deux hommes et quatre buffles 2 acres et
demi de canne à sucre. Ceci montre qu'un ouvrier des États-Unis, avec nos ma-
chines perfectionnées, fait le travail d'au moins trente Philippins occupés à la
culture du riz. Les ouvriers agricoles sont payés 20 cents en argent par jour, ce
qui représente 10 cents d'or. Leurs gages, en apparence peu élevés, équivalent
donc, si on les compare au travail produit, à un salaire de $ 3 par jour pour
un ouvrier agricole américain. Il faut cependant déduire de ce dernier chiffre
de$3,pour que la comparaison soit exacte, le prix d'amortissement des machines.
La culture du riz aux Philippines offre un avenir brillant. Les terres qui con-
viennent à la culture du riz sont d'une étendue considérable. En douze ans ou
moins, des Américains entreprenants auraient vite fait de transformer l'impor-
tation de 150.000.000 de livres de riz aux Philippines en un mouvement d'expor-
tation considérable. Il y a déjà un débouché très grand à ce produit. C'est la
nourriture la plus commune et le meilleur marché de tous les peuples d'Orient,
et une fois que la paix aura fait place aux difficultés présentes, ce produit sera
de plus en plus demandé sur le marché américain. Ce qu'il faut, c'est appliquer
aux Philippines les méthodes modernes de culture, dans la limite où les condi-
tions locales le permettent.
JAPON
Le riz forme l'élément principal de la nourriture des Japonais, et sa culture
présente plusieurs problèmes intéressants. D'abord, une population d'environ
43 millions d'habitants doit trouver largement sa subsistance dans le produit de
7 millions d'acres de riz. Ce chiffre correspond à plus de six personnes par acre
et, en prenant pour base la moisson de 1896, à 4 boisseaux 1/3 de riz écossé
par personne — à peu près 150 livres de riz moulu. Ceci indique que le Japon,
étant donnée la densité actuelle de sa population, ne pourra produire, audelà de
ce qu'exige la consommation locale, qu'un très faible excédent de riz.
Surface et rendement des cultures alimentaires.
Il ne faudrait pas, cependant, inférer de là que le riz soit le seul aliment du
peuple. La nourriture ordinaire comprend une variété d'aliments fortement
azotés, où les légumes suppléent le riz. Le rapport officiel suivant, indiquant le
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