Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1902 20 mars 1902
Description : 1902/03/20 (A6,N97,T10). 1902/03/20 (A6,N97,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378065p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
170 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Le caucho blanco est ainsi nommé par les indigènes à cause de la couleur blanche
de son écorce. Les feuilles que nous avons vues sont à limbe assez régulièrement
elliptique, arrondi ou à peine aigu, et sans acumen, au sommet, plus atténué à la
base, parcouru par 25 paires environ de nervures secondaires, qui sont presque
perpendiculaires à la nervure médiane. Pour un limbe de 12 centimètres de lon-
gueur sur 4 centimètres de largeur, le pétiole a 4 cent. 1/2 de longueur; il est
muni, à sa base, de deux fortes stipules brunes hémisphériques et porte à son
sommet deux glandes assez longues. -:
Le caucho verde est à écorce un peu moins blanche que le précédent. Ses feuilles
ressemblent beaucoup, comme dimensions et comme formes, à celles que nous
venons de décrire ; elles ne s'en distinguent que par l'allongement un peu plus
grand du limbe, qui est moins régulièrement elliptique et plutôt lancéolé, parce
qu'il s'atténue un peu plus vers le pétiole. Le nombre des nervures secondaires
est le même.
Le caucho morado doit son nom à la couleur un peu violacée de ses feuilles, qui,
d'autre part, se rapprochent beaucoup encore des précédentes et sont seulement
à limbe un peu plus ovale, plus large (3 cent. 1/2 à 4 centimètres) comparative-
ment à la longueur (8 à 9 centimètres). Mais le nombre des nervures secondaires
reste le même ; et le sommet est encore sans acumen. La base ressemble à celle
des feuilles de caucho verde. *
On voit que les trois échantillons sont bien voisins, les différences ne portant
que sur des détails sans grande importance. En fait, M. Hemsley — à qui nous
les avons communiqués, dans l'impossibilité où nous étions de déterminer,
d'après de simples descriptions, des matériaux aussi incomplets, puisque nous
n'avons eu ni fleurs ni fruits — les rapporte tous trois à une seule et même
espèce, qui serait le Sapium stylare Muell. Arg., signalé depuis longtemps au Véné-
zuéla.
Ce Sapium stylare serait donc une espèce à caoutchouc, et ce serait l'espèce
qu'on exploite dans la province orientale de l'Équateur.
Elle ne pousse là, d'après les renseignements que nous donne M. Van Isschot,
qu'à des altitudes élevées, qui ne sont jamais inférieures à 1.000 mètres. Son
habitat préféré est la zone du versant oriental de la Cordillère qui est comprise
entre 1.500 et 2.500 mètres, et où la température moyenne est de 14° à 16° C.
Dans cette région, on trouve surtout l'espèce dans les endroits légèrement
abrités, dans les dépressions de terrain. C'est là qu'elle se développe le mieux
et donne la plus grande quantité de latex. Aux altitudes voisines de 1.000 mètres,
le rendement, d'autre part, est tellement faible que les arbres ne sont plus
exploités. |
Mais nous avons déjà dit que le produit était plutôt de qualité inférieure.
MM. Michelin, à qui nous l'avons transmis, l'ont qualifié : « peu de solidité, et
disposé à tourner au gras; apparences peu tentantes; bien inférieur au premier
échantillon de Sapium que vous nous avez remis ; sorte certainement médiocre. »
L'aspect n'est, d'ailleurs, pas celui du caucho blanco de la région occidentale :
la gomme est noire, et non blanche, et se brise facilement quand on l'étiré.
D'après les analyses faites à la manufacture Michelin, la composition est la
suivante: caoutchouc, 93.99 %; résines, 4.26 %; cendres, 1.2i %; humi-
dité, 0.51 -■
Il est nécessaire de remarquer que le produit dont il est question ici a été
obtenu — comme le font toujours les caucheros — avec les latex mélangés des trois
{
Le caucho blanco est ainsi nommé par les indigènes à cause de la couleur blanche
de son écorce. Les feuilles que nous avons vues sont à limbe assez régulièrement
elliptique, arrondi ou à peine aigu, et sans acumen, au sommet, plus atténué à la
base, parcouru par 25 paires environ de nervures secondaires, qui sont presque
perpendiculaires à la nervure médiane. Pour un limbe de 12 centimètres de lon-
gueur sur 4 centimètres de largeur, le pétiole a 4 cent. 1/2 de longueur; il est
muni, à sa base, de deux fortes stipules brunes hémisphériques et porte à son
sommet deux glandes assez longues. -:
Le caucho verde est à écorce un peu moins blanche que le précédent. Ses feuilles
ressemblent beaucoup, comme dimensions et comme formes, à celles que nous
venons de décrire ; elles ne s'en distinguent que par l'allongement un peu plus
grand du limbe, qui est moins régulièrement elliptique et plutôt lancéolé, parce
qu'il s'atténue un peu plus vers le pétiole. Le nombre des nervures secondaires
est le même.
Le caucho morado doit son nom à la couleur un peu violacée de ses feuilles, qui,
d'autre part, se rapprochent beaucoup encore des précédentes et sont seulement
à limbe un peu plus ovale, plus large (3 cent. 1/2 à 4 centimètres) comparative-
ment à la longueur (8 à 9 centimètres). Mais le nombre des nervures secondaires
reste le même ; et le sommet est encore sans acumen. La base ressemble à celle
des feuilles de caucho verde. *
On voit que les trois échantillons sont bien voisins, les différences ne portant
que sur des détails sans grande importance. En fait, M. Hemsley — à qui nous
les avons communiqués, dans l'impossibilité où nous étions de déterminer,
d'après de simples descriptions, des matériaux aussi incomplets, puisque nous
n'avons eu ni fleurs ni fruits — les rapporte tous trois à une seule et même
espèce, qui serait le Sapium stylare Muell. Arg., signalé depuis longtemps au Véné-
zuéla.
Ce Sapium stylare serait donc une espèce à caoutchouc, et ce serait l'espèce
qu'on exploite dans la province orientale de l'Équateur.
Elle ne pousse là, d'après les renseignements que nous donne M. Van Isschot,
qu'à des altitudes élevées, qui ne sont jamais inférieures à 1.000 mètres. Son
habitat préféré est la zone du versant oriental de la Cordillère qui est comprise
entre 1.500 et 2.500 mètres, et où la température moyenne est de 14° à 16° C.
Dans cette région, on trouve surtout l'espèce dans les endroits légèrement
abrités, dans les dépressions de terrain. C'est là qu'elle se développe le mieux
et donne la plus grande quantité de latex. Aux altitudes voisines de 1.000 mètres,
le rendement, d'autre part, est tellement faible que les arbres ne sont plus
exploités. |
Mais nous avons déjà dit que le produit était plutôt de qualité inférieure.
MM. Michelin, à qui nous l'avons transmis, l'ont qualifié : « peu de solidité, et
disposé à tourner au gras; apparences peu tentantes; bien inférieur au premier
échantillon de Sapium que vous nous avez remis ; sorte certainement médiocre. »
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la gomme est noire, et non blanche, et se brise facilement quand on l'étiré.
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suivante: caoutchouc, 93.99 %; résines, 4.26 %; cendres, 1.2i %; humi-
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