Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1902 05 mars 1902
Description : 1902/03/05 (A6,N96,T10). 1902/03/05 (A6,N96,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780648
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
138 REVUE DES CULTURES COLONIALES
de même nature, le S.Marmieri ne croît pas dans tous les endroits où l'on trouve
les deux variétés de S. biglandulosum ; mais dans certains districts il est assez
fréquent, presque social. Ses feuilles se distinguent facilement de celles de
S. biglandulosum et des autres espèces congénères par leurs contours exactement
elliptiques et par leurs glandes très petites et peu proéminentes, qui se trouvent
au-dessous du milÙm du petiole (l). La diagnose peut être conçue de la façon sui-
vante :
Sapium Marmieri Huber spec. nov. — Stipulis late ovatis acutis, foliis lon-
giuscule petiolatis, petiolis teretibus supra leviter canaliculatis (siccis longilu-
dinaliter valde rugosis), infra médium facie ventrali spurio biglandulosis, limbo
coriaceo exacte elliptico apiceque rotundato vel apice obtusiusculo vel leviter
emarginato, margine inlegerrimo vel leviter undulato, supra nitido subtus
opaco, costis secundariis utrinque 15-20 ad marginem excurrentibus ibique
arcuatis, minoribus interjectis ; bracteis masculinis inferioribus trifloris trian-
gularibus vel semiorbicularibus glandulis magnis obovatis vel leviter reni-
formibus, calyce masculino-bifido. Fructu (haud plane maturo) globoso vel
leviter pyriformi, seminibus rugosis.
Arbor alla (20 m.) cortice griseo lsevigato; rami validi, ramuli 'petiolique satis
graciles nigrescentes. Petioli 3-5 centimetr., ssepissime 4 centimetr. longi,
limbus 10-12 centimetr. (rarius ad 8 vel ad 15 centimetr.) longus, medio longi-
tudinis 5-7 centimetr. saepissime 6 centimetr. latus. Capsula (vel bacca)? imma-
tura 8 millimetr. diametro meliente.
Hab. in silvis recentioribus ad fluvium Ucayali, leg. J. Huber nov. 1898.
Le latex du S. Marmieri est assez poisseux et désagréable à extraire, mais il
fournit un caoutchouc qui est meilleur que celui des variétés de S. biglandulosum.
D'après des renseignements donnés par des habitants de l'Ucayali, il n'y serait
pas encore exploité, mais il aurait déjà fourni de grandes quantités de caoutchouc
dans l'Equateur, principalement au Rio Napo.
AUTRES ARBRES A CAOUTCHOUC DE MOINDRE IMPORTANCE
Hancornia speciosa Gomez, Mangabeira. — Tandis qu'on cite généralement cet
arbre comme indigène des pays au Sud et au S.-O. de la région amazonique
(cf. Warburg, l. c., p. 103), d'autres l'indiquent aussi pour cette région elle-même.
D'après Morris (l. c., p. 770), la limite septentrionale de l'espèce serait au Rio
Negro. Certains auteurs (cf. E. Chapel, Le caoutchouc et la gutta-percha, p. 142)
affirment même que le caucho péruvien provient de cette espèce, opinion que j'ai
déjà réfutée comme erronée dans une de mes notes sur le Caucho (Bol. Mus. Par.,
vol. III, p. 77-78). La vérité est que le Hancornia speciosa existe dans le Bas-Ama-
zone, mais qu'il n'y est guère exploité pour la production du caoutchouc. Il est
assez commun le long de la côte S.-E. de Marajô et je l'ai trouvé aussi sur la
terre ferme en face de cette île, près de la ville de Mosqueiro. Mais dans ces dis-
tricts Qft n'en exploite que les fruits qui sont très appréciés sur le marché de la
capitale. Le. district le plus voisin où on exploite la Mangabeira pour la produc-
(1) Nôtre espèce est peut-être identique avec l'espèce de Sapium que M. Ule (l. c., p. 115) cite
du JuriiA Sous le nom de Seringeirana (sic !) com casca preta, et L dont le produit serait mélangé
avec celui de Ilevea brasiliensis. Suivant M. Ule, cette espèce aurait des feuilles elliptiques et
arrondies.
de même nature, le S.Marmieri ne croît pas dans tous les endroits où l'on trouve
les deux variétés de S. biglandulosum ; mais dans certains districts il est assez
fréquent, presque social. Ses feuilles se distinguent facilement de celles de
S. biglandulosum et des autres espèces congénères par leurs contours exactement
elliptiques et par leurs glandes très petites et peu proéminentes, qui se trouvent
au-dessous du milÙm du petiole (l). La diagnose peut être conçue de la façon sui-
vante :
Sapium Marmieri Huber spec. nov. — Stipulis late ovatis acutis, foliis lon-
giuscule petiolatis, petiolis teretibus supra leviter canaliculatis (siccis longilu-
dinaliter valde rugosis), infra médium facie ventrali spurio biglandulosis, limbo
coriaceo exacte elliptico apiceque rotundato vel apice obtusiusculo vel leviter
emarginato, margine inlegerrimo vel leviter undulato, supra nitido subtus
opaco, costis secundariis utrinque 15-20 ad marginem excurrentibus ibique
arcuatis, minoribus interjectis ; bracteis masculinis inferioribus trifloris trian-
gularibus vel semiorbicularibus glandulis magnis obovatis vel leviter reni-
formibus, calyce masculino-bifido. Fructu (haud plane maturo) globoso vel
leviter pyriformi, seminibus rugosis.
Arbor alla (20 m.) cortice griseo lsevigato; rami validi, ramuli 'petiolique satis
graciles nigrescentes. Petioli 3-5 centimetr., ssepissime 4 centimetr. longi,
limbus 10-12 centimetr. (rarius ad 8 vel ad 15 centimetr.) longus, medio longi-
tudinis 5-7 centimetr. saepissime 6 centimetr. latus. Capsula (vel bacca)? imma-
tura 8 millimetr. diametro meliente.
Hab. in silvis recentioribus ad fluvium Ucayali, leg. J. Huber nov. 1898.
Le latex du S. Marmieri est assez poisseux et désagréable à extraire, mais il
fournit un caoutchouc qui est meilleur que celui des variétés de S. biglandulosum.
D'après des renseignements donnés par des habitants de l'Ucayali, il n'y serait
pas encore exploité, mais il aurait déjà fourni de grandes quantités de caoutchouc
dans l'Equateur, principalement au Rio Napo.
AUTRES ARBRES A CAOUTCHOUC DE MOINDRE IMPORTANCE
Hancornia speciosa Gomez, Mangabeira. — Tandis qu'on cite généralement cet
arbre comme indigène des pays au Sud et au S.-O. de la région amazonique
(cf. Warburg, l. c., p. 103), d'autres l'indiquent aussi pour cette région elle-même.
D'après Morris (l. c., p. 770), la limite septentrionale de l'espèce serait au Rio
Negro. Certains auteurs (cf. E. Chapel, Le caoutchouc et la gutta-percha, p. 142)
affirment même que le caucho péruvien provient de cette espèce, opinion que j'ai
déjà réfutée comme erronée dans une de mes notes sur le Caucho (Bol. Mus. Par.,
vol. III, p. 77-78). La vérité est que le Hancornia speciosa existe dans le Bas-Ama-
zone, mais qu'il n'y est guère exploité pour la production du caoutchouc. Il est
assez commun le long de la côte S.-E. de Marajô et je l'ai trouvé aussi sur la
terre ferme en face de cette île, près de la ville de Mosqueiro. Mais dans ces dis-
tricts Qft n'en exploite que les fruits qui sont très appréciés sur le marché de la
capitale. Le. district le plus voisin où on exploite la Mangabeira pour la produc-
(1) Nôtre espèce est peut-être identique avec l'espèce de Sapium que M. Ule (l. c., p. 115) cite
du JuriiA Sous le nom de Seringeirana (sic !) com casca preta, et L dont le produit serait mélangé
avec celui de Ilevea brasiliensis. Suivant M. Ule, cette espèce aurait des feuilles elliptiques et
arrondies.
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