Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1902 05 mars 1902
Description : 1902/03/05 (A6,N96,T10). 1902/03/05 (A6,N96,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780648
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
146 REVUE DES CULTURES COLONIALES
par le très distingué trésorier de la Société, M. DEBREUIL, qui a bien voulu nous les communiquer
par la lettre suivante et nous permettre d'en faire bénéficier les lecteurs de la Revue:
M. âJilhe-Poutingon, Président de la section coloniale de la Société nationale
d'Acclimatation.
Paris, 28 février 1902.
Mon cher Président, )
Je crois que la question des bananes en Guinée est fort importante, et, avec
les très modestes moyens dont je dispose, je ferai tout ce que je pourrai pour
contribuer à son succès.
Avant d'assister à la dernière réunion de la section de colonisation à la
Société d'acclimatation, je venais de visiter le fruitier de bananes de M. Hollier,
13, boulevard Rochechouart. M. Ilollier fait mûrir dans son magasin les régimes
de bananes qu'il reçoit de ses plantations de Funchal.
Depuis six ans, notre collègue s'occupe de l'importation de ce fruit, et, aujour-
d'hui, il peut lutter avec avantage, sur notre marché, avec les Anglais.
Avant ses importations, chaque banane coûtait de 0 fr. 25 à 0 fr. 30; aujour-
d'hui, elles sont vendues dans les petites voitures de 0 fr. 05 à 0 fr. 15, et chez
0 les épiciers de 0 fr. 15 à 0 fr. 20. ?
Grâce à lui, il y a eu une grande augmentation dans la consommation, et il
est persuadé que cette consommation est loin d'avoir atteint son apogée.
En plus de sa production, il est obligé d'acheter, à Madère, une quantité impor-
tante de régimes. Il préférerait, de beaucoup, faire ces achats dans des colonies
françaises, et il se fait fort, si on lui fournit les fruits, de les écouler dans des
conditions avantageuses pour le producteur.
Il insiste surtout sur les conditions de l'emballage, sur la durée du voyage et
sur les aménagements à bord des bateaux.
Il est tout disposé à faire profiter de son expérience les colons qui désireraient
créer des bananeries en Guinée.
Les Anglais appellent la variété de bananes cultivée à Madère et aux Canaries
« la Johnson » : c'est, probablement, le fruit du Musa sinensis.
Cette variété est appréciée sur le marché de Paris. La banane venant de la
Jamaïque, au contraire, ne vaut rien.
Telles sont, à peu près, les observations que j'ai faites à la séance du 14 fé-
vrier. ,..
Veuillez croire à mes sentiments les plus dévouas.
M D. DEBREUIL,
I 25, rue de Châteaudun.
VARIÉTÉS
NOTES PRATIQUES D'UN PLANTEUR DE DÉLI
(Suite.)
Maladies du tabac. — Avant 1890, la mode voulait du tabac foncé, et on choi-
sissait les tabacs forts, vigoureux, sur sol fertile, on obtenait ainsi des graines
saines. Depuis, la mode a demandé les tabacs clairs : les graines ont été récoltées
sur des tabacs de moins en moins robustes et le plant est devenu si délicat
qu'une légère intempérie détruit tout : une nuit ou deux avec pluie fine ou
!
par le très distingué trésorier de la Société, M. DEBREUIL, qui a bien voulu nous les communiquer
par la lettre suivante et nous permettre d'en faire bénéficier les lecteurs de la Revue:
M. âJilhe-Poutingon, Président de la section coloniale de la Société nationale
d'Acclimatation.
Paris, 28 février 1902.
Mon cher Président, )
Je crois que la question des bananes en Guinée est fort importante, et, avec
les très modestes moyens dont je dispose, je ferai tout ce que je pourrai pour
contribuer à son succès.
Avant d'assister à la dernière réunion de la section de colonisation à la
Société d'acclimatation, je venais de visiter le fruitier de bananes de M. Hollier,
13, boulevard Rochechouart. M. Ilollier fait mûrir dans son magasin les régimes
de bananes qu'il reçoit de ses plantations de Funchal.
Depuis six ans, notre collègue s'occupe de l'importation de ce fruit, et, aujour-
d'hui, il peut lutter avec avantage, sur notre marché, avec les Anglais.
Avant ses importations, chaque banane coûtait de 0 fr. 25 à 0 fr. 30; aujour-
d'hui, elles sont vendues dans les petites voitures de 0 fr. 05 à 0 fr. 15, et chez
0 les épiciers de 0 fr. 15 à 0 fr. 20. ?
Grâce à lui, il y a eu une grande augmentation dans la consommation, et il
est persuadé que cette consommation est loin d'avoir atteint son apogée.
En plus de sa production, il est obligé d'acheter, à Madère, une quantité impor-
tante de régimes. Il préférerait, de beaucoup, faire ces achats dans des colonies
françaises, et il se fait fort, si on lui fournit les fruits, de les écouler dans des
conditions avantageuses pour le producteur.
Il insiste surtout sur les conditions de l'emballage, sur la durée du voyage et
sur les aménagements à bord des bateaux.
Il est tout disposé à faire profiter de son expérience les colons qui désireraient
créer des bananeries en Guinée.
Les Anglais appellent la variété de bananes cultivée à Madère et aux Canaries
« la Johnson » : c'est, probablement, le fruit du Musa sinensis.
Cette variété est appréciée sur le marché de Paris. La banane venant de la
Jamaïque, au contraire, ne vaut rien.
Telles sont, à peu près, les observations que j'ai faites à la séance du 14 fé-
vrier. ,..
Veuillez croire à mes sentiments les plus dévouas.
M D. DEBREUIL,
I 25, rue de Châteaudun.
VARIÉTÉS
NOTES PRATIQUES D'UN PLANTEUR DE DÉLI
(Suite.)
Maladies du tabac. — Avant 1890, la mode voulait du tabac foncé, et on choi-
sissait les tabacs forts, vigoureux, sur sol fertile, on obtenait ainsi des graines
saines. Depuis, la mode a demandé les tabacs clairs : les graines ont été récoltées
sur des tabacs de moins en moins robustes et le plant est devenu si délicat
qu'une légère intempérie détruit tout : une nuit ou deux avec pluie fine ou
!
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 18/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k63780648/f26.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k63780648/f26.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k63780648/f26.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k63780648
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k63780648
Facebook
Twitter