Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-02-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 février 1902 05 février 1902
Description : 1902/02/05 (A6,N94,T10). 1902/02/05 (A6,N94,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378062f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
68 REVUE DES CULTURES COLONIALES
sélection des noix : aussi ne doit-on pas hésiter à payer ces semences plus cher,
afin de pouvoir exiger qu'elles soient de très bonne qualité.
Elles doivent provenir d'arbres sains, vigoureux, âgés de quinze à vingt ans
au moins. Elles seront grosses, lourdes, faisant entendre, lorsqu'on les secoue,
un léger bruit d'eau agitée. 1
Si l'on se trouvait dans un pays possédant déjà des cocoteries en rapport, il
faudrait autant que possible choisir soi-même les semences sur les arbres. Ce
n'est pas le cas sur la côte Est de Madagascar, où il n'existe, avons-nous dit,
que des sujets isolés ou des groupes sans importance.
Comme on doit avoir en vue la production d'un coprah riche en matière
grasse, il importe de ne planter que des variétés bien choisies.
- A Madagascar, on aura le choix entre les cocos de Zanzibar et ceux des Sey-
chelles, suivant les occasions dont on disposera pour faire venir les semences.
Il sera inutile de faire venir des cocos en germination et, au contraire, préfé-
rable, à notre avis, de se faire adresser des cocos en bourre non germés, mais
fournis par un planteur sérieux qui aura pris soin de trier les noix.
Le prix d'achat dans les pays de production est toujours relativement faible ;
mais le frêt, surtout si l'on est obligé de faire venir les noix par un vapeur,
augmente considérablement le prix de revient.
Les cocos de Zanzibar valent de 30 à 35 roupies, c'est-à-dire de 48 à 56 fr. le
mille, à quai Zanzibar. Transportés par voilier, ils reviendront à environ 140 fr.
le mille à Tamatave, en supposant qu'on ne fasse venir que quelques milliers de
noix. Je citerai, à côté de cela, un achat de cocos des Seychelles dans lequel les
1.000 cocos revenaient à plus de 400 francs; mais il y avait eu un transborde-
ment, et le transport avait été fait par des vapeurs.
Il sera donc très économique de profiter de l'occasion d'un voilier. Le plan-
teur pourrait aussi faire venir des variétés de cocos de Ceylan.
On sait, en effet, que cette île possède de belles cocoteries, et l'on y trouve des
variétés de noix riches en huile; mais le prix des semences ne manquera pas
d'être très élevé, surtout à cause du transport; il vaut donc mieux, pour le parti-
culier, laisser introduire ces variétés par l'administration, qui les possède déjà à
la cocoterie de Vohidotra, et les répandra sur la côte.
VII. — PRÉPARATION DES TRAVAUX DE PLANTATION.
Nous supposerons, dans tout ce qui vasuivre, que la cocoterie de 100 hectares,
prise comme exemple, est mise en valeur par tiers et entièrement plantée dans
l'espace de trois ans.
VIII. — PÉPINIÈRES.
1. — Avantages de la pépinière. — Il n'est pas à conseiller de placer les cocos
en bourre directement dans les trous de plantation.
La pépinière a, pour le Cocotier, les mêmes avantages que pour toutes les autres
plantes tropicales.
Elle permet d'opérer sur les jeunes plantes une sélection rigoureuse et de ne
mettre en terre que de jeunes Cocotiers vigoureux, devant fournir, selon toute
probabilité, des palmiers rapportant à l'âge minimum et produisant un fort ren-
dement.
Cette seconde sélection en pépinière est la continuation naturelle de celle que
l'on a opérée sur les semences.
sélection des noix : aussi ne doit-on pas hésiter à payer ces semences plus cher,
afin de pouvoir exiger qu'elles soient de très bonne qualité.
Elles doivent provenir d'arbres sains, vigoureux, âgés de quinze à vingt ans
au moins. Elles seront grosses, lourdes, faisant entendre, lorsqu'on les secoue,
un léger bruit d'eau agitée. 1
Si l'on se trouvait dans un pays possédant déjà des cocoteries en rapport, il
faudrait autant que possible choisir soi-même les semences sur les arbres. Ce
n'est pas le cas sur la côte Est de Madagascar, où il n'existe, avons-nous dit,
que des sujets isolés ou des groupes sans importance.
Comme on doit avoir en vue la production d'un coprah riche en matière
grasse, il importe de ne planter que des variétés bien choisies.
- A Madagascar, on aura le choix entre les cocos de Zanzibar et ceux des Sey-
chelles, suivant les occasions dont on disposera pour faire venir les semences.
Il sera inutile de faire venir des cocos en germination et, au contraire, préfé-
rable, à notre avis, de se faire adresser des cocos en bourre non germés, mais
fournis par un planteur sérieux qui aura pris soin de trier les noix.
Le prix d'achat dans les pays de production est toujours relativement faible ;
mais le frêt, surtout si l'on est obligé de faire venir les noix par un vapeur,
augmente considérablement le prix de revient.
Les cocos de Zanzibar valent de 30 à 35 roupies, c'est-à-dire de 48 à 56 fr. le
mille, à quai Zanzibar. Transportés par voilier, ils reviendront à environ 140 fr.
le mille à Tamatave, en supposant qu'on ne fasse venir que quelques milliers de
noix. Je citerai, à côté de cela, un achat de cocos des Seychelles dans lequel les
1.000 cocos revenaient à plus de 400 francs; mais il y avait eu un transborde-
ment, et le transport avait été fait par des vapeurs.
Il sera donc très économique de profiter de l'occasion d'un voilier. Le plan-
teur pourrait aussi faire venir des variétés de cocos de Ceylan.
On sait, en effet, que cette île possède de belles cocoteries, et l'on y trouve des
variétés de noix riches en huile; mais le prix des semences ne manquera pas
d'être très élevé, surtout à cause du transport; il vaut donc mieux, pour le parti-
culier, laisser introduire ces variétés par l'administration, qui les possède déjà à
la cocoterie de Vohidotra, et les répandra sur la côte.
VII. — PRÉPARATION DES TRAVAUX DE PLANTATION.
Nous supposerons, dans tout ce qui vasuivre, que la cocoterie de 100 hectares,
prise comme exemple, est mise en valeur par tiers et entièrement plantée dans
l'espace de trois ans.
VIII. — PÉPINIÈRES.
1. — Avantages de la pépinière. — Il n'est pas à conseiller de placer les cocos
en bourre directement dans les trous de plantation.
La pépinière a, pour le Cocotier, les mêmes avantages que pour toutes les autres
plantes tropicales.
Elle permet d'opérer sur les jeunes plantes une sélection rigoureuse et de ne
mettre en terre que de jeunes Cocotiers vigoureux, devant fournir, selon toute
probabilité, des palmiers rapportant à l'âge minimum et produisant un fort ren-
dement.
Cette seconde sélection en pépinière est la continuation naturelle de celle que
l'on a opérée sur les semences.
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