Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-02-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 février 1902 05 février 1902
Description : 1902/02/05 (A6,N94,T10). 1902/02/05 (A6,N94,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378062f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
VARIÉTÉS 89
également dans les Indes, serait à conseiller. Les arbustes pourraient à l'état
sec servir, dans les régions pauvres en bois, comme matériaux de chauffage.
Je ne veux pas laisser ignorer non plus que les feuilles du Ricin sont mangées
avec plaisir par les vers à soie.
Dans les notices dont parle M. le lieutenant Gentz, j'ai exposé la méthode
usitée par les indigènes pour obtenir aux Indes de l'huile de Ricin. D'après cette
méthode, les graines sont d'abord légèrement chauffées, puis légèrement pilées
afin de séparer les enveloppes du noyau; puis on écarte autant que possible les
premièresetl'on pile plus fortement les graines décortiquées,qui sont mises en sac
et amenées dans une presse chauffée légèrement par un foyer latéral.L'élévation
de la température est nécessaire, si l'on n'a pas les installations de presse suf-
fisantes pour extraire sous forte pression toute l'huile des gâteaux. Mais c'est un
fait bien connu que, dans l'extraction de l'huile, il y a lieu d'écarter autant que
possible toute élévation de température, car cela occasionne toujours une dépré-
ciation de qualité de l'huile.
On ne peut dire encore s'il est absolument nécessaire de séparer, pour l'obten-
tion d'huile pour l'usage industriel, les enveloppes des graines. Il n'existe point,
à ma connaissance, d'indications à ce sujet. Mais comme lesenveloppes renfer-
ment cependant une huile de goût très désagréable, il faut, si l'on veut préparer
de l'huile pour l'usage médicinal, qu'elle soit exprimée de graines décortiquées.
Grâce à des presses à huile plus spécialisées, on est arrivé actuellement à
extraire sans chauffage toute l'huile des graines. La firme Gustave Christ et
Cle, Berlin S., Furstentrasse, 17, m'a fourni obligeamment les renseignements
suivants sur les instruments nouveaux employés pour l'extraction de l'huile des
graines oléifères.
Le morcellement des graines s'opère à l'aide d'une machine munie de deux
cylindres dentés de 400mm de long et de 125mm de diamètre (1), dont le prix est à
Berlin de 500 marks.
Pour l'expression de l'huile, une machine à levier dénommée « Differential-
Hebelpresse » est ce qui convient le mieux (2).
Au moyen de cette presse on peut obtenir des graines de Ricin, d'après leur
qualité, jusqu'à 36 d'huile. L'huile fraîchement exprimée est louche et con-
tient, entre autres impuretés, des albuminoïdes. On purifie l'huile par ébullition
avec de l'eau, qui doit être renouvelée, jusqu'à ce que l'huile devienne claire;
une partie des impuretés vient surnager et peut être écumée, une autre partie
descend dans la couche aqueuse inférieure. Des expériences partielles, que j'ai
exécutées pendant mon séjour aux Indes, ontpermis de faire voir que l'on sépare
plus rapidement et plus complètement les substances albuminoïdes par ébulli-
tionavec de l'eau renfermant de l'acide tannique qu'avec de l'eau ordinaire. Des
expériences semblables devront être faites, si nous nous engageons dans la
culture du Ricin.
L'huile bouillie avec l'eau est alors abandonnée à elle-même dans des terrines,
pour que l'eau qui se trouve mélangée ave elle puisse s'évaporer. On la transvase
(1) Cette machine concasseur est figurée, elle est mue par un volant à bras.
(2) Une figure dans le texte donne l'aspect de la machine avec son dispositif pour extraire
l'huile et celui pour préparer les tourteaux. Nous n'avons pas cru utile de reproduire [ici ni la
figure ni la description de la machine: le lecteur qui désirerait obtenir des renseignements pourra
s'adresser à un des nombreux constructeurs français, qui pourra certainement lui fournir une
machine pratique. (Trad.)
également dans les Indes, serait à conseiller. Les arbustes pourraient à l'état
sec servir, dans les régions pauvres en bois, comme matériaux de chauffage.
Je ne veux pas laisser ignorer non plus que les feuilles du Ricin sont mangées
avec plaisir par les vers à soie.
Dans les notices dont parle M. le lieutenant Gentz, j'ai exposé la méthode
usitée par les indigènes pour obtenir aux Indes de l'huile de Ricin. D'après cette
méthode, les graines sont d'abord légèrement chauffées, puis légèrement pilées
afin de séparer les enveloppes du noyau; puis on écarte autant que possible les
premièresetl'on pile plus fortement les graines décortiquées,qui sont mises en sac
et amenées dans une presse chauffée légèrement par un foyer latéral.L'élévation
de la température est nécessaire, si l'on n'a pas les installations de presse suf-
fisantes pour extraire sous forte pression toute l'huile des gâteaux. Mais c'est un
fait bien connu que, dans l'extraction de l'huile, il y a lieu d'écarter autant que
possible toute élévation de température, car cela occasionne toujours une dépré-
ciation de qualité de l'huile.
On ne peut dire encore s'il est absolument nécessaire de séparer, pour l'obten-
tion d'huile pour l'usage industriel, les enveloppes des graines. Il n'existe point,
à ma connaissance, d'indications à ce sujet. Mais comme lesenveloppes renfer-
ment cependant une huile de goût très désagréable, il faut, si l'on veut préparer
de l'huile pour l'usage médicinal, qu'elle soit exprimée de graines décortiquées.
Grâce à des presses à huile plus spécialisées, on est arrivé actuellement à
extraire sans chauffage toute l'huile des graines. La firme Gustave Christ et
Cle, Berlin S., Furstentrasse, 17, m'a fourni obligeamment les renseignements
suivants sur les instruments nouveaux employés pour l'extraction de l'huile des
graines oléifères.
Le morcellement des graines s'opère à l'aide d'une machine munie de deux
cylindres dentés de 400mm de long et de 125mm de diamètre (1), dont le prix est à
Berlin de 500 marks.
Pour l'expression de l'huile, une machine à levier dénommée « Differential-
Hebelpresse » est ce qui convient le mieux (2).
Au moyen de cette presse on peut obtenir des graines de Ricin, d'après leur
qualité, jusqu'à 36 d'huile. L'huile fraîchement exprimée est louche et con-
tient, entre autres impuretés, des albuminoïdes. On purifie l'huile par ébullition
avec de l'eau, qui doit être renouvelée, jusqu'à ce que l'huile devienne claire;
une partie des impuretés vient surnager et peut être écumée, une autre partie
descend dans la couche aqueuse inférieure. Des expériences partielles, que j'ai
exécutées pendant mon séjour aux Indes, ontpermis de faire voir que l'on sépare
plus rapidement et plus complètement les substances albuminoïdes par ébulli-
tionavec de l'eau renfermant de l'acide tannique qu'avec de l'eau ordinaire. Des
expériences semblables devront être faites, si nous nous engageons dans la
culture du Ricin.
L'huile bouillie avec l'eau est alors abandonnée à elle-même dans des terrines,
pour que l'eau qui se trouve mélangée ave elle puisse s'évaporer. On la transvase
(1) Cette machine concasseur est figurée, elle est mue par un volant à bras.
(2) Une figure dans le texte donne l'aspect de la machine avec son dispositif pour extraire
l'huile et celui pour préparer les tourteaux. Nous n'avons pas cru utile de reproduire [ici ni la
figure ni la description de la machine: le lecteur qui désirerait obtenir des renseignements pourra
s'adresser à un des nombreux constructeurs français, qui pourra certainement lui fournir une
machine pratique. (Trad.)
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