Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-02-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 février 1902 05 février 1902
Description : 1902/02/05 (A6,N94,T10). 1902/02/05 (A6,N94,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378062f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
VARIÉTÉS 85
II. — LA PLANTATION, BOUTURAGE ET SEMIS.
On multiplie le Dattier non par graines, mais par rejets de racines ; on recom-
mande d'employer les rejetsIradicaux de vieux exemplaires de variétés conservées
avec soin. On les plante à une distance de 5 mètres environ ; mais comme beau-
coup de plantes périssent, la distance atteint souvent 10 mètres. On ne peut don-
ner moins de 30 mètres carrés de terrain à un arbre. Les trous pour les boutures
ont 0 m. 50 de profondeur. En Égypte, on préfère pour la plantation le printemps,
c'est-à-dire le commencement de la période chaude ou le mois de mars; à Tunis,
par contre, on considère, comme donnant un meilleur résultat, les rejets qui ont
été plantés dans la période la plus chaude, au mois d'août, car le rejet peut alors
plus facilement s'enraciner et pousser plus vigoureusement.
Les soins à donner aux boutures ne sont pas une petite affaire et beaucoup
de jeunes plants dépérissent, particulièrement en Egypte, où l'on ne donne pas
aux plantes les soins nécessaires et où il faut attendre de 6 à 8 ans avant de
récolter les premiers fruits. En Algérie, il en est autrement. La réussite des
rejets radicaux dépend : 1° du soin avec lequel ils ont été déterrés et séparés de
la plante mère, ce qui se fait au moyen d'un instrument spécial et demande beau-
coup d'habitude et d'expérience ; 2° de l'époque de l'année qui, comme nous
venons de le dire, diffère selon les pays ; 3° d'un arrosage bien compris ; 40 du
terrain approprié.
Les meilleurs rejets sont ceux âgés de 5 ans, qui ont, comme on dit, atteint la
grosseur d'une tête de chameau. Ils pèsent alors de 30 à 40 kilos et valent, pour
les variétés les plus recherchées, 5 à 8 francs pièce. En outre, il faut encore
compter quelques francs pour la préparation du terrain et pour la plantation
elle-même, de sorte que cette culture n'est pas des moins chères. Mais on
peut être certain que ces rejets végéteront vigoureusement. Le département de
l'Agriculture des États-Unis a fait faire avec de tels rejets, par l'intermédiaire de
M. Walter Swingle, des essais de plantation dans l'Arizona. Ces rejets ont été
expédiés dans de grandes caisses, emballés dans de l'herbe et séparés par des
pétioles de bananiers; leurs bourgeons recouverts de mousse et de fibres de coco.
Ils provenaient du Sud algérien et ont été envoyés dans l'Arizona, par Alger,
New-York et la Nouvelle-Orléans. Ils restèrent pendant deux mois en route et
93 °/o arrivèrent encore dans un état irréprochable. Lors de la plantation propre-
ment dite, on enlève toutes les vieilles racines, ne laissant que les plus jeunes
encore blanches, et l'on fortifie le bourgeon par l'enlèvement de toutes les feuil-
les, sauf celles du centre non encore développées. On plante ces rejets à environ
30 centimètres en dessous de la profondeur à laquelle ils se trouvaient sur la tige
mère ; beaucoup recommandent de donner à l'axe de la plante la direction qu'elle
avait au début. On entoure alors le rejet avec des rameaux porte-ombre ou avec
des bottes de paille.
Dans la seconde année, la terre environnant le rejet est houée avec soin et les
vieilles bases foliaires sont enlevées. — Ce n'est que dans la troisième année
que l'on donne de l'engrais à la plante ; on fait autour de l'arbre un fossé de
1 mètre de profondeur, que l'on remplit de terreau. — Dans la quatrième année,
comptée à partir du moment de la plantation, on voit apparaître déjà quelques
faisceaux de fleurs; ceux-ci seron t coupés pour donner plus de vigueur à la plante,
et, à partir de la cinquième année, on pourra récolter. L'arbre a donc alors de 9
à 10 ans. En Égypte, où les soins sont beaucoup moins considérables, on ne peut
espérer une récolte qu'au bout de 8 ans.
II. — LA PLANTATION, BOUTURAGE ET SEMIS.
On multiplie le Dattier non par graines, mais par rejets de racines ; on recom-
mande d'employer les rejetsIradicaux de vieux exemplaires de variétés conservées
avec soin. On les plante à une distance de 5 mètres environ ; mais comme beau-
coup de plantes périssent, la distance atteint souvent 10 mètres. On ne peut don-
ner moins de 30 mètres carrés de terrain à un arbre. Les trous pour les boutures
ont 0 m. 50 de profondeur. En Égypte, on préfère pour la plantation le printemps,
c'est-à-dire le commencement de la période chaude ou le mois de mars; à Tunis,
par contre, on considère, comme donnant un meilleur résultat, les rejets qui ont
été plantés dans la période la plus chaude, au mois d'août, car le rejet peut alors
plus facilement s'enraciner et pousser plus vigoureusement.
Les soins à donner aux boutures ne sont pas une petite affaire et beaucoup
de jeunes plants dépérissent, particulièrement en Egypte, où l'on ne donne pas
aux plantes les soins nécessaires et où il faut attendre de 6 à 8 ans avant de
récolter les premiers fruits. En Algérie, il en est autrement. La réussite des
rejets radicaux dépend : 1° du soin avec lequel ils ont été déterrés et séparés de
la plante mère, ce qui se fait au moyen d'un instrument spécial et demande beau-
coup d'habitude et d'expérience ; 2° de l'époque de l'année qui, comme nous
venons de le dire, diffère selon les pays ; 3° d'un arrosage bien compris ; 40 du
terrain approprié.
Les meilleurs rejets sont ceux âgés de 5 ans, qui ont, comme on dit, atteint la
grosseur d'une tête de chameau. Ils pèsent alors de 30 à 40 kilos et valent, pour
les variétés les plus recherchées, 5 à 8 francs pièce. En outre, il faut encore
compter quelques francs pour la préparation du terrain et pour la plantation
elle-même, de sorte que cette culture n'est pas des moins chères. Mais on
peut être certain que ces rejets végéteront vigoureusement. Le département de
l'Agriculture des États-Unis a fait faire avec de tels rejets, par l'intermédiaire de
M. Walter Swingle, des essais de plantation dans l'Arizona. Ces rejets ont été
expédiés dans de grandes caisses, emballés dans de l'herbe et séparés par des
pétioles de bananiers; leurs bourgeons recouverts de mousse et de fibres de coco.
Ils provenaient du Sud algérien et ont été envoyés dans l'Arizona, par Alger,
New-York et la Nouvelle-Orléans. Ils restèrent pendant deux mois en route et
93 °/o arrivèrent encore dans un état irréprochable. Lors de la plantation propre-
ment dite, on enlève toutes les vieilles racines, ne laissant que les plus jeunes
encore blanches, et l'on fortifie le bourgeon par l'enlèvement de toutes les feuil-
les, sauf celles du centre non encore développées. On plante ces rejets à environ
30 centimètres en dessous de la profondeur à laquelle ils se trouvaient sur la tige
mère ; beaucoup recommandent de donner à l'axe de la plante la direction qu'elle
avait au début. On entoure alors le rejet avec des rameaux porte-ombre ou avec
des bottes de paille.
Dans la seconde année, la terre environnant le rejet est houée avec soin et les
vieilles bases foliaires sont enlevées. — Ce n'est que dans la troisième année
que l'on donne de l'engrais à la plante ; on fait autour de l'arbre un fossé de
1 mètre de profondeur, que l'on remplit de terreau. — Dans la quatrième année,
comptée à partir du moment de la plantation, on voit apparaître déjà quelques
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et, à partir de la cinquième année, on pourra récolter. L'arbre a donc alors de 9
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